Explosion dans le camp de de Bureij : Au moins huit Palestiniens tués Le Temps-Agences - Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a appelé Israël à lever le blocus imposé à la bande de Gaza et l'Autorité palestinienne à lutter contre les "mouvements terroristes", au premier jour hier d'une visite dans la région. Dans la matinée, le ministre français s'est rendu à Beït-Lahm, en Cisjordanie, où il a visité l'Hôpital de la Sainte famille, puis a gagné la municipalité pour des entretiens avec le ministre palestinien des Affaires locales, Zyad Bandak, ainsi qu'avec le gouverneur et le maire de la ville, MM. Salah Tamari et Victor Batarseh. "J'espère que les touristes du monde entier vont retourner à Beït-Lahm ", a déclaré M. Kouchner après les discussions. "Nous espérons que grâce au processus de paix et la conférence des donateurs de Paris (qui s'est tenue en décembre) on connaîtra ici des jours meilleurs et on mettra en œuvre de nombreux projets", a-t-il ajouté. En fin d'après-midi, il devait se rendre à Ramallah pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas après des discussions dans la vieille ville d'Al-Qods avec des hommes d'affaires palestiniens. Aujourd'hui, il s'entretiendra à Al-Qods avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert, la chef de la diplomatie Tzipi Livni et le ministre de la Défense Ehud Barak. Les entretiens porteront notamment sur le processus de paix israélo-palestinien et la situation à Gaza où Israël impose depuis le 17 janvier un blocus en représailles aux tirs de roquettes palestiniennes, qui a provoqué une pénurie des produits de base et des coupures d'électricité. "La situation économique et humanitaire à Gaza est particulièrement mauvaise. Les mesures de blocus mises en œuvre affectent directement l'ensemble de l'économie et les conditions de vie", a déclaré M. Kouchner dans une interview à Al-Qods, principal quotidien palestinien. "Nous appelons à la levée du blocus de Gaza. Il faut que les marchandises et les hommes puissent circuler", a-t-il ajouté. Le mouvement islamiste Hamas, rival de M. Abbas, contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007. M. Kouchner a en outre appelé MM. Olmert et Abbas à respecter les engagements pris en novembre 2007 à la conférence d'Annapolis aux Etats-Unis, où ils ont relancé les négociations de paix après sept ans d'impasse avec l'objectif affiché de parvenir à un accord de paix avant fin 2008. "Il s'agit principalement pour Israël de geler totalement la colonisation en Cisjordanie comme à Al-Qods -Est, de démanteler toutes les colonies dites illégales et de rouvrir les institutions palestiniennes d'Al-Qods -Est, notamment la Maison d'Orient et la Chambre de commerce", a-t-il dit. "On ne le redira jamais assez : la colonisation constitue un obstacle à la paix, elle est contraire au principe de l'échange de la terre contre la paix. L'Etat palestinien doit être viable pour exister véritablement". En ce qui concerne l'Autorité palestinienne, elle doit selon lui "faire des efforts très importants pour lutter contre les mouvements terroristes et réformer les services de sécurité pour qu'ils soient plus efficaces". Des "progrès très encourageants ont été réalisés" mais il faut "aller plus loin". M. Kouchner, dont la dernière visite à Al-Qods et Ramallah remonte à novembre 2007, a affirmé que la France, "en tant que présidente de l'Union européenne, à partir du 1er juillet 2008, se fixera des objectifs ambitieux pour aboutir à une résolution du conflit". "La France espère qu'un Etat palestinien verra bien le jour en 2008. Mais la France ne fait pas qu'espérer, elle agit pour que ce projet, ce rêve voit le jour très rapidement", a-t-il assuré.
Explosion dans le camp de de Bureij : Au moins huit Palestiniens tués Le Temps-Agences - Au moins huit Palestiniens dont un haut responsable du Jihad islamique ont été tués et quarante autres blessés avant-hier dans une explosion survenue dans un camp de réfugiés de la Bande de Gaza, a-t-on appris hier de sources médicales. Selon des témoins, la maison de trois étages du responsable du Jihad islamique, Ayman Atallah Fayed, dans le camp de réfugiés de Bureij, a été entièrement détruite et six autres maisons voisines ont été gravement endommagées. Le haut responsable, sa femme, trois de ses fils et trois voisins, ont été tués dans la déflagration, a précisé le Dr Moaouia Hassanain, du ministère de la Santé. Au moins quarante personnes ont été blessées, dont 12 se trouveraient dans un état critique. Parmi elles, figure l'une des filles d'Ayman Atallah Fayed. Les forces de police du Hamas ont dit ignorer la cause de l'explosion. Un porte-parole du Djihad islamique, Abou Hamza, a affirmé que la maison d'Ayman Atallah Fayed avait été touchée par une frappe aérienne israélienne. Mais l'armée a démenti tout raid contre le camp de Bureij.