Les manœuvres frauduleuses se suivent mais ne se ressemblent pas, mais le but est toujours le même :Gruger les gens en leur faisant croire à des miracles et en leur promettant monts et merveilles. Il n'empêche que, la plupart de ceux qui se font prendre dans les différents manèges inventés de toutes pièces, sont des gens qui ne manquent pas de jugeote ni de culture. Mais c'est en dernier lieu qu'ils se tournent vers cette méthode, après avoir usé de tous les recours et en désespoir de cause. C'est la raison pour laquelle il ne faut jamais désespérer, et il est préférable de recourir à des moyens clairs et sans bavures que de s'engager dans des chemins tortueux au bout desquels il n'y a que des mirages et où ils risquent de s'enliser, pour ne s'en sortir qu'avec des dommages de toutes sortes. De ce fait, plusieurs énergumènes sont constamment à l'affût de rencontre des personnes dans ces situations, prêtes à tout pour arriver à leur but. Tel ce maîtrisard cherchant à occuper un poste d'enseignant et qui avait raté le concours du CAPES. Qu'à cela ne tienne. Le faiseur de miracle, un jeune homme " débrouillard " promit à l'impétrant de lui faire obtenir le CAPES, moyennant finances bien entendu. Il lui fit sous-entendre qu'il avait des relations, très particulières et très efficaces. Cependant il faut graisser la machine pour faire marcher le " chlimblic " comme disait le regretté Coluche, car " point d'argent point de suisses " tel que l'avait recommandé Racine dans " les plaideurs ". Il réclama une somme bien substantielle que le jeune maîtrisard parvint bon gré mal gré à rassembler, étant sans beaucoup de ressources. Il fit des pieds et des mains pour lui remettre 20 mille dinars en monnaie sonnante et trébuchante. Il attendit plusieurs jours, plusieurs semaines et plusieurs mois mais il ne vit rien venir. Pis encore, le jeune homme disparut totalement de la circulation. S'était -il volatilisé ? Que nenni ! il avait plutôt coupé les ponts afin de ne pas être acculé à restituer l'argent, ayant promis au maîtrisard de le faire en cas d'échec. Celui-ci finit par réaliser qu'il a été l'objet d'escroquerie et décida de porter plainte contre le jeune homme qui s'avéra être un imposteur, en donnant son signalement et ses coordonnées à la police. Les agents de la brigade criminelle finirent par arrêter cet individu qui de prime abord cria au coup monté, en déclarant que les prétentions de la prétendue victime n'étaient que mensonge, car l'argent qu'il avait perçu l'était à titre de prêt. Il reconnut le quantum de la somme, déclarant qu'il avait tout simplement des difficultés à rembourser. Il nia totalement avoir pris l'argent à titre de pot-de-vin. Inculpé d'escroquerie, il comparut dernièrement devant le tribunal de première instance de l'Ariana et réitéra ses déclarations données au cours de l'enquête préliminaire. Son avocat le soutenant, plaida l'absence de preuves en affirmant que son client n'a aucunement nié qu'il avait pris la somme de 20 mille dinars du plaignant, mais à titre de prêt. Ce qui démontra la bonne foi du jeune homme, ajouta-t-il, qui a l'intention de restituer ladite somme. Il n'y a cependant, affirma l'avocat, aucune preuve corroborant les allégations du plaignant . Il sollicita de ce fait, l'acquittement de son client. Le tribunal suivra-t-il la thèse de la défense ?