Le Temps-Agences - Le président syrien Bachar al-Assad, en visite en Inde, a exclu hier des négociations directes avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert en marge du sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) à Paris le 13 juillet. "Ce n'est pas comme prendre le thé", a déclaré M. Assad à des journalistes à propos d'un éventuel entretien direct avec le chef du gouvernement israélien. Ce dernier a affirmé hier au journal français Le Figaro qu'il n'était "pas éloigné" de l'idée de pourparlers directs avec le chef de l'Etat syrien qu'il devrait croiser à Paris le 13 juillet au sommet de l'UPM. Mais "la réunion entre moi et le Premier ministre israélien n'aura aucune signification sans des technocrates, des experts préparant le terrain", a expliqué M. Assad. "Se contenter d'envoyer des signaux sans vrai résultat n'a pas de sens", a-t-il jugé. M. Assad est invité aux cérémonies de la fête nationale du 14 juillet à Paris, comme la quarantaine de dirigeants étrangers qui doivent participer la veille au sommet de lancement de l'UPM. Israël et la Syrie ont achevé lundi un deuxième cycle de discussions indirectes sous les auspices de la Turquie, qualifiées de "positives" par des responsables israéliens et turcs. M. Assad effectue depuis mardi et jusqu'à samedi une visite d'Etat en Inde, la première d'un président syrien depuis 1978, pour des entretiens centrés sur la coopération économique. M. Assad, qui a succédé en juin 2000 à son père Hafez, est accompagné de son épouse Asma. L'Inde, liée à la Syrie par des "relations historiques fondées sur la lutte commune contre le colonialisme", a toujours affirmé "son soutien aux droits arabes, notamment aux revendications de la Syrie pour récupérer le Golan occupé (par Israël depuis 1967) conformément aux résolutions internationales", selon le journal syrien Techrine. Avant d'arriver à New Delhi, M. Assad avait estimé que l'Inde et la Chine, en plein essor, "devraient jouer un rôle avec d'autres pays pour parvenir à l'équilibre qui nous manque". L'Inde a également de bonnes relations avec Israël qui est son deuxième fournisseur d'armements.