Moncef belaïba (ent. Saydia Sport) : Le niveau de notre volley-ball n'est pas aussi mauvais qu'on le prétend Trois forfaits sur six rencontres. C'est ce qu'il faut retenir de ces huitièmes de finale de la Coupe de la Tunisie et cela fait un peu trop. Cela dénote un certain laisser-aller au sein de ce sport qui ne date pas d'aujourd'hui. Des reproches à faire, oui nous en avons et un peu à tout le monde mais malheureusement, et nous ne le savons que fort bien, cela ne servira à rien. Ce qui se passe au sein de la FTVB et des clubs nous dépasse. Pour commencer le match CSHL - ASH, remporté par les banlieusards du sud, décalé de quarante-huit heures et disputé dans l'indifférence totale sans qu'on ne daigne en informer les médias. La veille de ces huitièmes de finale, on nous informe du désistement de l'ASPTTS et de l'USTS, les uns pour une question de moyens, les autres pour des raisons d'effectif, ayant des joueurs juniors qui devaient participer à la Coupe de Tunisie avec cette catégorie... Enfin, le F.H.Ghézaz a préféré rester chez lui en posant un lapin à l'Etoile du Sahel. C'est tout simplement désolant d'en arriver là d'autant plus que l'USTS est un club de l'élite. Samedi, deux matches seulement ont-eu lieu, le premier à Sfax, au cours duquel le Club Sportif Sfaxien s'est imposé trois sets à zéro devant l'équipe de Boumhel, une équipe à féliciter pour l'effort consenti, surtout sur le plan pécuniaire. La deuxième rencontre a vu l'U.S. Carthage s'imposer au tie-break devant l'AS Marsa. En somme l'Etoile du Sahel, le C.O.Kélibia, le T.A Club, la Saydia et l'Espérance se sont qualifiés pour les quarts de finale sans lever le petit doigt , Il faudrait à l'avenir, nous éviter une semblable mascarade et pourquoi commencer cette épreuve à partir des quarts de finale Il est, en effet inconcevable de voir l'USTS, un club de l'élite se désister de cette épreuve, quels que soient les prétextes évoqués. Enfin, la FTVB avait peut-être pu venir en aide à ces formations qui se savaient battues d'avance. Les responsables du volley-ball tunisien, pour que la coupe ainsi que leurs engagements envers ce sport soient crédibles, auraient peut-être pu aider financièrement le F.H. Ghézaz et l'A.S.P.T.T.Sfax pour faire le déplacement respectivement à Sousse et à Kélibia Ce qui s'est passé au cours de ces seizièmes de finale est plus qu'une sonnette d'alarme c'est un signe révélateur de la mauvaise gestion de ce sport...et à tous les niveaux
Résultats CSS - BBS : 3/0 USC - ASM : 3/2 CSHL - ASH : 3/0 COK - ASPTTS : forfait de l'ASPTTS USTS - TAC : forfait de l'USTS ESS - FHG : forfait du FHG Mourad AYARI ------------------------------------ Moncef belaïba (ent. Saydia Sport) : Le niveau de notre volley-ball n'est pas aussi mauvais qu'on le prétend
Le Temps : Au vu de la première phase, on s'achemine vers une finale Espérance-Saydia. Qu'en pensez-vous ? Moncef Belaïba : Logiquement, nous devrions nous retrouver en finale du super play-off. Selon nos prévisions, c'est la finale envisagée et à laquelle, nous nous attendons. Je dis cela en fonction des qualités des deux équipes.
A la Saydia, c'est beaucoup de noms et un effectif fourni. Comment vous faites pour gérer un groupe truffé de leader? Les joueurs se comportent en vrais professionnels. Ils respectent les décisions du staff technique et administratif. Le respect est total, c'est ce qui fait que le travail devienne aisé.
La moyenne d'âge à la Saydia est plutôt élevée. Est-ce que la marge de progression de cette équipe est importante ? C'est ce que je souhaite et c'est ce qui s'est fait depuis que je suis à la tête du groupe. Je suis revenu au club depuis presque deux mois et après un travail spécifique, les progrès sont évidents. La situation était différente avant mon retour à Sidi Bou Saïd. Il faut une gestion appropriée d'un effectif de ce genre et c'est ce que nous nous attelons de faire. Les joueurs sont en train de répondre positivement sur le terrain.
L e C.S.Sfaxien est le dernier qualifié pour le play-off. Ne pensez-vous pas que le niveau des " Noir et Blanc " et des Kélibiens, a considérablement baissé et par ricochet, celui du volley-ball tunisien ? D'abord, entre le C.S.Sfaxien et le C.O.Kélibia, un seul club devait passer et se qualifier pour la phase décisive du championnat. Ensuite, il s'agit de deux formations qui sont en train de se renouveler. Elles passent par une période transitoire, cela ne veut pas pour autant dire que leur niveau a diminué. Elles ont besoin de temps pour voir les nouveaux joueurs lancés dans le bain s'améliorer. Pour cela, un minimum de deux ans est requis. Personnellement, je considère que le niveau général est assez bon et au risque de me répéter, il faudrait un peu plus de temps pour la nouvelle génération pour s'affirmer
Après Antonio Giaccobe, c'est le retour à l'école tunisienne. Qu'en pensez-vous ? C'est une bonne chose et je pense que cela aurait du être fait Un peu plus tôt. Elle est, au moins capable de garder le même niveau du volley-ball tunisien. Cela ne veut pas pour autant dire que nous devons dénigre le travail de l'Italien qui a fait du bon travail à la tête du " six " national. Avec la nouvelle génération, je pense que nous sommes capables de revenir au premier plan. Pour être u n peu plus précis, je dirais que les Kâabi, Ben Tara, Ben Brik ont les qualités nécessaires pour remplacer leurs aînés que sont les Hfaïedh, Belaïd et autres mais pour cela, il leurs faudrait travailler plus que d'habitude.
Pour conclure, que pouvez-vous nous dire sur la super coupe de Tunisie remportée par L'Espérance de Tunis devant le C.O.Kélibia ? Ce fut un match d'un niveau technique moyen avec toutefois des phases de jeu intéressantes à suivre. L'Espérance mérite sa victoire parce qu'elle était plus forte, organisée au niveau du contre. Elle doit par contre améliorer sa réception. Je pense que la différence s'est faite niveau des passeurs et l'absence de Seïf Lemjid a pénalisé les Kélibiens. C'était le match du rachat pour les deux formations et j'estime que les " Sang et Or " ont réussi dans leur entreprise Propos recueillis par Mourad AYARI