Le Temps-Agences - Vingt personnes ont été tuées hier dans deux attentats suicide perpétrés en Irak, où une quinzaine de combattants présumés d'Al-Qaïda ont été abattus sur un barrage routier. Au moins 17 personnes ont été tuées quand un kamikaze a fait exploser sa veste piégée devant un centre de recrutement de la police, au sein même du quartier général de la police de Sinjar (nord), selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf. Le chef de la police de Sinjar, dans l'ouest de la province de Ninive, le lieutenant-colonel Awad Al-Sourge, a été peu après suspendu de ses fonctions sur ordre direct du ministre de l'Intérieur, Jawad Al-Bolani. Quatorze des personnes tuées s'étaient rendues au centre dans l'espoir d'être recrutées, les trois autres morts étant deux policiers et un civil. Deux heures auparavant, un premier attentat suicide avait été commis à l'aide d'une voiture piégée à Mossoul, capitale de Ninive, tuant trois personnes, dont deux policiers, et blessant 12, selon des sources au sein des services de sécurité. La police a ensuite lancé des opérations de fouilles dans plusieurs quartiers de Mossoul et renforcé ses contrôles sur les barrages routiers. Dans l'après-midi, une quinzaine de combattants présumés d'Al-Qaïda, qui s'étaient cachés dans un camion citerne, ont été abattus lors d'un banal contrôle sur un barrage routier près de Tikrit (centre-nord), dans la province voisine de Salaheddine. Des miliciens sunnites alliés à l'armée américaine ont voulu contrôler le camion, dont les occupants ont tenté de résister, selon Ahmed Rija Al-Doulaïmi, l'un des chefs de cette milice. Tous les passagers du camion ont été tués. Il s'agit de combattants d'Al-Qaïda, dont certains pourraient être des étrangers ressortissants de pays arabes, qui tentaient apparemment de fuir la région de Mossoul pour se rendre à Bagdad, a affirmé ce chef tribal.