Le Parlement italien a adopté le 17 septembre 2025 une loi encadrant l'intelligence artificielle, faisant de l'Italie le premier pays de l'Union européenne à disposer d'un cadre réglementaire complet aligné sur le AI Act européen. La législation vise une utilisation de l'IA centrée sur l'humain, transparente et sécurisée, avec un accent sur la cybersécurité, la protection de la vie privée et l'innovation, indique l'agence Reuters. Elle impose la traçabilité et la supervision humaine des décisions prises par l'IA, limite l'accès aux moins de quatorze ans sous consentement parental, et encadre son usage dans des secteurs comme la santé, le travail, l'administration publique, la justice, l'éducation et le sport.
Le texte introduit des sanctions pénales contre la diffusion de contenus générés par l'IA sans consentement, notamment les deepfakes (un à cinq ans de prison en cas de préjudice), et renforce les protections contre l'usurpation d'identité et la fraude. Les œuvres créées avec l'IA sont protégées si elles résultent d'un effort intellectuel, et l'exploration de données par l'IA est limitée à des contenus non protégés ou à la recherche scientifique. La loi prévoit également un fonds de capital-risque étatique d'un milliard d'euros pour soutenir les PME et grandes entreprises actives dans l'IA, la cybersécurité, les technologies quantiques et les télécommunications. Dans la santé, l'IA pourra assister le diagnostic et la prise en charge, sous contrôle des médecins et avec information des patients, et au travail, les employeurs devront informer les salariés lorsque l'IA est déployée.