L'état de la propreté de nos rues reflète en quelque sorte la notion de la qualité de la vie chez nous. Ce concept largement diffusé par les autorités de tutelle est loin d'être concrétisé par les élus locaux. Pour preuve la propreté d'une ville qui est surtout à l'image des efforts déployés par les responsables locaux. Ces derniers ne lésinent pas sur les moyens lors des élections pour convaincre les citoyens de leurs compétences. Il s'agit de promesses non concrétisés tout au long du mandat. Les actions menées à ce niveau restent occasionnelles, plus particulièrement lors de la saison estivale. Des moyens financiers et humains sont mobilisés un ou deux mois à l'avance. Actions toujours inefficaces car elles sont réalisées à la hâte. Des agents municipaux qui se penchent sur le désherbage des bords des Oueds, le nettoyage des places, la plantation des espaces verts...nous en voyons ces derniers jours dans quelques zones de la ville. Ces actions réalisées à un mois de la saison de l'été restent occasionnelles même isolées. Car elles ne se poursuivent pas le reste de l'année voire lors des trois prochains mois. Il suffit que le mercure affiche un degré assez élevé pour que les vagues de moustiques envahissent nos maisons et que les odeurs nauséabondes émanant des égouts bouchés nous suffoquent. Nettoyer la ville semble être une activité occasionnelle et saisonnière. Tout au long de l'année, nos rues sont dans un état d'insalubrité, qualifié par les citoyens gênant et insupportable. La notion qualité de la vie reste pour les résidents un slogan loin d'être réalisé convenablement ou même géré de manière bien étudiée. C'est pourquoi les municipalités sont appelées à être plus vigilantes à ce que les localités soient propres... et surtout à ce qu'elles le restent. Bien qu'ils soient indispensables à un cadre de vie sain et agréable, les services assurés n'interviennent pas à tous les niveaux (nettoyage des espaces publics, espaces verts, rues...). Le nettoyage des zones qui enregistrent une grande affluence ou là où il existe des activités économiques, le ramassage des déchets, le balayage des caniveaux...sont autant de gestes qui doivent rythmer le quotidien des agents municipaux, et ce dans toutes les localités. Toutefois, un simple passage dans l'une des villes de l'intérieur du pays ou même dans les quartiers de la capitale démontre le contraire.
Infrastructure de base Par ailleurs, le paysage devient plus inquiétant quand il s'agit de l'infrastructure de base et de l'état des routes même en plein centre ville. Des nids-de-poule sont parsemés à tort et à travers. Car, l'aménagement routier reste une simple activité occasionnelle pour ne pas dire rare. Cette activité peut remonter aux calendes grecques. Ainsi, les automobilistes sont-ils obligés de supporter quotidiennement ce calvaire qui leur coûte cher certainement. Le dernier aménagement réalisé remonte à des années et ce faute de négligence de la part des élus locaux. Et si des mesures sont prises pour réaliser des travaux et réparer la voie, elles sont futiles. Les sous-traitants et même les agents municipaux n'accomplissent pas leur tâche convenablement qui manque très souvent de savoir-faire et de pertinence. En termes de pollution visuelle, les municipalités sont supposées prendre en charge le nettoyage des façades et des affiches collées de manière anarchique sur les lieux publics. Ce service qui peut être élargi reste également isolé, car nous continuons de voir des panneaux d'affichage métallique en état délabré qui reflète une image médiocre du secteur. La propreté de la ville est certes une responsabilité partagée entre les différents intervenants notamment les citoyens. Mais les élus locaux sont supposés s'investir davantage et mobiliser des moyens supplémentaires pour présenter une belle image de nos villes. Il ne faut pas se limiter aux actions occasionnelles et isolées ou présenter des justifications non fondées. Car quelques-uns disent qu'il s'agit de l'une des spécificités des villes méditerranéennes à l'instar de Barcelone, Naples...