Le Temps-Agences - Deux généraux irakiens sont sortis indemnes de l'explosion d'une bombe près de leur convoi hier dans le quartier d'Hayaniya, un bastion chiite de Bassorah, dans le Sud de l'Irak, théâtre de violents combats la semaine dernière. Le général Mohammed Al Askari, porte-parole du ministère irakien de la Défense, a précisé à Reuters qu'il se trouvait dans le convoi avec son collègue le général Mohan Al Firaidji, chef de la sécurité de la grande ville du Sud. Un journaliste de la télévision irakienne a été blessé à la jambe, a ajouté Askari, mais il a peut-être été atteint par une balle, et non par l'explosion. Des affrontements sporadiques ont été signalés hier dans la ville mais le général a affirmé pour sa part qu'il n'y avait pas eu de nouveaux combats. Les affrontements de la semaine dernière entre les soldats irakiens et les miliciens chiites de l'Armée du Mahdi ont fait des centaines de morts dans la région. L'imam radical chiite Moktada Sadr a demandé à ses miliciens de cesser d'affronter l'armée et de rentrer chez eux. Un témoin a rapporté que les soldats irakiens avaient ordonné hier par haut-parleur à la population d'Hayaniya de rester chez elle et aux commerçants de fermer leurs magasins. Des explosions et des échanges de tirs ont ensuite été entendus. Mais, globalement, Bassorah était relativement calme pour la troisième journée consécutive.
Démonstration de force à Bassorah Par ailleurs Le général commandant les forces irakiennes chargées de l'offensive contre les milices chiites a pris hier la tête d'un convoi dans un fief de l'Armée du Mahdi, théâtre de violences meurtrières dans la ville portuaire de Bassorah. Cette démonstration de force survient au lendemain du retour à Bagdad du Premier ministre Nouri Al-Maliki qui a passé la semaine à superviser en personne les opérations contre la violence qui s'est emparée de la deuxième ville du pays, cœur de l'industrie pétrolière du Sud à 500km de Bagdad, et dont les factions rivales se disputent le contrôle.