Un jeune homme de vingt-cinq ans a été mis au courant par sa sœur de 18 ans qu'il y avait un numéro de téléphone portable qui n'arrêtait pas de lui envoyer des messages obscènes. Par ailleurs, la jeune fille a informé son frère qu'elle soupçonnait le fils des voisins qui avait récemment cherché à l'importuner et qu'elle avait éconduit. Le frère et la sœur ont essayé de coincer le titulaire du numéro, en vain. Il ne répondait jamais au téléphone. Alors, le frère a décidé de passer à l'action. Il est allé voir le jeune voisin pour l'avertir des graves conséquences qu'il encourait si jamais il continuait à importuner sa sœur par les messages. Le prétendu mauvais farceur a nié complètement toute implication dans cette histoire allant jusqu'à dire qu'il n'était pas intéressé par la jeune fille. Un début d'échange de violences a été déclenché mais les esprits ont été vite calmés suite à l'intervention d'amis communs présents sur les lieux. Le même soir, le manège des messages SMS revenait de plus belle faisant même signe à l'intervention du frère. Si vite informé par sa sœur, ce dernier s'était dirigé dare-dare vers la maison de son jeune voisin, l'a interpellé et l'a rossé de coups sans attendre ses explications ni aller porter plainte à la police qui pourrait mettre la main sur le mauvais plaisantin. En reculant devant les coups qui lui étaient adressés, le voisin a glissé et sa tête s'est heurtée au trottoir lui provoquant une grave blessure. Ce déroulement inattendu des évènements a poussé le frère à appeler les urgences pour son voisin évanoui. Le blessé a, certes, été soigné mais les contrôles médicaux ont révélé qu'il s'agissait d'un cas de traumatisme crânien pouvant entraîner des conséquences et que le malade concerné devait faire l'objet d'un suivi. L'hôpital a alerté la police et une enquête a été ouverte. Lors du déroulement de cette enquête, il s'avérait que le voisin n'était pas le mauvais plaisantin et il a maintenu sa plainte contre son agresseur. Le titulaire du numéro de téléphone incriminé et l'agresseur ont été traduits devant le tribunal dans deux affaires distinctes. Si l'émetteur des messages obscènes a écopé d'une amende, le violent frère a écopé de trois ans de prison vu la gravité des blessures qu'il avait causées à sa victime. L'absence d'antécédents judiciaires invoqués par son avocate n'a fait que réduire la peine de l'agresseur soupçonneux. Le prévenu a interjeté appel.