La Tunisie aura besoin pour les cinq prochaines années de 200.000 diplômés dans les secteurs de la construction, de la soudure, du tourisme, de l'électricité, de l'électronique et de la communication, outre les nouvelles spécialités. A l'heure où l'inscription aux centres de formation professionnelle pour la session de février 2007 se déroule, la conférence nationale périodique des directeurs des centres de formation professionnelle, organisée récemment à Sousse par l'Agence tunisienne de la formation professionnelle, a recommandé d'exploiter, au mieux et au maximum, les possibilités offertes par les centres et de donner la priorité dans la formation aux spécialités prometteuses comme les métiers de construction, de soudure industrielle et les services touristiques, outre la promotion de l'animation culturelle et sportive au sein des centres de formation et le développement de l'encadrement des formateurs. A cette occasion, M. Sadok Korbi, ministre de l'Education et de la Formation , a indiqué que les paris inhérents à l'accord de partenariat conclu avec l'Union européenne ainsi que les défis de la mondialisation commandent au secteur de la formation professionnelle de préparer un grand nombre de compétences dans plusieurs secteurs, observant que la Tunisie a besoin, au cours des cinq prochaines années, de pas moins de 200 mille diplômés dans les secteurs de la construction, de la soudure, du tourisme, de l'électricité, de l'électronique et de la communication, outre les nouvelles spécialités. Il a passé en revue les principaux indicateurs de la réussite du système de la formation professionnelle en Tunisie au niveau quantitatif et qualitatif, citant l'augmentation du nombre des diplômés de la formation professionnelle homologuée qui a atteint 36 mille diplômés en 2006 contre 8000 en 1997 et la réalisation d'un taux d'intégration des diplômés dans le marché de l'emploi estimé à 70%, voire 100 pc dans certaines spécialités. Le ministre a insisté sur la nécessité de mieux faire connaître les atouts de la formation professionnelle et des spécialités professionnelles prometteuses, annonçant qu'il sera procédé prochainement à la création d'un observatoire national des aptitudes et des métiers, outre la création d'un Baccalauréat professionnel offrant de nouvelles perspectives dans les secteurs de l'ingéniorat et des sciences techniques.
Nouveau parcours de la formation avec le Bac professionnel Le nouveau schéma, dont les contours seront plus clairs lors de la conférence nationale sur la formation professionnelle qui se tiendra prochainement - le temps d'en finir avec les rencontres régionales débattant du même sujet -, porte, à priori, sur trois niveaux de formation qui seront couronnés par l'obtention du baccalauréat professionnel permettant aux jeunes de s'intégrer dans le circuit universitaire, plus particulièrement celui des filières de technicien supérieur. En plus claire, l'élève, dès sa huitième année de base, s'initie à opter pour l'enseignement général ou pour la vocation technique avec, toutefois, la possibilité de rejoindre, de nouveau, le premier. Et partant, la formation professionnelle devrait s'enseigner en trois cycles préparatoires. - Le premier cycle, qui va durer deux ans, sera couronné par l'obtention d'un certificat d'aptitude professionnelle (CAP). - Le deuxième cycle doit mener, selon le choix de l'élève, soit à l'obtention du brevet de technicien professionnel (BTP) (auquel seront orientés les titulaires du CAP, ainsi que les élèves de deuxième année secondaire), soit au Baccalauréat professionnel (destinée aux diplômés du CAP distingués et aux élèves de deuxième année secondaire). - Le troisième cycle s'étalera sur deux ans, à la fin desquels l'élève décroche le diplôme du BTS. Peuvent également s'y inscrire les bacheliers du Bac professionnel précité. Ainsi, et suivant la logique de cette réforme, ce Bac constituerait de surcroît un point du départ vers l'université.
Formation session de février 2007 : Quelque 93 centres ont ouverts leurs portes Sur un total de 343 centres de formation professionnelle, quelque 93 centres dont 41 sectoriels, 46 de formation et d'apprentissage et 6 d'artisanat) ont ouvert leurs portes pour cette session. Les places disponibles, cette année, sont au nombre de 1600 pour le niveau BTS, 4.926 pour le niveau BTP et 5.699 pour le niveau CAP, répartie sur plusieurs spécialités tels que les viandes rouges, la bijouterie, la gestion et la maintenance industrielle, la communication, l'horlogerie, le bâtiment, le mécanique, l'électronique, la menuiserie, l'artisanat, le textile-habillement,.... Depuis l'entrée en vigueur de la loi d'orientation sur la formation professionnelle en 1993, le nombre de ces centres a enregistré un bond entre 1997 et 2006, passant de 166 à 210 centres publics et d'un seul à 133 centres privés. Soit, au total, 343 centres. Quant au nombre des candidats formés dans ces centres homologués, il a été multiplié par trois durant la même période passant de 18.500 à 56.000, sachant que le secteur privé ne tourne pas encore à plein régime puisqu'il est encore à 30% seulement de ses capacités. L'avenir du secteur s'annonce prometteur puisque la barre a été placée assez haut. D'ici 2009, les objectifs consistent à porter le nombre des diplômés de ce secteur à 65 000 par an (contre 34.000 actuellement), à accroître le nombre des bénéficiaires des programmes de formation continue, afin de passer de 140.000 par an actuellement à 300 mille à la fin de 2009, répartis sur 8 000 entreprises économique, sans oublier la généralisation de la formule de la formation par alternance dans le cadre du partenariat avec l'entreprise et du système de qualité. A cet égard, et en vue d'atteindre ces objectifs, le Conseil ministériel, tenu le 22 décembre 2006, a décidé de mettre en place des mesures permettront de faciliter les conditions d'accès à ce secteur, tout en amélioration la qualité, intensifiant la formation en collaboration avec l'entreprise et la hisser au rang de partenariat dans certains secteurs, outre la mise en place d'un programme spécifique pour la formation des formateurs en s'inspirant des expériences avancées dans ce domaine. Le conseil ministériel a également décidé d'organiser des campagnes de sensibilisation au profit des jeunes pour faire connaître les avantages que recèlent certains secteurs et métiers, notamment, à la lumière des grands projets devant être réalisés dans le pays et qui permettront de créer de nouveaux postes d'emploi et d'ouvrir de plus vastes horizons dans ce domaine. A rappeler que l'éducation et la formation bénéficient du quart du budget de gestion et représentent 7,5% du PIB.