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La phobie scolaire n'est pas bien prise en charge
Ca commence par des crises de larmes et, avec le temps, ça se dégrade
Publié dans Le Temps le 23 - 09 - 2008

Chaque matin, en ce début d'année scolaire, on voit une foule de parents accompagnés de leurs enfants s'attrouper devant le portail des écoles primaires, attendant l'heure de l'entrée des classes.
Ecoliers et écolières, en blouses, bleues ou roses, selon le sexe, contents d'entrer pour la première fois à l'école ou d'entamer une nouvelle année scolaire avec enthousiasme et confiance. Mais qui dit que parmi ces gamins, il y a quelques uns qui se rebiffent, refusant d'entrer à l'école, malgré les supplications de leurs parents. Ils sont souvent pris d'une crise de larmes et vont jusqu'à simuler un malaise quelconque pour éviter d'entrer en cours. Et ce n'est pas de la comédie ! Il ne s'agit pas non plus d'un simple vague à l'âme, comme certains parents le pensent. Ces enfants souffrent bel et bien d'un mal : c'est la phobie scolaire.
Cette phobie scolaire est reconnue par les psychiatres comme une maladie psychique, tout comme les autres phobies (l'arachnophobie, phobie des araignées ou la claustrophobie, phobie des lieux étroits ou encore l'apiphobie, peur des abeilles...) Qu'un enfant n'ait pas envie d'aller à l'école, c'est toujours inquiétant pour les parents qui n'arrivent pas souvent à comprendre les véritables causes de ce refus ou de cette peur de l'école chez leur enfant. Généralement, ils font tout pour l'encourager, mais en vain. « Nous avons beau faire, son père et moi, nous confie une mère, pour qu'il se rende régulièrement à l'école et qu'il s'intègre à ses camarades, mais en vain. Il reprend un jour, mais se décourage aussitôt et la peur de la maîtresse, des camarades le saisit de nouveau ! »
Cette phobie scolaire pourrait accompagner l'enfant dans tout son cursus et déteindre sur ses résultats scolaires si elle n'était pas prise au sérieux dès le début par les parents. Mais il arrive que ces derniers ne comprennent pas souvent les raisons de cette phobie. Le cas suppose sans doute un recours immédiat à un psychiatre pour un traitement psychologique adéquat pour réconcilier l'enfant avec l'école. Lui seul pourrait déterminer les causes de cette aversion envers l'école et les études qui sont d'ailleurs très nombreuses : situation familiale, attachement à la mère, surprotection des parents, timidité, manque de confiance, peur de l'extérieur... Et c'est au psychiatre de décider du traitement à adopter.
Heureusement, cette phobie, qu'on peut appeler une maladie, n'est pas très répandue dans notre société ; cela n'empêche qu'on peut tomber sur deux ou trois cas sur un ensemble de cent élèves (tous niveaux confondus), soit un taux de 2 ou 3% (le manque de statistiques officielles sur ce phénomène nous empêche de trancher sur le nombre exact des cas existants). Toutefois, les enfants atteints dès leur bas âge de cette maladie, depuis les premiers jours de la maternelle, risquent une dégradation de la situation avec le temps. Ils seront toujours victimes d'une mauvaise adaptation au milieu scolaire et d'un manque d'intégration à la vie dans le groupe, ce qui peut leur causer des ennuis avec leurs camarades et leurs enseignants. Citons ce témoignage poignant d'une mère d'un enfant touché par cette phobie scolaire : « Mon fils a 16 ans, il est encore en 7è de base ! A cet âge, il est encore avec des gamins de 12 ans ! Il a redoublé maintes fois à cause de ses absences répétées ! Il n'a jamais aimé l'école ni les maîtresses. Chaque matin, c'est toujours la même chanson : il a mal au ventre, il a envie de vomir, il pleure, il ne veut pas se rendre à l'école. Les jours où il s'y est rendu se comptent sur les doigts, et à l'école, il se dispute avec ses camarades qui apparemment se moquent de lui à cause de sa paresse et ses mauvais résultats ! Les premières années, je croyais qu'il jouait de la comédie, mais avec le temps je me suis aperçue qu'il souffre de plus en plus. Je ne pense pas qu'il puisse poursuivre ses études dans cet état ! D'ailleurs, lui, il en est conscient et il veut quitter l'école définitivement ! »
Pour certains cas, cette phobie est heureusement passagère ; elle ne dure que le temps de la maternelle ou les toutes premières années du primaire. Mais on peut la trouver chez certains élèves lors du passage d'un cycle à un autre (école-collège-lycée). La mère de Riadh s'inquiète pour le sort de son fils unique qui, arrivé au collège, refuse d'y aller : « Je ne sais pas vraiment les causes de cette peur du collège qui l'a saisi brusquement. Pourtant, il était un enfant appliqué et assidu à l'école primaire ! Je compte le conduire chez un psychiatre pour voir son cas ! » . De toute façon, dans de tels cas, un bon accompagnement de la part des parents et un soutien de la part des enseignants peuvent aboutir à un bon résultat : ces derniers disposent généralement de méthodes psychopédagogiques qui leur sont propres pour redonner à l'élève victime de cette phobie scolaire l'envie d'aimer l'école et les études. Si de telles tentatives sont vaines, le recours à un psychiatre est inévitable dès les premiers mois de l'apparition de cette phobie. Le plus tôt sera le mieux!


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