La "Déclaration de Sanaa", un cadre pour la reprise du dialogue Le Temps-Agences - Des responsables de factions palestiniennes ont mis fin hier au Yémen à cinq jours de discussions sans parvenir à un accord sur le contrôle de la Bande de Gaza. Ils ont cependant précisé qu'ils tiendraient de nouveaux entretiens à Sanaa. Des représentants du Hamas et du Fatah ont signé dans la capitale yéménite une déclaration stipulant qu'ils acceptaient "l'initiative du Yemen" comme "cadre d'une reprise du dialogue" afin de favoriser un retour à la normale dans la zone côtière, suite au coup de force du Mouvement de la résistance islamique dans la Bande de Gaza en juin dernier. Si les événements d'hier témoignent d'un échec des réunions qui se sont tenues sous l'égide du Yémen, ils représentent cependant un petit pas vers des discussions entre groupes palestiniens rivaux. Ils suscitent également l'espoir que le Hamas accepte de renoncer au contrôle qu'il exerce sur la Bande de Gaza au profit de l'Autorité palestinienne et qu'un partage du pouvoir au sein d'un gouvernement puisse être rétabli. Le président yéménite Ali Abdullah Saleh, présent lors de la cérémonie au cours de laquelle les deux parties ont signé la déclaration à Sanaa, a souligné que les discussions entre Palestiniens reprendraient au mois d'avril. Il n'a pas fourni de date précise, mais des responsables palestiniens proches des pourparlers ont souligné que de nouveaux entretiens auraient probablement lieu le 5 avril au plus tôt. "Il s'agit de la première phase des discussions et nous aiderons le Fatah et le Hamas à parvenir à un accord dans l'intérêt du peuple palestinien", a promis M. Saleh. Les discussions de réconciliation au Yémen avaient débuté mardi. Azzam Al-Ahmed, vice-Premier ministre et chef de file des membres du Fatah au Parlement palestinien, et le leader adjoint du Hamas Moussa Abou Marzouk, ont signé le document intitulé "Déclaration de Sanaa". Tous deux ont souligné que les divisions entre les deux groupes avaient profité à Israël.