Saed Hasanafendic : "C'était pourtant possible" Le rideau est tombé sur le tournoi pré-olympique au terme de trois jours de compétition qui ont tenu en haleine les férus du handball. Une fin de compétition frustrante pour nous Tunisiens sachant que nos représentants ont été impeccables face à la Norvège mais surtout devant l'Espagne hier,après-midi. Une défaite sur le fil concédée dans les cinq dernières minutes de jeu sans la participation de Issam Tej qui purge un match de suspension même si Mahmoud Gharbi n'a guère déçu, ayant réalisé un bon match. Le rêve olympique qui s'est évaporé tout comme le championnat d'Afrique, cinq mois plus tôt.
Une fin de match palpitante Après le partage des points réalisé la veille face à la Norvège, il était impératif pour la Tunisie de battre l'Espagne pour espérer aller à Pékin. Une première mi-temps mi-figue, mi-raisin, terminée avec deux buts de retard (14-16). Et une seconde période de jeu pleine avec des joueurs volontaires, engagés qui ont réussi à remontrer leur retard,à égaliser à 19-19 (36') et même à mener au score 27-26 (55') avant de céder dans les deux dernières minutes du match sous les coups de boutoir de Romerio.
Mgaïez, Ayed, Gharbi, au-dessus du lot Disons-le sans hésitation aucune. L'équipe de Tunisie a réalisé un grand match face aux expérimentés espagnols. Une mention spéciale pour Marouane Mgaïez qui a, non seulement mis souvent en confiance ses coéquipiers mais nous a évité une défaite plus frustrante par ses nombreux arrêts. L'autre mention est à décerner à Ayed au même titre que Gharbi. En fait, tous nos joueurs ont droit aux félicitations.
Haro sur l'arbitrage Il est anormal qu'à chaque défaite, voire après chaque nul, l'arbitrage est mis à l'index. A notre connaissance, l'arbitrage n'est pas la cause de la nette défaite de la Tunisie face à la France ni le nul concédé à la Norvège. Dans le premier match, nous n'avons pas reconnu notre équipe nationale et au cours du second match, nous avons comme l'impression d'avoir assisté à un remake de la finale africaine en Angola. Avec un net avantage à la marque avant de voir les Norvégiens revenir au score et il a fallu trois buts d'affilée de Wissam Hmam pour arracher la parité à 30-30. A entendre les vociférations du reporter stigmatisant l'arbitrage, il était à croire que sans ce dernier, la Tunisie aurait battu et la France et la Norvège. Ce n'est pas que les arbitres russes étaient sans reproches (loin de là ayant lésé relativement les uns et les autres), mais ils n'ont en aucun cas influé sur les deux résultas des deux premières journées. Nous avons toujours su qu'il n'y a pas d'arbitrage parfait comme nous sommes certains que les arbitres de ce tournoi pré-olympique n'avaient pas une dent contre les nôtres. Ne vaut-il pas mieux chercher les raisons de nos échecs qu'aller chercher des excuses dont nous sommes habitués et qui ne riment à rien. Rafik BEN ARFA ------------------------------- Saed Hasanafendic : "C'était pourtant possible" "Des regrets? Sûrement dans la mesure où encore une fois de petits détails ont précipité la défaite des nôtres. L'expérience des Espagnols a par ailleurs prévalu. Cela ne m'empêche pas de dire que nos joueurs ont été irréprochables au niveau de l'engagement, de la discipline tactique et de l'état d'esprit. J'ai personnellement vécu de grands moments notamment face à l'Espagne tout en étant persuadé que la qualification était possible. Je pense par ailleurs, que sans les problèmes rencontrés quelques mois plus tôt, l'équipe aurait pu aspirer à une meilleure préparation. Je ne veux pas chercher d'excuses dans cette regrettable, bien regrettable élimination. Pensons plutôt au cours terme car la Tunisie possède une bonne équipe et une excellente relève".