L'équipe de Tunisie de Volley-ball est rentrée hier au pays avec dans son escarcelle un bien maigre butin, peut-être bien le plus maigre de la dernière décennie. Le tournoi préolympique disputé en Afrique du Sud s'est soldé par une 4ème place au classement général et trois défaites devant l'Egypte l'Algérie et le Cameroun. Ces deux dernières ne pesaient pourtant pas lourd devant l'équipe de Tunisie dans un passé récent. A Durban, ils se sont imposés devant un groupe tunisien à court de moyens et en perte de vitesse à tous les niveaux. Comment et pourquoi en est-on arrivé là ? c'est la question qui revient sur toutes les lèvres. Le constat est unanime : le volley-ball tunisien survit grâce à quelques pseudo-vedettes qui rament à contre -courant. Il est vrai qu'avec la politique actuelle des clubs et la FTVB qui ne s'occupe que de la sélection senior, nous risquons fort, dans quelques temps, de nous incliner devant le Kenya, l'Ethiopie... Pour l'Algérie et le Cameroun, c'est désormais déjà fait.
Qui en est le responsable ? Pour nous, il ne s'agit pas de tirer sur une ambulance ou de critiquer qui que ce soit ou quoi ce soit mais pour en arriver là, il y a bien eu des égarements, des décisions erronées et surtout des choix discutables. Pour nous éviter un pareil calvaire, il aurait peut-être fallu déclarer forfait pour ce tournoi en Afrique du Sud au cours duquel, la Tunisie n'a pas pu éviter le pire. Kamel Rekaya qui a pris les commandes à la place de Giaccobe, un mois avant le début du tournoi en Afrique du Sud n'est pas le seul responsable de ce désastre annoncé. A notre sens, les joueurs le sont davantage et nous pensons surtout aux éléments "cadres" de cette équipe avec comme chef de file un certain Ghazi Guidara. Ce dernier a été dans toutes les batailles perdues, ces derniers temps : deux titres africains, une coupe du monde calamiteuse et enfin le tournoi préolympique en Afrique du Sud. Cela fait un peu trop pour le "palmarès" d'un seul joueur. Pour ce qui est du DTN, on lui reproche son entêtement à vouloir se passer des services de Noureddine Hfaïedh à cause de son arrivée tardive. Kamel Rekaya en a décidé ainsi par respect aux joueurs qui ont fait le sacrifice et se sont préparés avec lui un mois durant. Le DTN était de ce monde quand la Tunisie s'est inclinée devant l'Egypte en 2005 parce que Hfaïedh et consorts ont rappliqués quelques jours avant le début de la CAN. A l'époque Giaccobe a effectué la préparation à cette échéance avec des joueurs qui sont restés à Tunis (du moins une partie d'entre eux). Kamel Rekaya a bien fait de prouver à tous ceux qui se sentent indispensables que désormais tous les joueurs seront traités de la même façon ?
Que fait-on pour les jeunes ? Absolument rien. Ils sont sans entraîneur alors que qu'ils sont appelés dans un futur très proche à disputer la Coupe d'Afrique des Nations. Les juniors et cadets (garçons) et les juniors (filles) et cadettes ne se sont pas entraînés une seule fois ensemble pendant des mois. Pourtant, il y avait les vacances d'hiver, la semaine du 7 novembre et dernièrement trois jours de repos pour les lycéens. A croire que le budget de la FTVB est entièrement réservé à l'équipe senior et c'est peut-être le cas. Pour les clubs, même pas des miettes.
Reprise le 16 février Le championnat reprendra ses droits le 16 février prochain, une date qui coïncide avec la neuvième journée retour dont voici le programme : TAC - EST USC - COK CSHL - Saydia ASH - ESS CSS - USTS La première journée retour sera disputée le 20/2/2008. Une question s'impose en concernant le calendrier. Comment la DTN compte-t-elle s'y prendre pour le respecter d'autant plus que l'Espérance sera à Benghazi en Libye pour participer au championnat arabe des Clubs champions du 23 février au 3 mars. Le CO Kélibia y sera également. A noter que les "Sang et Or" seront renforcés par Sellami et Karamosli du CS Sfaxien. La DTN doit-elle pour autant reporter les matches de championnat qui seront disputés durant cette période ? La réponse nous sera donnée par Kamel Rekaya revenu au pays seulement hier après le périple en Afrique du Sud.