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« Nos clubs cherchent les résultats au détriment de la formation »
L'interview : Hafedh Zouabi : (Entraîneur du Club Africain – Handball)
Publié dans Le Temps le 07 - 05 - 2008


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" Je ne conçois pas un grand club sans vedettes "
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« Entraîneur de l'Equipe nationale ? Une simple rumeur »
Cette saison, le CA renoue avec le titre de champion après sept ans de disette. Déjà, depuis l'année dernière le renouveau de la section commençait à se faire sentir et à ses ambitions de s'afficher.
La Coupe de Tunisie et la Coupe d'Afrique des clubs vainqueurs de coupe de 2007 ont ouvert l'appétit à un ensemble clubiste qui ne compte pas s'arrêter en si bon chemin.
Derrière ce renouveau, ce regain de confiance et ce goût des consécrations retrouvées, un homme sérieux et déterminé, un ancien joueur " exemplaire " comme le qualifia Riadh Sanaâ et un entraîneur rigoureux et exigeant. Hafedh Zouabi dont le destin fut lié au CA depuis son jeune âge et plus précisément au cours de l'année 1982-1983 alors qu'il était étudiant à l'INEPS.
La souplesse des réglementations à cette époque qui permettaient aux joueurs d'être transférés par le simple changement de résidence à plus de 100 km, lui fit quitter son lieu de naissance, Kairouan et son club de formation, la JSK. Sollicité par les responsables clubistes et désireux de changer d'air et de répondre à l'appel de l'ambition, il rallia le club de Bab Jedid pour un parcours riche en émotions et en titres. Ceci ne le fit pas perdre de vue son plan de carrière et sa visée essentielle ; le coaching. Il commença, d'ailleurs, très tôt à tracer sa voie et à accomplir sa destinée en prenant en main l'équipe alors qu'il était encore joueur.
En battant " son maître " Sayed Ayari, comme il aime bien le considérer, en finale de championnat, il prit sa revanche et celle de tous les clubistes qui n'ont pas digéré la défaite en demi-finale de Coupe et les événements un peu bizarres entourant cette confrontation.
La bande à Zouabi s'est envolé, hier, en direction du Maroc pour défendre son titre africain.
Avant le grand départ, le coach des " Rouge et Blanc " nous a aimablement accueilli pour nous parler de son parcours, de ses rapports avec les joueurs et les responsables et des problèmes récurrents du hand tunisien.

- Le Temps : Votre club d'origine, la JSK vit dans de gros problèmes et ne semble pas progresser. Vous êtes nombreux, techniciens de renommés issus de la région. Vous ne faites rien pour apporter votre aide ?
- Hafedh Zouabi : Pour ma part, j'ai essayé et en allant entraîner à Kairouan, j'ai voulu faire bouger les choses mais je me suis heurté à un mur d'incompréhension. Je n'ai pas réussi à m'entendre avec les responsables et j'ai préféré me retirer. Malheureusement, le hand stagne dans la région.

- Q : Vous préférez veiller aux destinées du CA ?
- R : On a fait appel à moi pour entraîner le CA et J'ai répondu présent. Il ne faut pas oublier que c'est au CA que j'ai fait ma carrière de joueur et côtoyé une grande génération contribuant à la belle époque du hand et sa résurrection dans les années 80 après une décade de vide. Sur les 11 championnats obtenus par le CA, j'en ai participé à 5 ; deux en tant que joueur et 3 en tant qu'entraîneur. Incontestablement, ça marque !

- Q : Il paraît que vous avez eu quelques difficultés durant votre première expérience en tant que joueur- entraîneur au CA.
- R : Il est très difficile de passer d'un statut à l'autre. Du jour au lendemain, tu es appelé à exercer de l'autorité sur tes coéquipiers. Certains n'acceptent pas facilement les exigences.

- Q : Est-il vrai que vous êtes taxé d'anti-vedettes ?
- R : Aucunement ! Ayant joui moi-même de ce statut, je ne conçois pas une grande équipe sans vedettes. Encore faut il qu'elle ait le mérite de son titre et aussi ses exigences ! Uune vedette doit être exemplaire en tout et un modèle du point de vue comportement. Elle doit, à la fois assister l'entraîneur et encadrer les joueurs.

- Q : Mais, en avoir plusieurs dans un même groupe, rend, la tâche de l'entraîneur plus ardue.
- R : Certainement, et c'est là que mon expérience personnelle d'ancien joueur me raccourcit le chemin et me facilite le contact avec les éléments constituant mon effectif. Il est de notre devoir de le faire gagner pour mériter les distinctions de tous genres.

