Le Temps-Agences - Le nouveau président russe, Dmitri Medvedev, a estimé hier que le monde devrait compter avec l'alliance entre la Chine et la Russie, même si cette coopération fait grincer les dents de certains. "La coopération russo-chinoise s'est transformée aujourd'hui en un facteur clé pour la sécurité internationale, sans lequel il est impossible de prendre des décisions importantes dans le cadre de la communauté internationale", a estimé le dirigeant russe devant des étudiants de l'université de Pékin. "Peut être que la coopération stratégique entre nos deux pays ne plaît pas a tout le monde, mais (...) cette coopération répond aux intérêts de nos peuples et nous allons la renforcer", a-t-il poursuivi, indiquant que Moscou et Pékin développeraient notamment "des projets économiques conjoints". Le président russe terminait en Chine une visite officielle de deux jours, son premier grand déplacement à l'étranger depuis sa prise de fonctions le 7 mai. Membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie et la Chine ont une approche commune sur beaucoup de dossiers internationaux, notamment ceux des nucléaires iranien et nord-coréen. Devant les étudiants chinois, le président russe a affirmé hier attendre avec impatience les jeux Olympiques de Pékin, dont le relais international de la flamme a été émaillé de manifestations dénonçant la politique de la Chine au Tibet. "Je suis convaincu que l'organisation des jeux Olympiques sera d'un très haut niveau", a-t-il déclaré. "Quand je regarderai les jeux Olympiques, je vais bien sûr soutenir les sportifs russes mais aussi les sportifs chinois et j'espère qu'ensemble nous gagnerons toutes les médailles." Le président Hu Jintao a accepté une invitation de M. Medvedev à se rendre en Russie l'année prochaine, ont rapporté les médias d'Etat.