Deux employés d'un hôtel viennent de comparaître devant la justice pour avoir enfreint au droit de réserve dont ils devaient faire preuve à l'égard des clients de l'établissement. L'enquête menée par une brigade spécialisée a révélé que ces deux employés plaçaient des caméras surplombant les lits ainsi que dans les salles de bains des chambres occupées par des couples suspectés d'être des amants. Ces caméras étaient dissimulées de façon à ne pas provoquer les exclamations des clients. Les deux employés contrôlaient ensuite les enregistrements et procédaient au chantage de ceux qui étaient pris en flagrant délit d'adultère. Ces deux malfrats d'employés essayaient discrètement d'obtenir les coordonnées personnelles des couples suspects. D'autres renseignements étaient obtenus à travers les fiches signalétiques de la réception ou les enregistrements des caméras. Une fois l'adultère confirmée et le couple parti, l'un des employés téléphonait généralement à la femme sur son portable pour la faire paniquer et l'informait qu'elle avait oublié quelque chose à l'hôtel. L'enquête a révélé aussi qu'un autre scénario était adopté et consistait à appeler l'homme chez lui en son absence et à lui laisser un message lui demandant de contacter l'hôtel pour une affaire urgente et personnelle. Les deux employés s'arrangeaient pour répondre au téléphone en ces moments. Le nombre de cas de chantage n'a pas été déterminé. D'ailleurs ce fut suite à une réclamation d'un client que l'affaire a été révélée au grand jour. Ce technicien en photographie a essayé de régler la lumière de sa chambre pour prendre quelques photos à des fins professionnelles. Il a essayé de changer l'ampoule par une autre plus puissante. Alors, il a découvert la caméra placée à côté. Il n'a rien touché et a téléphoné directement à la police pour réclamer l'envoi d'une brigade spécialisée sur place. Les enquêteurs ont interpellé tous les employés ayant accès aux clés des chambres et au passe-partout. Ils ont eu la certitude que seuls ces deux employés étaient en mesure de procéder à une telle manigance. Les enquêteurs ont resserré l'étau autour de l'un d'eux qui a avoué que son collègue lui a proposé de procéder à ces enregistrements juste pour le divertissement personnel. Ainsi et comme il assurait généralement son service de nuit, il passait son temps à regarder les enregistrements. Cet employé a expliqué que son copain maîtrisait parfaitement les techniques d'enregistrement et qu'il était la tête pensante de l'opération. Après avoir obtenu cet aveu, les enquêteurs ont procédé à une confrontation qui a élucidé les objectifs de l'opération. En effet, l'employé incriminé a expliqué que son copain était l'instigateur des opérations de chantage. Ainsi toute l'affaire était élucidée au grand jour et les deux employés furent arrêtés. Devant le tribunal, ils ont essayé de nier le délit de chantage se limitant à avouer le placement des caméras à des fins de divertissement. Leur avocat a demandé le report de l'affaire pour préparer les éléments de défense. L'affaire a été reportée.