Tunis-le Temps : La victime dans cette affaire est une jeune fille qui a eu une attitude héroïque, suite à son agression par un énergumène qui a tenté d'abuser d'elle, en lui barrant le chemin, un jour qu'elle rentrait de son travail. Travaillant dans une usine située dans la zone industrielle de la localité de Borj Chakir, elle prenait toujours la précaution de ne jamais s'arrêter dans la rue même pour répondre à l'appel d'une amie ou d'un proche. Le malfaiteur commença à titre de provocation de lui proférer des injures et des obscénités. Mais elle resta indifférente à son attitude et ne dit pas mot. Il fut encore plus emporté et se mit à son travers pour l'empêcher de poursuivre son chemin. Puis, usant de la violence il essayait de la traîner par le bras afin de l'obliger à le suivre dans un endroit isolé. Cependant la jeune fille lui résista de toute ses forces. Elle le repoussa au point de le mettre à terre. Se sentant vexé, et au paroxysme il sortit une lame de rasoir et lui porta un violent coup au visage avant de prendre la tangente. La pauvre jeune fille se présenta, le visage ensanglanté, au poste de police. Les agents de la brigade criminelle lui ont porté secours et enregistrèrent sa plainte contre l'agresseur. Arrêté il fut inculpé de violence et devant le tribunal il nia les faits qui lui étaient reprochés, déclarant que la jeune fille l'avait accompagnée de son propre gré et qu'ils s'étaient disputés en cours de route avant d'aller chacun de son côté. Il nia cependant, n'avoir à aucun moment fait usage de violence, affirmant mordicus qu'il n'était pas l'auteur des coups de lame de rasoir ayant laissé des balafres au visage de la victime. Qui alors était l'auteur de cet acte ignoble ? L' avocat de la défense plaida l'absence de preuves tangibles et sollicita l'acquittement de son client. Toutefois le tribunal le déclara coupable et le condamna après en avoir délibéré à 8 ans d'emprisonnement.