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Les cliniques en question
Publié dans Le Temps le 13 - 08 - 2008

Lettre de la Chambre Syndicale des Cliniques Privées
Le 9 juillet 2008, nous publiions un dossier intitulé "Cliniques 5 étoiles dites-vous?"... cliniques 5 tuiles, plutôt"...
En l'occurrence avons-nous pris le soin de sonder des concitoyens ayant souffert des prestations dans les cliniques et les cinq tuiles sur lesquelles convergeaient les avis, (ou qui sont tombées sur la tête de nos interlocuteurs) sont les suivantes:
1) Exigence d'un chèque de garantie
2) Impression d' insalubrité
3) Chambres inter-changeables
4) La totalité des médicaments est facturée sans pour autant être toute administrée au patient
5) TVA impromptue et rajouts inattendus
Il n'en fallait pas davantage pour nous attirer les foudres de la chambre syndicale des cliniques privées qui n'a rien trouvé de mieux que de faire des amalgames "politiciens".
Jugeant que l'appel en première page à côté de la conférence de presse du Président Sarkozy avait pour but de "ternir l'image de notre pays". Ces slogans et ces leçons de patriotisme sont passés de mode.
Voici donc la lettre de la chambre syndicale des cliniques privées. Mais elle est suivie par un cri de détresse, dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé par un concitoyen dont le père et toute la famille ont vécu quatre heures de cauchemar dans une clinique privée. Jugez-en.

Lettre de la Chambre Syndicale des Cliniques Privées
"Le bureau de la Chambre Syndicale Nationale des Cliniques Privées remercie le journal "Le Temps" pour l'intérêt qu'il accorde au secteur de la santé et particulièrement le secteur hospitalier privé, toutefois les professionnels et les responsables de ce secteur ont perçu sur les articles publiés le 28/4/2008 dans le N° 11.008 et le 09/7/2008 dans le N°11.300 des critiques assez violentes ainsi que des conclusions très rapides et imprudentes ce qui oblige le bureau de la chambre syndicale nationale des cliniques privées à donner les précisions qui s'y imposent.
Le premier article, celui du 28/4/2008 a été très osé et du moins très humiliant pour le secteur de la santé privé non seulement en ce qui concerne son contenu mais aussi concernant la date de son apparition, le jour de la visite d'Etat du Président français Nicolas Sarkozy, à la première et 2ème page juste à côté de la publication de la conférence de presse du Président français.
Le 2ème article rédigé par M. Hechmi Khalladi et publié le 09/7/2008 et non moins copieux concernant la virulence des critiques, avancées jusqu'au terme de l'humiliation.
S'il y a des aspects qui pourraient choquer notre auteur concernant les services où les conditions d'hospitalisation dans les cliniques privées, il aurait fallu se munir d'une grande prudence avant de s'engager dans une polémique inacceptable et s'informer auprès des professionnels de la santé pour que le rapport mis à la disposition des lecteurs soit crédible et de cette façon on aurait préservé leur respect. En effet , il ne s'agit pas ici de refuser les critiques, mais de refuser les conclusions non fondées que deviennent des attaques gratuites touchant la notoriété d'un secteur qui occupe une place importante dans le système de santé du pays et participe pleinement à la prise en charge globale de la santé des citoyens.
Considérant le rôle très noble des services de santé, la vigilance et le professionnalisme des professionnels de ce secteur d'une part et le contenu de ce qui a été publié, il doit y avoir certainement une méconnaissance profonde, voire même totale des réalités des structures hospitalières privées et du rôle des professionnels qui y exercent; pour ces raisons et uniquement dans un souci d'éclairer nous apportons ces quelques précisions.
Pour rester dans le cadre du respect de chacun nous confirmons notre respect pour la mission de journalisme qui nous a toujours habitué par son impartialité et son implication positive dans le traitement des problèmes de notre société. Certes il faut informer, mais informer juste, apporter les critiques nécessaires, mais les critiques qui ne blessent pas, mais bien au contraire, celles qui permettent d'améliorer et d'avancer.
Le rôle de chacun de nous, professionnels de santé, professionnels de l'information ou dans n'importe quel secteur est d'agir dans l'intérêt des personnes dont on a la charge; de notre nation, de protéger et de promouvoir les acquis de notre cher pays et de donner la meilleure image de nous-même à l'étranger.
Dresser une image inconvenante et choquante du secteur de la santé privé, se permettre des assertions graves envers nos compétences médicales, sur la 1ère page à côté de la conférence de presse du Président Sarkozy et à l'occasion de sa visite très médiatique en Tunisie appelle beaucoup d'interrogation.
