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En prenant en main l'Equipe nationale, après les quatre matches conduits par Lemerre, j'ai pris des risques... Mais notre métier est fait de risques
Interview d'Humberto Coelho, au journal « Le Temps »
Publié dans Le Temps le 24 - 07 - 2008

« En prenant en main l'Equipe nationale, après les quatre matches conduits par Lemerre, j'ai pris des risques... Mais notre métier est fait de risques »
*
« Je dispose d'une présélection de 50 joueurs, avec une moyenne d'âge de 25 ans. C'est très positif »
1.
« Joueurs évoluant en Tunisie et ceux qui jouent à l'étranger : où est le problème, dès lors qu'ils sont Tunisiens ? »
2.
« Expérience et fidélité : C'est comme ça que je conçois un entraîneur adjoint. Mais c'est moi qui décide ! »
3.
« J'ai préféré la Tunisie à d'autres pays pour ses similitudes et sa proximité du Portugal »
4.
« Pour moi, les journalistes ne peuvent être que des partenaires positifs »
5.
« Lemerre m'a parlé de tout, sauf de la presse »
6.
Humberto Coelho digest

Courtois, spontané, très ouvert et doté d'un excellent esprit d'analyse, telles sont les impressions relevées chez Humberto Coelho, à l'issue d'une interview accordée, hier, - à titre individuel - à la presse sportive tunisienne. Affichant bonne mine, l'entraîneur de l'Equipe nationale, a accueilli, hier matin, dans son bureau, au siège de la Direction technique, les représentants de la mass-media, au tour de rôle, en vue de répondre aux questions qui lui ont été posées. Contrairement à Lemerre, l'entraîneur portugais a été très accueillant, faisant preuve d'une extrême disponibilité, considérant que la presse est un « partenaire tendant vers un même objectif ».
Gardant toujours la ligne d'un sportif, Coelho (58 ans - 64 sélections en tant que titulaire en équipe nationale du Portugal), n'a pas caché, lors de l'interview qui suit, les raisons de son choix porté sur la Tunisie.

