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Les dessous scabreux en matière de préparation des salons touristiques
Tribune
Publié dans Le Temps le 21 - 08 - 2008

« S'agissant de chroniques touristiques, la plume de Monsieur Kamel Bouaouina ne laisse guère insensible, et force toujours le respect. A ce propos, les sujets abordés à travers ces chroniques sont, sans exception remarqués et remarquables, à plus d'un titre, dans la mesure, où elles touchent à tous les aspects de notre industrie touristique, avec beaucoup de perspicacité et de pertinence, quoique, maniées avec une certaine indulgence.
Dans le temps de l'économie et des finances du samedi 09 août 2008, sous le titre (on prépare déjà les salons pour la saison 2009) M. Kamel souligne, d'une part, l'importance des salons touristiques, comme étant un rendez-vous incontournable, à même de promouvoir les intérêts de la profession, et exhorte nos professionnels à faire preuve de (beaucoup de créativité et d'imagination... pour attirer le plus grand nombre de curieux), d'autre part, ce qui dénote d'une perception juste et mesurée de l'impact, que ces salons puissent induire en matière de gain de parts de marché, et surtout d'une âme assez généreuse à la limite de la crédulité, en accréditant nos professionnels d'un savoir-faire en matière de préparation des salons touristiques.
Au risque de surprendre M. Kamel, et de paraître à ses yeux, beaucoup moins optimiste que lui, et moins bercé d'illusions, je note, à qui veut l'entendre, que la réalité des préparations des salons est tout autre, et que les souhaits de M. Kamel en la matière resteront des vœux pieux.
Ayant été moi-même, durant plusieurs années, en ma qualité de cadre hôtelier témoin de ce qui se trame au moment de préparer les salons : de réunion en réunion on rabâche les mêmes ordres du jour, avec des présences par procuration, en essayant de faire valoir les intérêts des uns par rapport à d'autres à désigner les délégations de prestige et leurs présidents, à se partager des pseudo responsabilités et leur canevas d'avantages collatéraux et cela dans une atmosphère émaillée d'agissements et de comportements, le moins qu'on puisse dire très peu orthodoxes.
Les salons sont toujours préparés, comme étant une partie de plaisir, en somme, une sorte de sinécure, pour faire ses emplettes et profiter de la joie de vivre un tant soit peu, loin des regards.
De ce fait, les intentions et les efforts des participants, toutes catégories confondues, n'ont jamais été à la hauteur des espérances et des défis à relever.
Pire, des années durant, c'est le même topo, les mêmes outils, les mêmes moyens de bord, les mêmes schémas, les mêmes scénarios et presque, les mêmes personnes : des tonnes de brochures et de dépliants des fois inappropriés à force de changements et de rénovations divers, des centaines de kilos de dattes et de pâtisserie tunisienne, des carcasses de décor, qui avec le temps ne suscitent aucun intérêt particulier et ne cessent de manquer d'attrait et le même paysage soi-disant culturel avec quelques activités artisanales et des troupes folkloriques, des fois, à la marge de ces salons on organise des défilés de mode et des dîners mettant en valeur les habits et les mets tunisiens point à la ligne.
La Tunisie recèle de trésors et de vestiges, qui racontent l'histoire de trois millénaires, nos musées regorgent de pièces d'une valeur civilisationnelle inestimable, avons-nous l'imagination et le courage d'en faire usage, de les exposer, à l'instar de ce que font l'Egypte, la Turquie, le Maroc, et les pays asiatiques.
Pourquoi, ne pas organiser en marge de ces salons, des forums, qui seront animés par nos éminents historiens pour une meilleure identification de notre identité multi-civilisationnelle, et dire que nous cherchons à promouvoir le tourisme culturel.
En effet, l'historique des salons en dit long sur les élucubrations de nos participations à ce genre de manifestations, participations qui se préparent sur fond d'individualisme, de conflits d'intérêts, d'antagonisme, de tensions, de controverses, de polémiques récurrentes et d'absence de concertation et cela s'est toujours soldé par des improvisations, chose qui laisse échapper des opportunités précieuses de faire valoir nos atouts, qui au fil des années ne cessent de perdre de leur pertinence et de leur actualité devant la pugnacité et la tonicité des autres destinations.
C'est un fait, qu'à l'approche des salons, on se meut à les préparer, sans, toutefois, que les préparations soient méditées comme il se doit, dans la hâte, la confusion, la précipitation, le quiproquo, et les interventions de tout genre. Comment voulez-vous, que l'imagination et la créativité soient au rendez-vous ? On atterrit sans être en possession de stratégie claires, ni objectifs précis, psychologiquement désarçonné sans la moindre idée sur les fluctuations et les nouvelles tendances du tourisme mondial, le résultat : les autres destinations ont des longueurs d'avance sur nous.
Par ailleurs, le nombre de participants ne reflète guère les ambitions du secteur, car, ceux qui daignent participer ont l'esprit ailleurs, dans le sens où ils ne se sont jamais souciés des aspirations de leurs clients, les patrons ont d'autres soucis, par besoin de faire une image, on se contente de placer des agents d'accueil dans les stands, qui s'adonnent tant bien que mal à expliquer et à distribuer les brochures et les dépliants, sans même qu'ils aient une idée claire sur le produit et les prestations dans leur configuration globale, ce qui s'apparente à de la figuration pure et simple.
Force est de constater, que bon nombre de ces patrons, qui ont brillé par leur absence durant le déroulement de ces salons se targuent d'affirmer qu'ils n'ont point d'intérêt à y participer, arguant, que les ficelles des ventes se tirent ailleurs et autrement, il ne faut pas être un géni pour comprendre, que ce autrement signifie : bradage des prix, concessions diverses et promotions impromptues et mal étudiées.
Par conséquent, la préparation des salons touristiques est loin d'être du tapage ou, de la sorcellerie dans le seul but de voyager et de s'offrir du bon temps aux frais de la princesse, c'est un e responsabilité et un dévouement d'ordre national.
Il est de l'intérêt de tout le monde d'être conscient des enjeux de notre tourisme, dont les commandes ne cessent de nous échapper.
Il est temps de redéfinir et de repenser les préparations des salons touristiques et d'y mettre les moyens nécessaires.
La synthèse du rapport de l'agence de notation Fith Ratings parue dans le Temps de l'économie et des finances du 13 août 2008, signée par M. Mourad Sellami est assez révélatrice de la léthargie, qui frappe et les institutions et les esprits de nos professionnels. A quand le réveil ?
Jelloul Jebalia


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