Tunis-le Temps : Il avait été engagé par le responsable d'une société de produits d'entretien ménager, en tant qu'agent commercial, et lui fit entière confiance. Ce jeune homme était en fait très dynamique, et il fit preuve de compétence et d'assiduité et faisait son travail de la manière la plus impeccable. Il avait au fil des jours, acquis les ficelles du métier et apprit à négocier les bonnes transactions de nature à augmenter les bénéfices. Aussi avait-il carte blanche pour négocier les prix et toucher toutes les sommes revenant à la société, aux lieu et place du directeur. Cependant celui-ci constata quelque temps plus tard qu'il y avait un trou de plus de 400 dinars dans la caisse, dû à l'occultation d'une partie de la recette à l'occasion d'une transaction menée par son employé. Croyant d'abord à une simple erreur de la part de celui-ci, il découvrit hélas qu'il y avait plusieurs autres opérations similaires. Il conclut alors à des malversations de la part du même jeune homme, qui fit jusque-là l'objet de sa confiance. Cependant celui-ci nia cet état de fait, ce qui obligea son employeur de le poursuivre pour abus de confiance. Il nia les faits incriminés au cours de l'enquête préliminaire, mais devant le tribunal, il finit par craquer, en avouant qu'il fut dans l'obligation de puiser dans la caisse, pour arrondir ses fins de mois, et pouvoir couvrir les multiples soirées arrosées à l'occasion des transactions commerciales. Avec un salaire mensuel de 240 dinars, ajouta-t-il, qui n'a pas bougé depuis son recrutement, il ne pouvait pas se permettre de le faire. Ayant comparu devant le tribunal en état de liberté, il n'assista pas le jour du verdict et fut condamné à deux ans de prison par défaut.