Le message qui a été retenu par la majorité de cet acte irresponsable est l'existence d'une volonté délibérée extérieure voulant entacher la performance de la médecine tunisienne et freiner par conséquent l'afflux des étrangers vers la Tunisie pour se soigner.
Avant de revenir au contenu de l'article du mercredi 9 juillet 2008, la chambre syndicale nationale de cliniques privées tient à préciser que le secteur hospitalier privé qui compte actuellement 75 cliniques avec une capacité d'accueil de 2700 lits d'hospitalisation (13% par rapport au secteur public) joue un rôle de plus en plus important dans le système de santé national et ce grâce à la compétence de son personnel médical et paramédical et à la performance de son équipement technologique.
En effet, en complémentarité avec le secteur public, il opère dans des conditions optimales de sécurité, et applique les consignes et les normes exigées en personnel, en équipement et en sécurité.
Les cahiers de charges des établissements de santé arrêtés par le ministère de la Santé publique sont des plus exigeants dans le monde.
Le secteur hospitalier privé grâce à une politique de santé performante et généreuse (formation, établissements de santé, santé pour tous...) et grâce aux nombreuses mesures d'incitation de l'Etat a acquis une grande performance mettant à disposition ses services aux citoyens et joue un rôle de soutien et de complémentarité positive avec le secteur hospitalier public.
En effet, grâce à cela, le secteur hospitalier privé tunisien s'inscrit depuis quelques années parmi les secteurs économiques du pays par l'exportation de ses services à l'étranger et par conséquent il prend une place de choix parmi les services destinés à l'exportation, que l'Etat s'efforce de soutenir.
Tous les professionnels de la santé sont conscients de cela, et sont tous déterminés à faire valoir leur savoir-faire et améliorer la qualité des services pour satisfaire non seulement la clientèle étrangère mais aussi nos citoyens.
Dans un souci constant de dispenser des services de santé de qualité et afin de répondre aux normes internationales dans ce domaine, le secteur hospitalier privé s'est engagé, avec l'aide du ministère de la Santé, dans une démarche qualité par la certification et cherche actuellement mettre en place les bases nécessaires pour l'accréditation de ses services.
Grâce à cette volonté de bien faire, le secteur hospitalier privé malgré qu'il soit relativement récent par rapport aux secteurs hospitaliers des pays développés a pu réaliser d'énormes progrès qui ne peuvent que réjouir tous ceux qui sont animés de bonnes volontés et de réalisme.
Fort de ses compétences et de son niveau de performance technologique, toutes les activités médicochirurgicales et surtout celles des plus pointues comme la coeliochirurgie, la neuro-chirurgie, la chirurgie cardiaque et vasculaire (adultes et actuellement pédiatriques), sont pleinement assurées dans les cliniques privées.
Pour revenir au contenu de l'article, nous avons le regret de rappeler que l'accomplissement de la mission des services de santé est délicate et suscite obligatoirement chez certains quelques insatisfactions qui ne doivent pas cacher l'extraordinaire volonté de se consacrer à autrui et lui apporter le soulagement et l'apaisement de ses souffrances.
Dire que tout le monde se plaignait des hôpitaux en raison des services médiocres, est un acte de non reconnaissance pour ce secteur qui a fait des miracles et qui prend en charge sans distinction aucune toute la population, la Tunisie a fait de la santé , au même titre que l'enseignement et la sécurité sociale une priorité, elle a pu éradiquer tous les fléaux qui continuaient à enrager de nombreuses populations voisines.
Parler de grande affluence vers les cliniques privées est un gage de confiance dans ces structures qui emploient en général un personnel qualifié et disposant d'un équipement technique des plus performants et dont l'augmentation de la capacité d'accueil est une logique dictée par l'augmentation de la demande véritable reflet de satisfaction et de reconnaissance des services dispensés par ce secteur, et il ne s'agit nullement d'une frénésie du gain à tout prix comme cela a été malheureusement et simplement qualifié.
Les multiples certifications et les différentes homologations méritées par certaines cliniques et qui ont été qualifiées de trompeuses par l'auteur de l'article, obéissent à une démarche qualité très pointue qui dure en moyenne 2 années de travail, cette démarche est continue dans le temps et conduite régulièrement et quotidiennement par un expert en qualité (appelée qualiticien).
L'hygiène dans les établissements de santé et particulièrement dans les cliniques est un souci constant engageant les cliniques depuis quelques années à recruter des hygiénistes (cadre spécialisé dans l'hygiène) et la mise en place d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) et ce, en conformité avec l'exigence du ministère de la Santé publique et de la démarche qualité, il ne faut donc pas avoir des jugements très superficiels et hâtifs concernant ce dossier très sensible et technique.
