Le Temps-Agences - L'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri a été assassiné par un réseau criminel lié à d'autres attentats au Liban, a affirmé hier le chef de la commission d'enquête des Nations unies Daniel Bellemare. Pour sa première intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU depuis sa nomination en janvier, Daniel Bellemare a expliqué que la première priorité de sa commission d'enquête était de rassembler de nouvelles preuves sur le "réseau Hariri", son étendue, l'identité de ses membres, leur rôle dans d'autres attentats et leurs liens avec d'autres personnes à l'extérieur du réseau. L'ancien procureur canadien n'a identifié aucun des membres du réseau. Il a en revanche affirmé que des preuves indiquaient que le "réseau Hariri" existait avant l'assassinat de Rafik Hariri le 14 février 2005 à Beyrouth, qu'il a mené une surveillance de l'ancien Premier ministre, et qu'au moins une partie de ses membres avaient continué à opérer après l'attentat qui a coûté la vie à 22 autres personnes. "La commission peut maintenant confirmer, sur la base des preuves disponibles, qu'un réseau d'individus ont agi de concert pour perpétrer l'assassinat de Rafik Hariri et que ce réseau criminel -le "réseau Hariri"- ou certains de ses membres sont liés à d'autres affaires couvertes par le mandat de la commission", a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité. La commission de l'ONU a fourni une assistance technique aux autorités libanaises dans les enquêtes sur 20 autres "attentats" qui ont fait 61 morts et au moins 494 blessés, a indiqué Daniel Bellemare.