De nombreuses années de recherches scientifiques et d'expérimentations ont abouti à la mise au point de molécules complexes de synthèse appelées pesticides. Ces substances chimiques composées d'insecticides et d'herbicides avaient trouvé comme facteurs de croissance dans les cultures, un essor dans le domaine agronomique. De nos jours on assiste à un revers de médaille puisque les nouvelles technologies d'exploration de l'organisme ont découvert de graves maladies et explicité des troubles neurotoxiques profonds relatifs à la présence, de traces de pesticides dans les aliments consommés. Parallèlement à ces investigations médicales, les laboratoires de toxicologie ont de leur côté révélé que tous les produits agricoles qui présentent une texture gonflée, volumineuse et de belle apparence particulièrement en ce qui concerne les fruits sont gorgés de pesticides au-delà des normes de toxicité admises. Dans ce contexte, l'énergie de croissance, déployée par les matériaux de la nature jugée lente et insuffisante pour pallier aux besoins croissants de la consommation et de la nutrition a été renforcée par la chimie de synthèse dont les risques devenus évidents à bien des égards, sont unanimement contestés à notre époque. A ce sujet, comme les écologistes et les professionnels de la santé ont lancé un cri d'alarme sur les dommages encourus par les consommateurs sur le long terme, la nature a repris ses droits et sa suprématie en substitution aux substances nocives qui ont si longtemps agressé l'environnement agricole. Pour cela, l'agriculture biologique exempte de molécules chimiques de fertilisation et mettant en usage les ferments biologiques naturels (biomasse) renaît pour inaugurer une nouvelle ère de production en bio garantissant à terme l'innocuité du substrat alimentaire. En Tunisie, de nombreux agriculteurs cultivent déjà en bio encouragés par les pouvoirs publics concernés pour répondre à un enthousiasme déclaré pour ce type de consommation devenu à la mode. Parallèlement à la mise en application de ce procédé dans le secteur céréalier, le sud tunisien développe dans quelques oasis privées du Jérid la production de dattes bio, premier fruit de renommée qui mettrait mieux en exergue la qualité « Deglet Ennour » dans une texture biologique plus appréciée par les touristes rattachés à la Tunisie. A présent le bio a encore dépassé le domaine agro-alimentaire pour s'implanter dans la fabrication vestimentaire. Le lancement tout récent de cette nouvelle ligne bio se justifie par le fait que les textiles actuels à fibres synthétiques fournis par la « Pétrochimie » provoquent souvent des réactions inflammatoires d'allergies, d'urticaires ou même quelques cas extrêmes d'eczémas chez les acquéreurs de ces vêtements. Pour éviter ces désagréments, voire même ces risques, la ligne bio a adopté les fibres naturelles telles que le lin, le chanvre, le coton, et toutes autres matière d'une innocuité totale vis à vis des surfaces cutanées des consommateurs. De plus, ces nouvelles tenues bio actuellement à la mode en Europe sont teintées aussi à l'innocuité par des colorants exempts de plomb, agent toxique préjudiciable à l'épiderme. Ces articles de cette qualité qui ont renforcé le potentiel vestimentaire de l'artisanat se vendent pour être totalement naturels 15% plus chers que les effets habituels. Ces nouvelles productions quelles soient d'incidence agricole ou industrielle et qui ont pris de l'écart vis-à-vis des risques de santé encourus par les deux catégories de consommateurs, ont fait triompher les procédés écologiques compatibles avec le bien être de l'homme. Ce retour aux matériaux de l'environnement est en premier lieu un facteur de sécurité alimentaire, une motivation pour le tourisme qui réclame des produits sains, une nouvelle promotion artisanale et une sauvegarde qualitative des paramètres environnementaux. Ainsi, pour répondre à l'exigence d'une qualité de vie que la génération actuelle réclame, le bio doit retrouver son essor et sa notoriété.