Dans la dynamique de développement des partenariarts d'affaire entre les deux rives de la Méditérannée, les rencontres de travaux s'intensifient. Portés par les effets des programmes réussis, les pays membres des alliances franco méditerranéennes s'engagent de plus en plus dans l'accroissement des échanges commerciaux internationaux. En effet, la simple ouverture des frontières ne suffit plus à elle seule à développer les échanges sur tous les plans et augmenter leur taux de croissance. A chaque fois, l'objectif est replacé pour atteindre des niveaux de réalisation plus important encore. D'autant plus que toutes les parties concernées par ces accords de partenariart ont pris conscience de l'ampleur des retombées positives dont, en l'occurrence, leurs économies profitent. C'est de là, qu'apparaît l'intérêt général à mettre en place des programmes dont l'objet principal est de concrétiser les ambitions de toute la zone. Ainsi, et dans ce contexte, le forum méditérranéen MEDALLIA a été conçu. Ce forum est encore embryonnaire, cette année 2008 est celle de sa deuxième édition, organisée par La société « UBIFRANCE », la Mission économique de l'Ambassade de France et la Chambre Tuniso-Française de Commerce et d'Industrie à Tunis les 31 mars, 1er et 2 avril. L'édition 2008 a enregistré la participation de 500 opérateurs économiques venus de 8 pays, dont 200 entreprises françaises, 200 autres tunisiennes et 100 entreprises représentant le Maroc, la Libye, l'Algérie, la Mauritanie, l'Egypte et la Jordanie. Le forum MEDALLIA cible principalement la création de rencontres d'affaires et de partenariat BtoB générées par le système de Match Making. C'est aussi une opportunité de développement d'un courant d'affaires dans la zone euro-méditerranéenne et une occasion unique pour les artisans et les TPE pour concrétiser des actions commerciales ou d'engager des actions de découverte à l'export. Par ailleurs, un point de presse a été tenu hier dans la capitale Tunis par M.Afif Chelbi, Ministre de l'Industrie, de l'Energie et des PME ainsi que Mme Anne-Marie Idrac, Secrétaire d'Etat française au Commerce extérieur. Après la cérémonie d'ouverture, les deux acteurs ont fait part de leurs impressions et constatations quant aux premiers moments forts du forum. La Secrétaire d'Etat a passé en revue les grandes lignes de la manifestation qui selon elle « devra être placée sous le signe de la diversification des relations économiques et l'innovation ». En effet, la diversification économique se traduit par la multiplication des entreprises qui contribuent à l'accroissement de l'emploi et à la croissance économique. Le but est d'améliorer les flux d'échange et contribuer davantage à l'acceuil des jeunes diplômés. Sur le plan de l'innovation, il s'agit essentiellement de la construction d'un modèle de compétitivité en adoptant une approche coopérative. La compétitivité est le tremplin de toute entreprise engagée dans une relation commerciale internationale. D'où l'importance capitale de la mise en œuvre d'une stratégie basée sur l'innovation, terme clé de la compétitivité. En outre, Mme Idrac a parlé de la position de la France par rapport à la délocalisation industrielle, qui a relevé bien des polémiques lors des éléctions présidentielles françaises. A ce titre, elle a affirmé : « nous voulons avoir une approche qui tient compte de la réalité économique, il faut parlerde la co-compétitivité ». En fait, toute la zone méditérranéenne a un concurrent en commun à savoir la Chine, ce qui motive un esprit d'intérêt commun que doit adopter les partenaires dans leur approche stratégique d'échange. En évoquant le processus de Barcelone, la Secrétaire d'Etat se dit optimiste quant à l'achèvement de la Zone de Libre Echange et ce dans l'intérêt conjoint de tous les pays parties de l'accord. D'un autre côté, et concernant les aspects économiques et commerciaux, l'approche doit être d'abord pragmatique. En ce sens qu'elle doit traiter des sujets sur lesquels il y a une valeur ajoutée, comme par exemple la formation professionnelle, l'infrastructure, l'énergie, etc. ensuite, elle doit être de partenariat, c'est-à-dire que les efforts de tous doivent être conjugués en alliance sans que personne n'ait un avantage par rapport à l'autre. Par ailleurs, M.Afif Chelbi a partagé l'avis de Mme Idrac et appuie ses propos par des chiffres qui révèlent hautement l'amélioration des termes d'échanges entre les deux rives de la Méditérrannée. Les échanges commerciaux ont augmenté de 4 fois en passant de 2 à 7 milliards d'euro depuis l'instauration de la Zone de Libre Echange. Les importations en provenance de la France vers la Tunisie se sont multipliées par trois ainsi que le nombre des entreprises qui n'était que de 400 en 1995 (1200 en 2008). Le Ministre a mis à l'ordre du jour la diversification économique et la montée en gamme de l'activité dans la région. Cette caractèristique est devenue attributaire de la zone méditérranéenne, surtout pour le secteur du textile qui a su résister à l'ouverture des frontières et à l'arrivée des concurrents internationaux. « Nous opérons dans des crénaux à haute valeur ajoutée » a répliqué M.Afif Chelbi, tout en précisant qu'aujourd'hui il y a une hausse de la qualité et une augmentation des prix en travailant sur les petites séries. L'accent a de même été mis sur l'intégration de la région qui est moindre par rapport à celle du Mexique et l'Amérique. A ce niveau, l'intégration doit justement être renforcée dans l'intérêt général des deux parties de la rive. D'autre part, la compétitivité de la zone doit être globalement renforcée tout en préservant les équilibres dans les secteurs économiques en France et en Tunisie. Force est de constater que ce type de manifestation confirme des apports capitaux en termes d'échange et de recrutement de nouveaux partenaires et alliances d'affaires dans la zone euro-méditérranéenne. Pourvu que la deuxième édition du forum MEDALLIA ait une issue favorable et un aboutissement riche en concrétisations.