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« Elle court (toujours) la maladie d'amour »
Fête de la Saint-Valentin
Publié dans Le Temps le 13 - 02 - 2008

* Controverses chez nous : fête importée ? Côté mercantile ? Mais, en fait, n'avons-nous pas toujours d'Amour avec un grand « A » ?
La Saint-Valentin, le 14 février, jour dédié à tous les amoureux. C'est donc un rendez-vous annuel avec l'amour, le plus noble des sentiments humains : c'est l'occasion pour exprimer sa passion et de porter plus d'attention à son chéri (sa chérie) que d'habitude.
Cette fête prend de plus en plus d'ampleur chez nous, surtout chez les jeunes et même les adolescents (collégiens et lycéens). Que de fleurs offertes, que de messages d'amour échangés à cette occasion parmi les élèves de nos écoles ! L'on voit pas mal d'élèves du primaire ou du secondaire venir ce jour avec une fleur ou un petit cadeau pour exprimer leur attachement à leurs maîtres ou professeurs. Et c'est un signe réconfortant que de voir des gens de différents âges faire la queue devant un fleuriste ou un marchand de cadeaux pour acheter un bouquet de fleurs ou un parfum destiné à une chère personne ! Voilà donc une fête qui concerne tout le monde !
Et pourtant les attitudes des gens chez nous sont divergentes vis-à-vis de cette fête. En effet, certains n'y croient pas jugeant que ce n'est là qu'une invention mercantile ayant pour seul but le commerce des cadeaux, tout comme les autres fêtes de chez nous qui sont l'occasion de dépenses extravagantes dont profitent certains commerçants pour s'enrichir parfois par la spéculation: le Mouled, l'Aid Seghir ou l'Aid Kébir... Par conséquent, ils s'abstiennent de la célébrer, pensant que si l'on aime quelqu'un, c'est tous les jours et pour toujours et qu'on n'a pas besoin de le prouver une fois l'an. D'autres s'attaquent plutôt à la façon dont on célèbre cette journée en trouvant là qu'une imitation pure et simple des Américains et des Européens et que cela constitue un mauvais présage pour nos propres traditions qu'on se doit de préserver, car à force d'imiter les coutumes des autres, on finira par oublier les siennes. Il y a donc une divergence d'opinions là-dessus et c'est tout à fait normal.

Tolérance, paix et bonheur...
Abstraction faite des intentions commerciales et loin des considérations ataviques, la Saint-Valentin est bel et bien la fête de l'amour et des amoureux. C'est justement l'occasion de rappeler à quiconque que s'il y a des guerres dans ce monde, c'est parce que le sentiment d'amour manque tout simplement chez les belligérants ; c'est aussi l'occasion d'apprendre à nos jeunes enfants que l'amour est à l'origine de toutes les bonnes actions : la fidélité, la bonté, la confiance, le dialogue, la tolérance, la paix et le bonheur... C'est donc la journée des déclarations d'amours les plus enflammées et des passions les plus ardentes qu'on éprouve envers le (la) chéri(e) bien-aimé(e). Car l'amour, c'est la vie, c'est le commun des mortels. On devrait le déclarer comme un droit universel : tout le monde a le droit à l'amour, hommes, femmes, jeunes et personnes âgées ; il n'y a pas d'âge pour aimer. Cela peut frapper n'importe qui, n'importe où et n'importe quand. « Avoir un coup de foudre » est l'expression bien appropriée. On se rappelle encore la fameuse chanson de Michel Sardou « Elle court, elle court la maladie d'amour, dans le cœur des enfants de sept à soixante dix sept ans. ». C'est que l'amour n'a pas d'âge : chacun peut au moins une fois dans sa vie ressentir ce frisson qui monte en lui sans raison apparente mais qui a tant d'effets que les premiers vers, destinés à sa dulcinée, sortent d'eux-mêmes en effusion poétique et romantique.

