L'association Tunisienne des Jeunes avocats (ATJA) tiendra son assemblée générale le 7 mars et son assemblée élective le lendemain. Trente quatre candidats se sont présentés pour l'élection des neuf membres du comité directeur de l'Association. A trois jours de ce rendez-vous électoral la campagne électorale bat son plein. Au moins quatre listes seront en lice. Mais la fusion de certaines listes à la dernière minute pour en constituer une seule d'union de différentes sensibilités n'est pas non plus à exclure. Au Temps nous avons choisi de donner la parole à des candidats représentants toutes les tendances et les sensibilités au sein de la profession. Notre invité aujourd'hui Me Rafik Baccar membre du comité directeur sortant. Interview.
Le Temps : Quels sont les grands axes de votre programme électoral ? Me Rafik Baccar : Il y a 3 grands axes dans mon programme. A savoir l'ouverture de l'Association sur l'environnement interne et aussi sur l'extérieur. Il y a la question du modernisme et enfin celle de la solidarité.
• Commençons par l'environnement Il s'articule sur deux volets. Il y a d'abord l'ouverture de l'ATAJ sur toutes les tendances de la société civile sans marginalisation ni exclusion. L'Association appartient à tous les avocats sans exclusion. Il y a aussi la nécessité d'avoir un représentant de l'ATAJ au niveau de chaque cour d'appel pour consacrer la décentralisation et pour faire participer tous les avocats du pays et pour donner la chance à tous les jeune avocats d'être écoutés et de faire connaître leurs problèmes quotidiens et faciliter ainsi la communication entre les avocats. Pour ce qui est de l'environnement externe l'ATAJ a connu ces dernières années un véritable essor et une activité débordante sur le plan interne. Mais en ce qui concerne sa position sur le plan international elle a régressé. Elle doit donc participer activement aux manifestations régionales et aussi internationales. Elle doit aussi promouvoir ses relations avec les organisations similaires arabes et internationales. Elle doit aussi inviter des jeunes avocats étrangers pour effectuer des stages en Tunisie et réciproquement préparer des stages à l'étranger pour les jeunes avocats tunisiens dans le but de s'enrichir professionnellement et de s'ouvrir sur les nouvelles technologies.
• Parlez-nous du 2ème axe de votre programme Je suis pour la création d'un Site Web de l'Association où on peut connaître l'historique de l'ATJA, ses activités et par lequel le jeune avocat peut passer ses propositions et ses suggestions. Pour concrétiser ce projet il faut constituer un comité à cet effet. Il faut aussi pour faire face à l'ouverture des frontières et à la concurrence ardue qui en découlera l'Association doit organiser des séminaires et des colloques de formation sur les diverses questions juridiques. A titre d'exemple sur la rédaction des contrats internationaux, sur les nouvelles technologies et des stages pour apprendre et se perfectionner en anglais et bien d'autres questions.
• Et la question de solidarité L'Association doit intensifier et fructifier les contacts entre les jeunes avocats par l'organisation de rencontres notamment dans les régions. Elle doit entretenir, promouvoir et consolider la solidarité entre tous les avocats. La profession d'avocatie a toujours été une profession libérale et indépendante qui se défend, elle même et qui défend les droits des hommes. J'appelle tous les avocats à la fraternité pour réaliser les objectifs des fondateurs de l'Association et pour répondre aux espoirs des jeunes avocats en les soutenant moralement et matériellement. Certes il est vrai que la profession a réalisé beaucoup d'acquis grâce notamment aux dernières mesures présidentielles. Mais elle est capable d'en réaliser encore plus cela ne pourra se concrétiser que par la solidarité entre avocats et par le rassemblement autour des structures de la profession. Interview réalisée par Néjib SASSI