Le mois de juin rime " théoriquement " partout dans le monde avec le départ des joueurs en vacances. La trêve. Un repos mental et physique du guerrier bien mérité pour des organismes longuement sur le qui vive et durement sollicités durant la saison. Théoriquement ? Car pareille approche ne semble point préoccuper outre mesure nos édiles fédéraux qui continuent à faire jouer nos pauvres sportifs durant cette canicule les privant au passage d'un droit vital de détente. Même les jeunes n'échappent pas à cette règle et ne sont pas lotis à une meilleure enseigne du reste.
Nocivité de l'inactivité totale ! Il est communément admis, que la trêve constitue une période clé pour, atténuer la fatigue, réduire le risque de traumatisme et de facto optimiser ultérieurement les performances. Est-ce à dire que le sportif doit limiter ses activités pendant cette phase à planter vigoureusement un parasol dans le sable et à se prélasser au soleil? Absolument pas rétorquent les spécialistes : car le risque de la dégradation physiologique est patent avec altération néfaste de la condition physique. L'inactivité étant génératrice de régression.
Comment meubler sa trêve ? Les études scientifiques ont prouvé qu'au bout de trois semaines d'un arrêt complet, les caractéristiques physiologiques de " l'ex " sportif sont strictement similaires à celles d'un sédentaire ! L'idéal serait d'écourter la période de repos complet à une semaine. Entamer ensuite la récupération active. Bouger pendant trois à quatre semaines en s'adonnant à de nombreux sports. Le cerveau " réapprend à apprendre "et la coordination s'améliore. - La randonnée : Elle est bien indiquée en montagne ; marcher, escalader pendant plusieurs heures, et les 90 minutes d'un match paraissent alors une banale formalité. La descente est agrémentée par des sauts, des courses ou des sprints de 10 secondes bénéfiques pour les appuis. Le freinage et la relance développent puissamment les cuisses - Le VTT : Pédaler surtout en danseuse debout sur les pédales sur les côtes. Un geste très proche de la course à pieds mais moins traumatisant pour l'organisme. - Le Beach Volley : Sauter dans le sable mou, améliore la détente et consolide les muscles et les tendons. - La mer : C'est un excellent terrain d'entraînement ! Le footballeur en nageant travaille ses bras et développe son buste. Il sera donc plus difficile à faire bouger dans les contacts. Les battements des jambes améliorent ses constantes biomécaniques. Les tirs gagnent en puissance, en efficacité et le risque de claquage s'amenuise. - Le Tennis : les feintes, les changements de direction, les déplacements latéraux stimulent les réflexes et la vivacité.
En conclusion : S'entraîner dans une discipline, fait progresser dans une autre : " Mécanismes de transfert " que les médecins du sport appellent. De plus en variant les activités physiques, les contraintes sur l'appareil locomoteur sont mieux réparties et les os, les muscles, les tendons différemment sollicités. D'où diminution de la probabilité des blessures. En clair, en pratiquant de nombreux sports pendant l'intersaison, " on multiplie les bénéfices et on divise les risques ".