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Le traité du Bardo: La loi du plus fort
Mémoire collective : Mai 1881
Publié dans Le Temps le 14 - 05 - 2008

A chaque fois qu'on évoque le traité du Bardo, du 12 mai 1881, qui a permis au colonisateur de s'installer en Tunisie soixante-quinze ans durant, on se pose la question qui restait à jamais sans réponse claire : Pourquoi il n'y a pas eu d'annexion du pays à la France, comme ce fut le cas pour l'Algérie ?
D'autant plus que c'était le vœux des Français d'Algérie de l'époque, qui estimaient que les entreprises coloniales étaient trop coûteuses et profitaient surtout aux capitalistes.
La tendance politique en France était pour l'union et non la dispersion des forces, c'était l'époque où on appelait au retour de l'Alsace et la Lorraine à la mère patrie.
Par ailleurs, et sur la plan international, la France craignait une éventuelle hostilité de l'Italie qui pouvait l'isoler sur le plan politique en Europe, en adhérant à la Triplice, de Bismarck groupant l'Autriche, l'Allemagne et la Russie.
La France voulait ainsi se justifier aux yeux des autres puissances, en signant le traité du Bardo avec la Tunisie, respectant par la même la souveraineté du pays signataire.
D'ailleurs, dans l'article 4 du même traité il est stipulé que la France « garantissait l'exécution des traités existants entre le gouvernement de la Régence et les diverses puissances européennes ».
Le Bey, souverain indépendant, avait donc, sur le plan du droit international, traité d'égal à égal avec la France et lui accordait des avantages et des privilèges dans le pays, sans plus.
Mais dans la réalité des choses, ce fut une vraie agression militaire que le pays avait subie. Et alors que des affrontements avaient lieu un peu partout à l'intérieur du pays, le palais du Bey était cerné par des militaires, le consul imposa au Bey d'apposer sa signature sur le fameux traité, sous la menace, et manu militari.
Ce traité était pour la parade, avec la formule de « protectorat » qui donnait à la France un certain droit d'immixtion sur le pays et lui permettait de s'y établir, en évitant des hostilités de certaines puissances européennes.
D'ailleurs, il n'y a jamais eu de définition précise du terme protectorat.
Le protecteur peut aller jusqu'à imposer certaines choses à son protégé ou même se substituer à lui dans son intérêt.
Cependant, et afin de mieux dominer le peuple, le Bey gardait en vertu de ce traité son autonomie et ses prérogatives politiques et judiciaires. Les questions financières, relevaient de la compétence de l'occupant.
Celui-ci était, d'ailleurs, intervenu bien avant 1881 pour venir à la rescousse du Bey à l'occasion de problèmes financiers, la situation économique et financière laissant à désirer.
La Tunisie conservait également, sa personnalité internationale, son drapeau, son hymne nationale ainsi que son territoire qui, contrairement à l'Algérie, ne s'était pas confondu avec celui de la France.
Cependant, certains articles limitent l'action du Bey ou la subordonne au contrôle de l'occupant représenté, désormais, par le Résident Général.
Le Bey n'a plus le droit d'avoir des rapports directs avec les représentants des autres pays étrangers, et ce sont, désormais, les agents diplomatiques et consulaires de la France qui en sont chargés.
Il ne peut plus, également exercer le droit de conclure des traités internationaux. Il perd l'exercice du droit de guerre et de paix, dans lequel lui est substitué l'occupant.
Ce fut une situation hybride dans laquelle le Bey se complaisait quand même.
Si Sadok Bey, le signataire du traité de 1881, était devant le fait accompli, les Beys qui lui succédèrent, tentaient de demander l'intervention de l'empire Ottoman.
Mais celui-ci étant de plus en plus affaibli à l'époque, ne put remédier à la situation, et finit après quelques tentatives par lâcher prise.
Dès lors, les Beys qui avaient longtemps fait allégeance au Levant, préféraient être de connivence avec l'occupant, la loi du plus fort étant toujours la meilleure, comme l'avait si bien dit Jean De La Fontaine.
Un seul Bey, toutefois, fit exception à la règle, étant patriote jusqu'au bout des ongles.
Il préféra l'intérêt du pays aux fastes du trône : Moncef Bey, qui a vécu en militant et mourut en martyr.


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