Cette rubrique traite des faits réels dans des affaires anciennes et classées. Par respect pour les personnes , il n'est guère mention de non , ni de dates précises des faits , et encore moins de lieus précis. Il n'avait pas poussé très loin ses études, mais il était bien familier avec les chiffres et très porté vers les finances. " " Basma " et " Ali " se connaissaient depuis leur tendre enfance, ayant été des voisins dans la zone rurale d'une petite ville du nord. La jeune fille habitait dans une grande ferme plantée d'arbres fruitiers. " Ali " quant à lui, il habitait une petite ferme où son père pratiquait l'élevage de bovins. Souvent il venait dans la ferme de Basma pour rester des heures et des heures à jouer avec elle souvent jusqu'à la tombée de la nuit. À vingt ans, " Ali " quitta sa ville natale pour aller faire des études de droit à la capitale. " Basma " ne tarda pas à le rejoindre pour poursuivre des études de médecine. Au fil des jours, ils se sont mieux connus pour s'enticher l'un de l'autre. " Basma " était à deux ans de la soutenance de sa thèse de doctorat en médecine, quand " Ali " exprima à sa mère le désir d'épouser celle-ci. La mère en fut tellement réjouie qu'elle alla le lendemain demander la main de " Basma " à sa famille. Les parents de la jeune fille ne virent aucun inconvénient d'autant plus qu'ils connaissaient bien le jeune prétendant. Les fiançailles étaient fixées à un mois après la soutenance de la thèse de doctorat par " Basma " prévue pour le mois de juin. Toutefois, un nouveau prétendant est venu demander la main de " Basma ". Il était bien connu, pour appartenir à la famille la plus riche de la ville. " Basma " influencée par sa famille, ne put refuser la demande de ce riche jeune homme. " C'est un bon parti ", lui dit sa mère. Et son père d'ajouter : " après tout Ali est plutôt un frère pour toi ; tu as donc tout intérêt à opter pour " Habib" . " Basma " était plutôt perplexemais ne put rien dire. Elle était vraisemblablement tentée, car après tout, " Ali " était encore en quatrième année de droit et avait du mal à terminer sa licence. Finalement elle opta pour le deuxième prétendant. Ali en fut terriblement choqué, mais ne voulut pas le montrer à " Basma " et lui souhaita beaucoup de bonheur. Les fiançailles étaient célébrées quelque temps après et le mariage fixé au mois de juillet. " Basma " avait soutenu avec brio, au mois de juin sa thèse de doctorat en médecine. Le jour du mariage était un vrai festin. Une fantasia bédouine était organisée dans la ferme qui était tout illuminée et où avaient assisté les notables de la ville et des salves de carabines tonnaient, au son de la zokra et au rythme des tablas. Soudain on entendit un cri strident après un coup de feu parti de l'une des carabines. Le mari était touché en plein dans le cœur. Il en fut terrassé et passa de vie à trépas. Mais qui avait tiré ce coup ? Etait-ce intentionnel ? Quelques minutes plus tard, on aperçut " Ali " figé , une carabine à la main. Il était parmi les fêtards, et le coup était parti de sa carabine. Mais avait-il l'intention de tuer la victime ? Inculpé, il dira que le coup était parti tout seul, et qu'il n'avait jamais eu l'intention de tirer sur le mari, ,qui était en quelque sorte son rival. Tout le long du procès, il clama son innocence, et il s'en sortit avec une condamnation de principe, pour homicide involontaire. Mais la vérité, personne ne pouvait vraiment la connaître, d'autant que l'accusé avait un préjugé défavorable.