• Le Temps : M.Coelho, tout en étant ravi de faire votre connaissance, on aime bien savoir si vous avez d'autres offres, avant de répondre positivement à la demande de la Fédération tunisienne de football.
- Humberto Coelho : Oui, j'ai eu pas mal d'offres en vue de prendre en main des sélections. Mais, après mûre réflexion, j'ai opté pour celle de la Tunisie. Et je considère que j'ai fait le bon choix.
• Quels sont les facteurs qui ont pesé sur ce choix ?
- Il y en a plusieurs. Je me limite, toutefois, à en citer deux. Primo : la Tunisie, est un pays qui a une tradition footballistique et qui jouit d'une bonne réputation sur le plan international. Personnellement, et même si je ne suis là que depuis un mois, j'ai ressenti, chez vous, une énorme passion pour le football. C'est très valorisant pour le jeu même. Sans amour, ni passion, le football perd ses ingrédients.
Secundo : la position géographique de la Tunisie qui est très proche du Portugal. Ainsi, je considère que je ne suis pas très loin de ma famille. Donc, les motifs de mon choix sont d'ordre sportif et aussi familier.
• En acceptant le challenge, en prenant le train en marche, avec quatre matches disputés sous la férule de votre prédécesseur, vous avez pris, quand même, des risques ?
- Le football est toujours un risque. Cela fait partie de la profession et construit même le charme du métier. Néanmoins, il faut être toujours positif, courageux, et même audacieux pour réussir.
J'ai accepté l'offre de la FTF conformément, justement à ces critères. En football, il n'y a rien de fortuit, seul le travail mène au succès. Il faut donc, que les joueurs se mettent au travail, sans rechigner sur l'effort,tout en assimilant ma philosophie sur le football. Pour revenir à votre question, je considère que ce genre de risque est une motivation supplémentaire pour défier les obstacles, en vue d'atteindre les objectifs assignés.
• Quels sont les facteurs qui ont influé sur le choix de votre adjoint, au moment de trancher.
- J'avais sous la main deux dossiers. Celui de M. Skander Kasri et celui de M. Habib Mejri. Je me suis entretenu avec eux. Et puis, j'ai finalement opté pour Mejri, sans dénigrer toutefois la compétence ni les connaissances de M. Kasri. Seulement, le facteur essentiel qui a pesé sur ce choix, est l'expérience.
M. Mejri a plus d'expérience, pour avoir roulé sa bosse un peu partout. Et puis, l'Equipe nationale a besoin des gens qui ont de l'expérience. J'ai passé 40 ans de ma vie, dans ce domaine, et je suis suffisamment conscient de l'apport de ce facteur.
• L'idée répandue dans le commun des sportifs, le métier d'adjoint se limite à porter les outils du travail. Quel champ d'action aura M. Habib Mejri, à vos côtés ?
-Non, l'entraîneur adjoint est une partie prenante du staff technique. Il doit être, d'abord, fidèle à l'entraîneur en chef, c'est-à-dire, son premier collaborateur dans la hiérarchie. C'est le premier interlocuteur, il a le droit de s'exprimer ouvertement et de donner son opinion, lors de nos entretiens, mais la décision finale me revient. Donc, l'entraîneur adjoint a un rôle important à jouer.
• Vous avez assisté au match « Tunisie-Burundi », puis à la finale de la Coupe de Tunisie. Qu'en pensez-vous ?
-Il ne s'agit là que de premières impressions, en attendant de découvrir davantage le paysage du football tunisien.
Je considère, cependant, que le match contre le Burundi, est un match « très spécial » vu les événements qu'a connus cette rencontre et qui ont l'effet de déstabiliser les joueurs pendant le match.
Personnellement, je n'ai rien pu retenir de ce match qui, au risque de me répéter, reste un match « très spécial ».
En ce qui concerne la finale de la Coupe, je crois que c'était un match très émotif. J'étais ébloui par cette remarquable ambiance et cette chaleur dans les gradins, laquelle ambiance, a largement conforté mon idée sur le degré de la passion et l'admiration du public tunisien pour le football. J'espère de tout mon cœur que cette même passion rejaillira sur les prochaines sorties de l'Equipe de Tunisie.
C'était vraiment quelque chose de formidable.
• Quels sont les joueurs qui, d'emblée, vous ont tapé à l'œil ?
-Excusez-moi, je ne peux citer des noms. Actuellement, j'ai à ma disposition une liste de 50 joueurs présélectionnés. Ce qui est rassurant, c'est qu'il y a de la qualité.
• Votre prédécesseur, M. Roger Lemerre, avait eu souvent, une préférence pour les joueurs évoluant à l'étranger ; sous prétexte qu'ils évoluent dans des compétitions de niveau supérieur.
Tiendrez-vous au même alibi ?
-Chacun a sa propre politique et sa propre vision. Déontologiquement, je n'ai pas le droit d'émettre la moindre opinion, et puis, je voue un grand respect pour M. Lemerre.
Pour moi, qu'ils évoluent en Tunisie ou ailleurs, ce sont tous des joueurs tunisiens, mais il y a des critères qui font la différence, essentiellement celui de la performance. Le joueur le plus performant et qui sera prêt, à tous les niveaux, aura évidemment, la priorité. C'est-à-dire, que je traite tous les joueurs sur un pied d'égalité.
• Avez-vous une idée sur les joueurs évoluant à l'étranger ?
-Tout le staff s'attèle à la tâche de recueillir le maximum d'informations sur eux, d'ailleurs, on n'a pas intérêt à prendre du temps.
Heureusement, que j'aurai l'opportunité de jauger le groupe, lors du prochain match (NDLR : contre l'Angola, le 20 août) et qui sera précédé par deux entraînements. Ce sera une belle opportunité de faire une analyse approfondie.
Sincèrement je pense que l'avenir appartient à cette sélection qui a le potentiel requis, d'autant plus que la moyenne d'âge ne dépasse pas les 25 ans.
• Comment s'est faite la passation avec M. Roger Lemerre ?
-De la plus belle des manières. On a débattu tous les volets inhérents au football tunisien. On a discuté de tout, il a tenu à avoir lui aussi, une idée sur le football marocain, puisque j'avais entraîné la sélection du Maroc.
On avait eu échange d'avis, très fructueux. Et puis, je crois qu'il a fait du bon travail durant son passage en Tunisie.
• Vous a-t-il parlé de ses relations avec la presse ?
- (Rires). Non, c'est la seule chose qu'on n'a pas évoquée.
• Acceptez-vous la critique ?
- Bien sûr, à condition qu'elle soit objective et positive, car je considère que la presse sportive est un partenaire, dans la mesure où elle nous partage le même objectif. C'est en tirant tous vers la même direction que nous parviendrons à abréger la voie des succès. Personnellement, je considère que la critique est nécessaire. Sans critique on ne parviendra pas à corriger les imperfections. Je suis, donc, pour la critique, à condition qu'elle soit dans le respect mutuel.
• Les entraîneurs portugais ont la cote, ces derniers temps, comment expliquez-vous cette émergence ?
D'abord, je tiens à signaler qu'au Portugal, nous avons une très bonne école d'entraîneurs, mais, avec l'ouverture sur le marché européen, les entraîneurs portugais sont parvenus à démontrer l'étendue de leur savoir-faire. Il s'agit d'une revalorisation professionnelle et un engagement collectif qu'on a eu au Portugal.
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Humberto Coelho digest
Humberto Manuel de Jesus Coelho (né à Cedofeita, 20 avril 1950) est un entraîneur et ancien joueur professionnel portugais de football. En 1996, étant l'un des grands joueurs titulaires du Benfica, il a été proposé pour la candidature à la présidence du club, proposition qu'il a d'ailleurs refusée.