Se permettre de faire une comparaison entre hôpitaux et cliniques privées dénote la méconnaissance du rôle de chacun. L'hôpital reste la structure hospitalière de référence ayant la charge de la formation, de la recherche et des soins; les cliniques privées quant à elles fonctionnent en complémentarité positive avec les hôpitaux publiques et offrent des soins de qualité, ces soins sont bien entendus jugés par les patients qui les fréquentent selon un questionnaire de satisfaction mis en général à leur disposition; leurs remarques sont traitées avec une grande attention pour permettre d'apporter les améliorations nécessaires et garantir la satisfaction globale des patients.
Parler de la mauvaise gestion d'attribution des chambres aux malades, et de l'attente pour accéder au bloc opératoire dans certaines cliniques privées dénote là aussi d'une méconnaissance de la réalité du fonctionnement des services de santé en général. Concernant la disponibilité des Chambres le matin, elle n'est possible qu'après le passage des médecins qui ordonnent la sortie de leurs malades et faire libérer par conséquent des chambres, les mettre en état par les femmes de Chambre avant de les mettre à disposition aux nouveaux malades.
L'accès au bloc opératoire quant à lui, obéit à des règles strictes de sécurité; le malade doit être vu et examiné par le médecin anesthésiste réanimateur qui vérifie le bilan fait et ordonne quand c'est nécessaire la pratique d'un bilan complémentaire (appelé bilan préopératoire) et vérifie la disponibilité en sang correspondant au groupe du malade et inscrit lui-même en collaboration avec le chirurgien le malade pour le bloc opératoire.
Concernant le sujet éternel des prix ou des coûts des soins, jugés excessifs ou exorbitants et autorisant l'auteur de l'article à accuser les cliniques de chercher le profil etc... il y a lieu d'éclaircir certains points fondamentaux: d'abord, les cliniques sont tenues à respecter une tarification sur tous les services et les produits médicamenteux et accessoires fournis aux malades, la facture finale donnée au malade comporte tous les détails de ces services et des produits et donnent donc droit à la vérification et à toutes les explications. Il faut savoir ensuite que la facture globale fournie aux malades comporte trois rubriques : une rubrique qui revient aux prestataires de soins (médecins, laboratoires, kinésithérapeutes, etc...) une deuxième rubrique concerne les produits pharmaceutiques qui sont fournis aux malades par des pharmacies externes et enfin une troisième rubrique qui revient à la clinique et concerne les frais de séjour, du bloc opératoire et des explorations.
La tarification appliquée par les cliniques privées tunisiennes reste la plus basse comparée à celle appliquée dans les pays du Maghreb et de toute l'Afrique et ce malgré l'importance de l'investissement et l'augmentation croissante des charges.
Comparer le coût d'une Chambre de clinique à celle d'un hôtel ne peut qu'innocenter les cliniques des accusations dressées à leur encontre. En effet, la Chambre d'un hôtel 4-5 étoiles revient actuellement à 30-40 mille dinars alors que celle d'une clinique polyvalente revient à 200 mille dinars. Une Chambre de clinique a une charge qui coûte au moins 10 fois la charge d'une Chambre d'hôtel (3 personnels au moins pour un malade).
Concernant les médicaments donnés aux malades, ils sont toujours prescrits par les médecins traitants et fournis par des pharmacies externes, les cliniques n'ont que le rôle d'appliquer les consignes des médecins traitants et n'ont pas le droit de vendre les médicaments externes aux malades ni même prélever une marge bénéficiaire. Si le médecin ordonne de changer les médicaments pour des raisons médicales, le personnel de la clinique est tenu à appliquer les consignes à l'instant même. Les médicaments qui ne sont pas totalement consommés sont remis aux malades et ne peuvent en aucun cas être retournée aux pharmaciens pour remboursement (la vente des médicaments en vrac est interdite en Tunisie) ni être donnés à un autre malade.
Au terme de cette réponse que nous avons été obligés et contraints de donner à nos chers citoyens, nous exprimons encore une fois notre grande déception de lire de temps à autres dans le journal Le TEMPS des attaques délibérément infondées sur un secteur que nous considérons de fierté dans notre pays, cela ne nous empêche pas de remercier d'abord l'auteur de l'article concerné de nous avoir donné l'occasion d'apporter des précisions importantes concernant ce qui a été rapporté et dire ensuite à tous les hommes et femmes de presse que les professionnels de la santé sont à leur disposition pour leur apporter les informations nécessaires, notre souci doit rester communs, chercher à donner le meilleur service à nos citoyens et aussi à faire valoir et protéger nos institutions.
Pour la Chambre Syndicale Nationale des Cliniques Privées
Le président Dr Boubaker ZAKHAMA


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