L'homme a de tout temps cherché à cultiver un besoin viscéral, celui de tisser des liens de tout genre avec ses semblables. Sa vie durant, est émaillée de relations diverses, de contacts multiples, et de liaisons innombrables. Sachant, pertinemment l'ampleur de l'impact, et de l'acuité de ces liens, sur son propre développement, il s'est énormément soucié de son comportement, de son attitude, et de sa façon de s'exprimer, autant vis à vis des autres, qu'en direction de son environnement, et de son entourage en général. Aussi a-t-il accordé une attention particulière à ses agissements, à ses réactions, à sa manière d'agir, et à son potentiel de communicabilité interpersonnel, et intra personnel, cherchant par tous les moyens à se prémunir contre toute velléité délictueuse. Ce dit comportement, au fil des jours, et à mesure, que l'homme gagne en progrès, devient la pierre angulaire d'une culture d'un savoir être, d'une éthologie, sine qua non, à une cohabitation réussie, et florissante. Comme toute œuvre riche et durable, l'acception intrinsèque d'un comportement adéquat, et l'émergence d'une culture du savoir être, dans une société donnée, nécessite un effort quotidien d'apprentissage, et de suivi, ayant pour finalité une attitude responsable, et un engagement honorable. Une œuvre, où chacun, aura pour mission, l'appropriation d'une myriade de règles de conduite, et de valeurs, où, nos interactions obéiront, à une panoplie de normes, de nature à ce que, ce savoir être, générera un mieux être, et soit le reflet, et la projection réceptive d'un véritable projet de code, en somme, d'un référentiel, dénommé communément savoir-vivre. Aussi, chaque détail relatif au comportement de l'individu, a-t-il pesé sur toute décision, ayant trait à son vécu. N'est ce pas une raison, pour qu'aujourd'hui, beaucoup, plus, que par le passé, devant la prolifération des secteurs de services, la prise de conscience d'une application judicieuse des principes du savoir-vivre, trouve une audience respectable, aux yeux des intervenants dans les dits secteurs, et que les institutions de formation hôteliers et du tourisme réhabilitent la matière du savoir-vivre, et favorisent la culture de ses principes auprès de leurs étudiants, d'autant plus, que les problématiques dues à certains comportement, ne cessent de se multiplier, mettant à rudes épreuves les perspectives de certains métiers du tourisme, où le client, semble développer une certaine sensibilité, quant à la manière, dont il est traité. L'enjeu est de taille, à un point tel, que face à cette sensibilité légitime, d'ailleurs, la question, non moins légitime, qui mérite réflexion, semble être : sommes-nous en mesure d'appréhender, à leurs justes degrés, les effets d'un comportement déficient, ou d'un abus de conduite ? d'autant plus, que la question de la qualité tend à gagner de l'importance, et de l'attractivité, comme phénomène de concurrence, et d'émulation. Et ce n'est pas par hasard, si le savoir-vivre s'est distingué, comme une forme d'éducation incontournable, à même de remédier à tout dysfonctionnement relationnel, et à toute déficience comportementale, qui auraient caractérisé l'état d'esprit de tous ceux, et celles, qui prétendent s'adonner à ce genre d'activités. Au demeurant, force est de constater, que la problématique au titre du comportement, est loin d'être spécifique qu'au seul domaine des services. En effet, l'observation critique de nos actes, en dit long sur l'étendue des domaines, aussi multiples, que variés concernés par le brassage d'une quelconque dynamique de dépendance avec les éléments du milieu, et par la même, atteste, sans équivoque, que le bien-fondé du savoir-vivre sous-tend, quasiment les tenants et les aboutissants de l'ensemble des rapports, qui jalonnent notre vie, et caractérisent les séquences de notre existence, et qui a fortiori, président aux destinés de nos besoins, tels, l'usage épistolaire, les invitations, les félicitations, l'art de la table, les présentations, de deuil, la famille, le téléphone, le salut, les différents protocoles, etc. Quoi, qu'on fasse, on est toujours au service d'un autre, une réalité, qui nous rappelle, que, civisme, et civilité passent par le chemin du savoir-vivre. Toutefois, à chaque situation, à chaque événement son lot de principes, et son compendium de belles manières, et c'est à chacun de nous de faire prévaloir ceux, qui s'y adaptent le mieux, de telle sorte, qu'il n'y ait peu ou pas de déconvenues, et de tensions. Ainsi, tout un chacun est tenu de participer activement, à l'édification de cette œuvre, d'intérioriser sa philosophie, et de la traduire spontanément dans ses actes quotidiens. Le savoir-vivre ne perd jamais la fraîcheur de ses ressources, il est toujours opportun de s'y ressourcer. Jelloul Jebalia