Plus de 4 500 professionnels du cinéma mondial – réalisateurs, acteurs, producteurs, critiques et techniciens – dont les Tunisiens Dhafer El Abidine, Amira Chebli et Kaouther Ben Hania, ont lancé une vaste campagne de boycott culturel. Cette initiative vise les institutions liées à l'occupation israélienne, accusées de complicité dans des crimes de génocide et d'apartheid contre le peuple palestinien. Dans une déclaration exclusive à l'agence de presse tunisienne TAP, l'acteur tunisien Dhafer El Abidine a exprimé son soutien total à cette initiative, affirmant que le boycott culturel des institutions liées à l'occupation sioniste est une responsabilité morale et un honneur pour tout artiste. Il a souligné que chacun peut exprimer sa position de la manière qui lui semble appropriée, que ce soit à travers son travail, sa voix ou sa présence. Il a ajouté que le mouvement actuel est une « action mondiale en constante expansion, ce qui est très important car cela prouve que la conscience humaine est capable de dépasser les frontières pour défendre des causes justes. » El Abidine a également affirmé que sa participation à ce mouvement est un devoir et une opportunité à ne pas manquer. Il a précisé que « l'art peut être un moyen efficace de faire entendre la voix des opprimés, et qu'il est de la responsabilité des artistes d'utiliser leurs tribunes pour exprimer leur rejet de l'injustice et soutenir la justice. » Le communiqué de l'association « Film Workers for Palestine » (Cinéastes pour la Palestine) explique que cette décision répond à l'appel des cinéastes palestiniens. Ces derniers ont exhorté la communauté cinématographique internationale à refuser le silence et la normalisation avec les politiques de racisme et de déshumanisation, soulignant qu'il est du devoir de tous de faire tout ce qui est possible pour stopper les formes de complicité avec le génocide sioniste contre le peuple palestinien. Le communiqué précise que le boycott cible les festivals, les cinémas, les chaînes de télévision et les sociétés de production qui sont liés à l'occupation sioniste ou qui bénéficient de ses politiques. L'exemple le plus flagrant, selon le texte, est le Festival du film de Jérusalem, directement soutenu par le gouvernement de l'occupation et décrit comme « l'une des façades culturelles qui contribuent à justifier ses politiques. » Le communiqué a également rappelé l'expérience des années 1980, lorsque de grands réalisateurs comme Martin Scorsese et Jonathan Demme ont lancé la campagne « Cinéastes unis contre l'apartheid » pour boycotter l'Afrique du Sud, contribuant à isoler le régime raciste. Les nouveaux signataires ont affirmé que le cinéma est un espace de création artistique et un outil moral et politique capable d'influencer la conscience collective. Le nombre de signataires du communiqué de boycott a dépassé les 4 500 cinéastes de différents pays et continue d'augmenter quotidiennement. Les professionnels du cinéma souhaitant rejoindre cette campagne peuvent signer via le site web de « Film Workers for Palestine ».