Tunis-Le Temps : L'accusé dans cette désolante affaire, est un sexagénaire ayant une fille attardée mentale. Il prit l'habitude de la laisser, en son absence dans son magasin d'alimentation, se trouvant non loin de son domicile. A côté de ce magasin se trouve une boulangerie, où un jeune, employé était chargé de distribuer le pain. Il avait de ce fait lié connaissance au père de la jeune fille, au point de devenir parmi ses meilleurs amis. Il venait souvent à la boutique et ce fut de cette manière qu'il put se lier d'amitié avec la jeune fille. Celle-ci bien qu'attardée mentale, avait sympathisé avec le jeune homme au point de s'habituer à sa présence. Mais le jeune homme, marié et père d'enfant, interpréta mal son attitude et alla profita de la situation pour aller, dans ses relations avec la jeune fille, plus loin qu'une simple amitié. Celle-ci réalisait-elle qu'elle était abusée ? En tout état de cause, les choses ont évolué, à l'insu du père qui prenait le jeune boulanger pour un ami de la famille et ne pouvait le soupçonner de quoi que ce soit. Jusqu'au jour où il s'aperçut que sa fille était enceinte, et déjà au huitième mois. Arrivée à terme, elle mit au monde un enfant en informant son père que le géniteur n'était autre que le jeune boulanger. Le père se sentant blessé dans son amour propre surtout que sa fille attardée mentale, a été abusée par celui qu'il prenait pour l'ami de la famille. Son sang ne fit qu'un tour et il décida de se venger pour laver l'honneur de sa fille et de la famille tout entière. Le jour des faits, il s'arma d'un couteau qu'il cacha sous le matelas de son lit. Puis il fit appeler le jeune boulanger par son fils, en prétextant qu'il était très malade et celui-ci vint à son secours. Le père alité dans la chambre à coucher. Dès qu'il vit le jeune homme entrer, il fit semblant d'être à bout de force et demanda à celui-ci d'approcher, prétextant qu'il avait quelque chose de confidentiel à lui dire. Dès que le jeune homme se baissa, pour se mettre plus près du père, celui-ci par un geste rapide sortit le couteau et commença à porter une série de coups au jeune homme qui s'écroula, gisant dans une mare de sang. Après s'être assuré se sa mort, il se fit aider par son fils pour sortir le cadavre de la maison afin de l'abandonner plus loin sous un olivier. Il alla par la suite demander à la famille de la victime de récupérer le cadavre de leur fils, en les informant du motif de son acte. Puis il se présenta à la police spontanément et en toute lucidité. Arrêté, il fut inculpé d'homicide volontaire avec préméditation. Condamné en première instance à 20 ans de prison, il interjeta appel et comparaîtra bientôt devant la cour.