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" Le Stade Tunisien a besoin d'évoluer ; une nouvelle gouvernance, une équipe, une comptabilité et des ambitions revues à la hausse " La mutation stadiste : Hassen Zargouni, vice-président chargé du Marketing
"Le bilan de M. Achab est globalement positif" Il est l'un des jeunes managers dont on parle beaucoup dans la localité du Bardo, qui sont réclamés à cors et cris par les supporters stadistes, d'abord pour leur compétence, et puis, pour leur 'endless love' au ST. Hassen Zargouni, vice-président, chargé du Marketing, a été incorporé au sein de l'équipe dirigeante depuis la crise automnale qui a frappé le club la saison dernière, et fera certainement partie de la nouvelle qui sera installée sou peu. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Hassen Zargouni est un diplômé d'une grande école française. Statisticien-Economiste de son état, il dirige actuellement un grand bureau d'études de marché, implanté dans l'ensemble des pays du Maghreb. Maintenant qu'un vent de renouveau est en train de souffler sur le Stade Tunisien, nous avons pris attache avec lui, juste pour avoir son avis... --Le Temps : Après moins d'un an passé au Stade Tunisien, quel est le premier bilan que vous dressez ? --H Z : Il y a une vérité à laquelle on ne doit en aucun cas se soustraire : Le bilan sportif de M. Achab était relativement bon. Voilà un club où l'équipe senior professionnelle de la section football qui finit sa saison 4ème ex-æquo, demi-finaliste en Coupe avec un ticket pour participer à la Coupe africaine de la CAF. L'équipe de Basket-ball féminine se porte assez bien, par rapport aux trois saisons précédentes. L'équipe senior de handball commence à remonter la pente... le tout avec un budget inférieur à 1.5 millions de dinars. Cela constitue une prouesse en soi. --Vous trouvez cela suffisant pour un club, des plus titrés ? -- Pour un club qui fête ses 60 ans cette année, qui fait partie des clubs les plus titrés du pays, qui a un ancrage local impactant près d'1 million d'habitants de l'Ouest de Tunis avec une aura dépassant largement son fief du Bardo, en témoigne les comités de soutien à travers tout le territoire de la république et à l'étranger, le bilan pourrait être perçu légitimement comme étant assez maigre. Le Stade Tunisien dispose en plus d'un capital sympathie qui pénètre les fans des autres clubs. Combien de fois vous dit-on que "le club du Bardo est mon deuxième club quand on est pas Stadiste !" Il s'agit d'un club respecté, disposant d'une excellente image de marque, respectant l'éthique sportive, très engagé dans le domaine de la formation des jeunes avec ses centaines de gamins qui fréquentent quotidiennement le Complexe 7 novembre du Bardo. Le Stade Tunisien mérite en effet beaucoup mieux en termes de résultats sportifs, beaucoup mieux en termes de dimension financière, beaucoup mieux en termes de séduction de ses supporters, très nombreux contrairement à ce que les gradins quasi-vides laissent croire tous les dimanches... -- Qu'est ce qui explique tout ce mutisme ? -- Il y a un problème de fond au Stade Tunisien : Le club n'a pas su se préparer et s'adapter aux exigences du football professionnel, qui a ses règles tant sur le plan managérial que sportif. Depuis en effet près de dix ans, la conversion à ce mode de gestion est chaotique. La baklawa n'est pas le seul club dans ce cas, en dehors des " big four ", aucune association sportive en Tunisie ne s'est réellement professionnalisée. Les clubs ont vécu cette mutation à pas imposés comme un mal avec lequel ils devaient composer tant bien que mal. Le manque de ressources stables, d'un terrain attitré pour disputer les rencontres à domicile devant son public, ... sont tout autant de problèmes réels que vit le Stade Tunisien à ses dépens. Mais le cœur des enjeux pour un présent plus serein et un avenir radieux pour le Stade Tunisien est une gestion rationnelle de ses ressources matérielles et immatérielles, une gestion professionnelle qui ne laisse pas de place au hasard et encore moins aux décisions personnelles, qui ne peuvent être perçues que comme étant arbitraires combien même elles seraient bien fondées. -- Auriez vous des solutions à proposer ? -- Une vision, une stratégie adaptée, un plan d'actions opérationnelles sur une période de trois ans, une équipe soudée autour d'un leader emblématique du club, un organigramme respecté, une comptabilité transparente, une politique de recrutement et de formation s'inscrivant dans une démarche prospective... forment les ingrédients du succès pour la nouvelle équipe qui prendra les rênes de l'un des clubs les plus aimé de la Tunisie. Cette nouvelle gouvernance du Stade Tunisien rejaillira positivement sur sa capacité d'attirer les sponsors, désormais rassurés sur l'efficacité de leurs investissements publicitaires, rejaillira positivement également, sur les supporters qui ne rateront sans aucun prétexte les matchs de leur équipe favorite dans les stades, rejaillira enfin sur le rayonnement sportif du club, car il n'y a pas de mystère quand la gestion est moderne, saine et collégiale le succès sera forcément au rendez-vous, peut-être pas l'année en cours, peut-être pas l'année prochaine, mais certainement les années à venir. -- Finalement, la date de l'AG vient d'être révélée et confirmée. Auriez vous un appel à lancer à la base ? -- Il est de notre devoir de dire merci à M. Achab pour le devoir accompli et les sacrifices consentis en lui demandant d'être toujours là présent avec nous, et de soutenir la nouvelle équipe dirigeante car complètement engagée dans cette logique réformatrice, dynamique, moderne, rationnelle et fédérative. M. Mohamed Dérouiche a réussi dans le monde des affaires ; il est ingénieur de formation, à dirigé le club des supporters, a joué au football sous le maillot du Stade Tunisien, a toujours joué et défendu la carte du rassemblement autour du club, il a toutes les qualités requises pour diriger la barque verte et rouge et l'emmener à bon port, celui du succès. Vive le Sport, vive le Stade Tunisien et bon vent à la nouvelle équipe dirigeante. Interview réalisée par Mohamed ALI Ezzine