Il s'agit bien sûr des joueurs du CSSfaxien qui ont raté une unique occasion d'enrichir le palmarès de leur équipe. Car, l'ESSahel du samedi à Radès, était l'ombre de cette équipe qui a survolé l'Afrique, l'équipe qui a laissé une très bonne impression au dernier championnat du monde des clubs au Japon. Elle n'était même pas égale à la formation qui a battu il y a une semaine le CABizertin. Un repli inexplicable L'ESSahel a, pourtant, bien entamé le match en scorant dans les cinq premières minutes du jeu, à la suite d'une étonnante faute de placement de la défense sfaxienne. Et à un moment où l'on s'attendait à ce que les Sahéliens enfoncent le clou, nous les avons vus se replier inexplicablement laissant une grande liberté de manœuvre à leur adversaire. Le CSSfaxien imposait sa meilleure manière de gérer le cours du match gagnant la quasi-totalité des duels au milieu du terrain, portant un danger constant dans la zone étoilée, alignant les corners dont l'un, celui de la 27', exécuté par Bnouni, va entraîner une égalisation fort méritée par le biais d'Apoku.
Une seconde mi-temps très quelconque Une égalisation méritée mais qui va s'avérer insuffisante. Car, nous allions assister dès l'entame de la seconde mi-temps, à un scénario identique à celui de la première période. Remobilisés, les joueurs sahéliens vont reprendre la main, presser haut et prendre l'avantage sur balle arrêtée et une « tête » de Felhi. Un scénario qui va se limiter à cette action dans la mesure où le nombreux public du stade de Radès va assister à un match indigne d'une Supercoupe d'Afrique. Côté sfaxien, on a oublié qu'en football tout va très vite, ça va, ça vient. Apoku et ses coéquipiers ne vont plus montrer grand chose malgré les trois changements apportés par Decastel, trois attaquants qui ne parviendront pas à revenir à la hauteur de leurs adversaires pourtant assez approximatifs contrairement à leurs habitudes. Réalistes, les Sahéliens ? Sûrement dans la mesure où ils ont su profiter d'une défense sfaxienne peu à l'aise notamment au niveau de son axe. Deux buts sur deux mauvais placements, cela ne pardonne pas, même si l'adversaire n'est pas au mieux de sa forme à l'image de Chermiti, expulsé en fin de match et qui a intérêt à se débarrasser de certains réflexes. L'ESSahel termine en beauté sa saison africaine en remportant une supercoupe. L'expérience acquise à travers leur parcours en Ligue des champions leur a été d'un grand recours samedi devant le CSSfaxien. Des Clubistes Sfaxiens qui ont manqué de culot vraisemblablement impressionnés par l'importance du challenge qu'ils étaient appelés à gagner.