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10 sociétés européennes et golfiques en course Transport : Lancement de l'Appel d'offres international pour la réalisation du port en eau profonde à Enfidha, d'ici la fin du mois
Selon une source bien informée, l'Appel d'offres international pour la réalisation du port en eau profonde à Enfidha sera lancé d'ici la fin du mois de juillet 2008. Une liste de dix sociétés européennes et du Golfe, parmi les plus connues dans le domaine du transport maritime, ont manifesté leur intérêt pour ce projet. Selon notre source, l'appel d'offres a été, au début, programmé pour le 25 juin 2008, puis pour le 30 du même mois. Ce retard est dû notamment à quelques problèmes dans la finalisation du cahier des charges. En effet, le bureau d'études hollandais « Royal Has-Koning » chargé, avec un partenaire tunisien qui est le bureau International Development Consultants (IDC), de l'étude de faisabilité technique du projet, a manifesté quelques réserves sur les modifications opérées par le ministère du transport (suite aux suggestions des différents ministères et établissements intervenants dans ce projet) sur la première version présentée par le Bureau d'études.
Le Cahier des charges L'étude de faisabilité du projet a porté notamment sur l'étude de marché, l'analyse multicritère, ainsi que le choix d'un site en eau profonde, l'étude de réalisation du port de ce site et la définition de la forme de concession, le Business Plan ou plan d'affaires, le dossier de l'appel d'offres, ainsi que les actions de marketing, sans oublier le dépouillement des soumissions et des offres. Il s'agit, entre autres, d'introduire une nouvelle clause. Elle concerne «l'intégration d'une zone d'activité logistique» qui est de nature à améliorer la rentabilité du projet et donner au projet une valeur ajoutée. Quant aux premières caractéristiques techniques définies par le cahier des charges, il y a notamment la longueur des quais, le nombre des grues et des portiques, la profondeur de l'eau, les méthodes d'exploitation, la superficie des terre-pleins et le nombre des conteneurs. Pour ne citer qu'un exemple, le port va avoir pour la première étape 800 m de quais, pour atteindre 1,5 km dans la 2ème étape et une zone d'activités logistiques, avec une réserve foncière de 3.000 hectares . Le contrat inclus dans le cahier des charges, fixe également la responsabilité, les droits et les obligations des deux parties (l'Etat tunisien et la société qui remportera l'appel d'offres). Il s'agit, en particulier de l'objet du projet : la réalisation d'un port en eau profonde, dans le cadre d'une concession de construction et d'exploitation, d'une durée de 50 ans non renouvelable, et dont le coût est estimé à près de 1400 millions d'euros. En contre partie, la Tunisie recevra une redevance annuelle fixe par mètre carré, et une autre redevance variable selon le trafic du port mais doit tout d'abord fournir les terrains et l'infrastructure de base, ainsi que quelques équipements en relation avec l'infrastructure.
Les travaux d'aménagement, début 2009 Les travaux d'aménagement, qui devront démarrer à la fin de cette année ou au début de 2009, comportent la création d'un pôle portuaire de la deuxième génération, comportant un port en eau profonde près de la ville d'Enfidha, et une zone d'activités logistiques s'étendant sur 3000 hectares devant offrir des services de transport maritime des marchandises de qualité et au moindre coût, tout en tenant compte des critères de sécurité et de préservation de l'environnement. La capacité d'accueil annuelle du terminal de conteneurs, s'élève à environ 5 millions de conteneurs, alors que la capacité de la station multidisciplinaire est de l'ordre de 4,5 millions de tonnes. Ce projet constituera une excellente plate-forme pour le trafic international avec l'activité du transbordement et la desserte du marché tunisien. Pour l'activité internationale, l'étude donne une capacité de 1,2 million EVP (équivalent vingt pieds) en 2008 et sera portée en 2020 à 3,9 millions EVP. Il contribuera à combler un déficit de capacité portuaire, dès 2009 en Méditerranée centrale, du fait de sa position dans un carrefour de transports maritime (entre les bassins occidental et oriental de la Méditerranée ), aérien (avec le futur aéroport d'Enfidha), routier (avec l'axe autoroutier Bizerte-Sfax), et ferroviaire Tunis-Gabès. A signaler que ce projet grandiose aurait du être réalisé depuis les années 70, d'ailleurs une étude économique a été élaborée dans le temps, par des économistes et des experts tunisiens, et a été présentée aux autorités tunisiennes de l'époque, mais n'a eu aucune suite.