Tunis-Le Temps - Des cris stridents ont ameuté tout le voisinage dans la cité Ettadhamen, et plusieurs personnes accourant pour s'enquérir de ce qu'il en était furent ahuries de constater qu'une jeune, lardée de coups de couteau était atterrée, le corps couvert de sang. Elle semblait souffrir, et elle fut transportée à l'hôpital où elle fut placée sous soins intensifs. Elle était affaiblie mais encore consciente, elle put indiquer le nom et le signalement de son agresseur. Mais elle tomba dans un coma profond, et après quelques jours où elle lutta contre la mort elle succomba à ses blessures. Les membres de sa famille, dont notamment son frère, était très attachés à elle, pour sa gentillesse, son affabilité et son caractère agréable et sa bonté infinie. Son frère regrettait de n'avoir rien pu faire pour la sauver. Il déclara avec amertume que sa sœur était très courageuse , et c'est ce qui expliquait qu'elle ait résisté jusqu'au bout à son agresseur qui tentait de la violer. Elle avait donc défendu son honneur, jusqu'à la dernière goutte de son sang. La dernière image que le frère garda de sa sœur était celle où elle était couverte de sang. Elle venait de quitter son travail, à l'usine de textile où elle avait fait une longue carrière et où elle était réputée pour sa correction, sa compétence et sa bonne conduite. " C'était mon épouse qui m'a réveillé en me disant : Sihem est tuée, on l'a assassinée ! " Son agresseur l'avait suivie à sa sortie de l'usine jusqu'au marché et ne cessa de l'importuner par des paroles obscènes. Mais elle restait impassible, et le malfaiteur ne lâchant pas prise, commença par lui arracher son sac à main. Mais elle le poursuivit et le rattrapa, pour récupérer son bien. Il était en état d'ébriété sentant humilié par ce geste courageux de la victime, il passa alors à une vitesse supérieure. Il sortit un couteau avec lequel il la menaça pour l'entraîner dans un bâtiment inoccupé, afin de tenter de la violer. Mais la jeune dame résista avec véhémence et de toutes ses forces. Plus elle se débattait plus elle recevait de coups de couteau. L'agresseur était devenu hystérique et les coups de couteau pleuvaient. Il lui larda le visage, afin de la défigurer, dans le but de camoufler son forfait. Cependant, elle put donner à temps, le signalement de cet énergumène avant de perdre connaissance et décéder quelques jours plus tard des suites d'une hémorragie interne. Arrêté le meurtrier reconnut les faits sans tergiverser et faisant l'objet d'un mandat de dépôt il attend d'être interrogé devant le juge d'instruction aux fins de déterminer les causes exactes qui l'ont incité à commettre un acte aussi barbare et dénué de tout sens de l'humanisme.