- Q : Vous avez été entraîneur au Golfe. Quels problèmes y avez-vous rencontrés ?
- R : Très différents de ceux rencontrés en Tunisie. Le joueur au Golfe est très friqué et donc difficile à motiver. Dès lors, il devient pénible pour l'entraîneur d'appliquer un programme de travail rigoureux. Le Tunisien est plus généreux dans l'effort et plus ambitieux.

- Q : Votre retour au CA a été une réussite. A quoi vous l'attribuez ?
- R : Il y a trois ans, le CA a laissé partir 12 joueurs et mon retour a coïncidé avec ces départs. Il fallait commencer par reconstituer l'équipe. Nous avons, donc, procédé à des recrutements ciblés ; Lagha, Hniya, Mahmoudi, Hamed, Horri et autres. Nous avons commencé à travailler et il faut, à ce propos, louer les efforts de toute une équipe, responsables, staff technique et médical; Taoufik et Raouf Ben Samir, Adel Hihi, Khelil Soua, Lotfi Trabelsi. Les résultats ne se sont pas faits attendre avec la Coupe et la Coupe d'Afrique remportées la saison écoulée. Il fallait jouer cette année pour le championnat et c'était notre objectif de départ.

- Q : Vous avez raté de justesse la qualification à la finale de la coupe.
- R : Pourtant, nous avons livré, et de loin, la meilleure rencontre de la saison. Mais les conditions qui ont entouré cette rencontre étaient tout aussi difficiles qu'étranges. Ça a été très dur pour les joueurs. La défaite leur est restée au travers de la gorge. Ils voulaient leur revanche ! La motivation était, donc, dans notre camp. Nous avons apaisé les tensions et visionné le match pour nous arrêter sur nos insuffisances. Nous avons la chance d'avoir un groupe solidaire et plus fort que jamais cette année. Les joueurs sont plus expérimentés et plus décidés aussi.

- Q : Et la participation à cette coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe. Vous avez un titre à conserver.
- R : Nous en sommes conscients mais nous ne connaissons pas grand-chose des clubs participants. Nous allons faire en sorte de suivre le maximum de rencontres durant la première phase et de nous faire une idée claire et précise sur nos potentiels adversaires.

- Q : Et la super coupe en Angola, vous allez y participer ?
- R : Nous ne savons pas encore mais il est préférable de le faire parce que c'est un titre à remporter et à ramener à la Tunisie.

- Q : Vous ne laissez personne interférer dans les affaires de votre équipe. Cela crée-
t-il des tensions avec vos responsables.
- R : Mais non. Les responsables sont des bénévoles. Ils dépensent leur argent parce qu'ils aiment le sport et veulent s'impliquer. Je discute beaucoup avec eux mais il y a une limite qui concerne le technique qu'il ne faut pas franchir.

- Q : _Votre nom et celui de Sayed Ayari ont été avancés pour succéder à Hasanafendic à la tête de l'Equipe nationale. Cela vous emballe-t-il ?.
- R : Qui ne le serait pas. C'est l'apothéose dans la carrière d'un entraîneur de pouvoir prendre en main l'équipe nationale de son pays. Mais ce n'était qu'une rumeur sans fondement aucun.

- Q : L'ambiance actuelle du hand national et toutes les zones d'ombre dans la FTHB ont compliqué la situation de la discipline et l'a fait régresser.
- R : L'éclatement du groupe national a fait mal à tout le handball tunisien et a causé du tort à ce sport. Mais je pense qu'il traînait des problèmes depuis quelque temps et que les mauvais résultats ont fait déballer tout le linge sale. C'est une attitude que je considère très malsaine. C'est de la malhonnêteté intellectuelle. Les joueurs se sont tus et tout baignait dans de l'huile et ensuite ils ont sorti pleins de problèmes et ça a dégénéré dans tous les sens.

- Q : La solution ?
- R : Commencer par assainir et restaurer le climat de confiance au sein du bureau fédéral.

- Q : Et pour redorer le blason du hand, ne faut il pas se pencher un peu sur la formation. Quand on constate le rappel en sélection de Walid Ben Amor à la place de Mganem, blessé, on constate des lacunes évidentes dans le travail de base.
- R : C'est tout à fait juste. Il faut y penser sérieusement.

- Q : Il faudrait montrer le chemin, puisque au CA, vous avez recruté et n'avez aucunement utilisé le vivier.
- R : Driss Drissi fait partie du vivier. Nous avons commencé avec Béchir Belhaj, le DTN des jeunes à nous concerter sur le travail à accomplir mais il est bien vrai que tous les clubs cherchent les résultats au détriment de la formation.

- Q : Votre avenir au CA.
- R : Mon contrat prend fin le 30 juin et nous n'avons pas discuté d'un éventuel renouvellement. On verra à mon retour de Meknès.


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