Amour dans la famille
De même, cette journée vient consolider l'amour dans la famille et entre proches parents. C'est l'occasion de montrer aux enfants, fruit de notre amour, les vertus de l'amour et leur inculquer dès leur bas âge la nécessité d'aimer : on leur apprend à aimer ses parents, ses frères, ses camarades de classes, ses enseignants, sa patrie, leur montrer également que l'amour n'est pas une chose tabou et qu'il ne faut jamais refouler ses sentiments afin que les premières amours ne soient pas si violentes, si malheureuses et si décevantes qu'elles mènent peut-être à la rupture et au refus du sexe opposé. En effet, l'amour est un comportement qui naît et se développe au sein de la famille. Un enfant, habitué à dire chaque soir à sa mère : « Je t'aime fort maman ! », le dira toujours à l'être qu'il aura aimé plus tard et sans complexe. C'est que l'amour est une culture qui s'acquiert dès la prime enfance.
Certains de nos enfants aiment sans doute et souvent d'un amour platonique et même éperdument (qu'ils soient filles ou garçons), il suffit de voir les milliers de mots doux griffonnés sur leurs pupitres, leurs livres ou cahiers (initiales des noms des êtres aimés, cœurs traversés par une flèche, déclarations d'amour...), histoire de se défouler, vous diront les psychiatres. Mais malheureusement, la plupart cachent leurs sentiments, par pudeur ou par timidité, ou encore par peur des qu'en-dira-t-on et des médisances de l'entourage, comme si aimer quelqu'un était un crime. Mais ils sont toujours trahis par les signes révélateurs qui se dessinent dans leurs yeux, qui marquent leurs manières et leur comportement. Le refoulement de ce sentiment est souvent à l'origine d'une perturbation de la personnalité de l'élève et cela se répercute sans doute sur son résultat scolaire. Alors, il faut les supporter dans cette expérience amoureuse, par le dialogue, l'encadrement et le conseil, et faire de sorte qu'ils dépassent cette étape pleine d'émotions souvent mystérieuses et qui peuvent devenir incontrôlables.

Manque d'amour
Il va sans dire que le manque d'amour et l'absence d'affection et de tendresse envers autrui ne peuvent que provoquer de la frustration qui dégénère chez certains jeunes en timidité, en dépression, allant jusqu'à l'isolement et la perte du goût de vivre et, chez d'autres, elle se manifeste sous forme d'hostilité, d'aversion, de haine, allant jusqu'à l'agressivité et la violence orale ou physique envers le sexe opposé. Malheureusement, nous vivons chaque jour ces actes de violences dans nos écoles, perpétrés généralement par les garçons contre les filles. Le sexisme existe malheureusement encore parmi nos jeunes malgré la mixité dans les écoles et il semble s'exacerber chaque jour davantage, faute de respect mutuel, d'incompréhension du sexe opposé, de manque de confiance et d'honnêteté. Nos psychologues et sociologues devraient se pencher sérieusement sur ce phénomène afin de déterminer les véritables causes de ce comportement déraisonnable et intolérant de la part de certains adolescents.
Si chez nos enfants adolescents, certaines relations amoureuses ou amicales sont éphémères ou parfois impossibles, c'est justement à cause des idées préconçues, reçues de la famille ou de la société, mais aussi à cause de l'égoïsme, du manque de confiance et voire même de sérieux et de sincérité de la part des jeunes, comme si le fait d'aimer quelqu'un était un jeu ou un passe-temps, alors qu'en s'aimant sérieusement, ces jeunes peuvent s'entraider, coopérer, dialoguer et bâtir en commun leur avenir, dans un monde devenu matérialiste à outrance, où la vie sentimentale de l'individu a tendance de passer au second plan, alors qu'en principe elle contribue énormément dans l'équilibre de la personnalité.
Puisse cette journée de Saint-Valentin être l'occasion pour tous, sans exception, de vénérer et de faire triompher ce grand sentiment humain qu'est l'AMOUR.


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