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Tout y est : l'identité de l'ancienne médina, la donne environnementale et l'esthétique Ville : Projet de réhabilitation de l'ancien abattoir de Bizerte
Attendu depuis belle lurette, le projet de réhabilitation de l'ancien abattoir, celui du marché de gros et des bestiaux, situés au centre du vétuste quartier des andalous dans l'enceinte de la muraille de la kasbah de la capitale du nord, a vu dernièrement sa réhabilitation avalisée par le dernier conseil municipal de Bizerte, dont les élus locaux ont suivi avec intérêt les schémas de l'étude présentée par l'architecte urbaniste Mohamed Darouich, chargé de l'élaboration du cahier des charges dudit projet. Par ailleurs, ce projet fait initialement suite à une initiative émanant des frères Borhane et Amine Dhaouadi originaires de Bizerte, et deux de leurs camarades de promotion Jonathan Bénita et Mathieu Perrin, tous issus de l'Ecole d'Architecture de Marseille et dont l'esquisse fut associée au schéma directeur de l'étude. Pour ce qui est du projet il consiste en la redynamisation de ce quartier ancestral, populeux et populaire par la transformation du marché des bestiaux et de l'abattoir en un centre commercial présentant diverses commodités telle une cité résidentielle qui comporterait 50 habitations d'architecture traditionnelle, le tout érigé sur un terrain d'environ 7.500 m2. A ce sujet, nous croyons savoir qu'une partie du schéma de financement de cet ambitieux projet serait prise en charge par l'Organisation des Villes Arabes dont le secrétaire général M. Abdelaziz Youssef Adassani a effectué dernièrement une visite à Bizerte en marge de la signature de l'accord conclu entre ladite organisation panarabe et l'Association Internationale des Maires Francophones. Notons par la même que ledit projet qui va se greffer sur le circuit touristique de la ville, va certainement consolider et développer le patrimoine architectural de ce beau quartier avec une synergie d'appoint qui fait appel à d'autres composantes environnant la grande place d'Errahba dont les contours et prolongements vers la vieille ville de la Kasbah et le quartier de Bab El Khoukha à travers la rue de Sidi Ben Aïssa vont de concert donner un attrait indéniable à l'ancien centre névralgique de la capitale du nord, au port punique et au vieux Bizerte qui est en passe de changer radicalement, une fois l'exécution des travaux ordonnée puis achevée. Ce sera un projet innovant et intégré, parce qu'il tient compte des réalisations en matière environnementale et d'amélioration du cadre de vie dont a bénéficié la ville ces dernières années et qui lui ont permis de faire partie du programme national « ville jardin ». Par la même, la restauration de ces sites semble avoir vite réconcilié les citoyens avec leurs anciens quartiers, rendus plus fonctionnels, le retour des terrasses de cafés et des artisans de la rue des armuriers « Znaïdia » a restitué aussi à l'ancien quartier son cachet mythique. Ce retour a même été salué par l'affluence considérable du public qui a ainsi repris possession de cet espace emblématique de Bizerte la profonde. Toutefois, même si la mutation qualitative que connaît actuellement la ville de Bizerte est effective, il reste fort à faire pour exaucer les aspirations des habitants appelés à plus d'implication et d'intégration dans la vie civile et associative, le seul credo de générer toutes sortes d'actions innovantes pour l'amélioration de l'environnement et du cadre de vie du citoyen.