Carrière de joueur
*1965-66 : Ramaldese CF Portugal
*1966-75 : Benfica Lisbonne Portugal
*1975-77 : Paris Saint-Germain France
*1977-84 : Benfica Lisbonne Portugal
*1969-83 : Portugal (64 sélections/6 buts)
Il fut l'un des meilleurs défenseurs centraux du football portugais et européen, jouant pour le SL Benfica, de 1968/69 à 1974/75, et de 1977/78 à 1984/85. Il a aussi joué pour le Paris Saint-Germain, durant les saisons 1975/76 et 1976/77. Il a remporté 8 fois le championnat portugais lors des saisons 1968/69, 1970/71, 1971/72, 1972/73, 1974/75, 1980/81, 1982/83 et 1983/84. Il a été selectionné dans l'équipe des meilleurs joueurs européens lors d'un match pour l'Unicef.
Par ailleurs, Humberto compte 64 sélections et 6 buts en équipe du Portugal entre 1968 et 1983.

Carrière d'entraîneur
*1985-86 : Sport Comércio e Salgueiros Portugal
*1986-87 : Sporting Braga Portugal
*1987-97 : staff technique de la fédération portugaise
*1997-2000 : Portugal
*2000-02 : Maroc
*2003-04 : Corée du Sud
*2005-06 : Al Shabab Riyad Arabie saoudite
*A partir du 1er Juillet2008-.. : Tunisie

Portugal:
Il n'a pas eu un franc succès en tant qu'entraîneur, ce qui déclencha la surprise lorsqu'il a été choisi pour remplacer Artur Jorge comme sélectionneur de l'équipe nationale en décembre 1997. Il conduit néanmoins son équipe jusqu'en demi-finale lors de l'Euro 2000 où le Portugal perd contre la France (1-2) en prolongations, terminant ainsi à la même place qu'à l'Euro 1984.

Maroc:
Il fait un bref passage au Maroc en tant que sélectionneur national en 2002. Il est remplacé par Badou Zaki suite à l'échec du Maroc pour se qualifier en coupe du monde 2002, terminant malgré tout 1er du groupe ex-aequo avec le Sénégal mais avec un plus mauvaise differences de but et l'élimination au 1er tour de la coupe d'Afrique des nations de la même année.

Corée du Sud :
En 2003, Coelho succède à Guus Hiddink. Soumis à une énorme pression de la part des medias sud-coréens qui s'attendaient à des résultats du même niveau que ceux de la précédente coupe du monde, il quitte ses fonctions après 15 matchs dont le dernier face aux Maldives et seulement 2 défaites, bien que l'équipe de la Corée du Sud ait remporté the East Asian Cup en 2003 et fait historique être aller battre le Japon chez eux.

Tunisie :
Humberto Coelho est désigné sélectionneur de l'équipe nationale de Tunisie pour laquelle il a pris ses fonctions depuis le 1er juillet 2008en succèdant à Roger Lemerre.


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