Douze buts en six matches , soit à raison de deux par rencontre. Une assez bonne moyenne en général, mais... La moisson n'est pas, néanmoins, satisfaisante quand on sait que, sur les douze buts réalisés, neuf l'ont été en deux matches. En lui ajoutant deux nuls blancs, il n'y a pas lieu de dire que la 18ème journée a été une journée réussie. Cela sent la fin de saison et les "calculs" en haut comme en bas du classement général. Ecoutons Ridha Akacha.
•EST-ST: les vieux réflexes stadistes Une attachante équipe de l'Espérance S.T. Je m'attendais personnellement à la voir rebondir rien qu'à la lecture de la formation rentrante. Un onze à tempérament offensif: un seul pivot , Darragi à droite, Khalifa à gauche en soutien de deux attaquants et un Aboucharouane dont on connaît les qualités offensives, cela a donné le résultats que vous connaissez et à confirmer dimanche prochain face à l'ESSahel surtout si le public de l'Espérance continue à venir en un aussi grand nombre. Au Stade Tunisien, il y a eu comme une prudence démesurée de temps à autre. Malheureusement, les Stadistes sont revenus à leurs vieux réflexes: le jeu dur et les contestations, deux facteurs qui ont mis les joueurs hors du match. Une satisfaction néanmoins : la prestation de Mohamed Selliti qui a été présent et très remuant.
•USMo-ESS: tradition confirmée Là, chaque équipe a eu sa mi-temps et j'estime que le nombreux public en a eu pour son argent. L'Etoile a présenté son équipe type avec Ben Dhifallah en plus, en seconde mi-temps. Elle a trouvé devant elle un ensemble monastirien fortement amoindri à cause des nombreuses absences dans ses rangs (Ben Belgacem, Abdelkader et Guelbi, notamment) mais un ensemble volontaire, solidaire qui est même passé à côté de la victoire sans ce pénalty non accordé. Ce fut un bon derby conforme à la tradition en dépit du peu d'occasions créées et qui est venu confirmer l'incapacité de l'Etoile à gagner en terre monastirienne. Enfin une prière à tous les défenseurs: ménagez Amine Chermiti, il ne mérite pas le traitement dont il est l'objet à chaque match ou presque.
•EGSG-CAB: le double mérite d'El Gawafel La lourde défaite du CABizertin n'est pas synonyme de cataclysme. Ce genre d'accident peut arriver à toute équipe, quels que soient son rang et sa renommée en Tunisie comme dans le monde. Dimanche, El Gawafel a connu beaucoup de réussite d'autant plus que l'équipe bizertine lui a cédé beaucoup d'espaces. Je pense qu'elle va rebondir, pourvu que responsables et publics restent solidaires de leurs joueurs et de le leur faire sentir. Le mérite d'El Gawafel est double dans la mesure où l'équipe était sérieusement handicapée par l'absence de la moitié de ses joueurs et dans la mesure où ces derniers comme le staff technique sont restés insensibles aux rumeurs de démissions qui ont circulé tour le long de la semaine.
•CSS-OB: crise de confiance côté sfaxien Les derniers résultats du CSSfaxien me font penser qu'il y a une véritable crise de confiance dans le giron clubiste. C'est la seule explication que je donne et là , la responsabilité est partagée et on ne peut la faire assumer aux seuls joueurs. L'O.Béja a su en profiter pour poursuivre sa résurrection. Plusieurs facteurs y ont contribué: une ambiance plus sereine parmi tout le groupe responsables, joueurs et staff technique et aussi l'apport de bons joueurs à l'instar de Soltani et Olivier. Ce dernier ferait le bonheur de nos meilleures équipes du moment. Et enfin, une défense qui gagne en rigueur et en entente au fil des matches.
•ASM-SG: la persévérance de Tarek Thabet Je persiste à répéter que les départs conjugués de Mouihbi et de Réhifi ont porté un mauvais coup à l'équipe marsoise sans évoquer la trêve qui a freiné la continuité dans les résultats. Et là, pourquoi en vouloir à Kaïs Yaâcoubi qui a beaucoup apporté à l'équipe? Maintenant, je crains fort que la marge de sécurité acquise à la fin des matches aller ne s'aménuise au fil des prochaines rencontres. Ce serait injuste. Le Stade gabésien remonte la pente et le mérite revient à la persévérance de Tarek Thabet dont le travail est en train de porter ses fruits. Le moral est là et c'est tant mieux pour cette région du sud du pays qui a besoin de plus d'une équipe parmi l'élite.
•ESZ-JS Un match le mercredi face au CSSfaxien, un autre, quatre jours plus tard, cela pèse dans les jambes des joueurs peu habitués à ce genre de rythme. Et, comme le moral n'est pas au point, les résultats s'en ressentent inévitablement allant jusqu'à faire perdre confiance à l'entraîneur. Je pense tout de même que Ahmed Labiadh reviendra sur sa décision de quitter le club car ce ne sera pas la solution. Et Jendouba Sports de rentrer avec un point très précieux du moment que les retrouvailles avec son terrain et son public vont lui être favorable pour le reste du championnat.