Avec la reprise de la double séances, un problème récurrent reprend de l'ampleur, et pose moult complications aussi bien volet horaires et planning qu'implications néfastes sur la santé de nos pairs. Où manger, et surtout quoi manger. Une question qui préoccupe tous ceux qui sont contraints de rester entre les heures loin du foyer : élèves, étudiants, parents travailleurs. En général, le problème se pose avec moins d'acuité côté femmes et pour cause ; elles consentent pour la plupart à amener avec elles au travail un lunch paquet léger préparé la veille et grandement sain, digeste. Au moment venu, elles s'isolent dans l'un des bureaux et déjeunent sur le pouce mais en prenant leurs aises. Mais allez faire adopter pareille approche aux étudiants (es) ou aux hommes ! Proposez leur de se munir le matin de pain, fromage, œufs durs, fruits, biscuits, et ils vous rient au nez vous accablant de qualificatifs fort peu laudateurs !
Bons de restauration aux trocs Autre singularité ahurissante : certaines sociétés et administrations délivrent à leurs fonctionnaires des bons leur permettant l'accès à des restaurants respectables pour s'y sustenter. Louable initiative en somme ! Malheureusement, ces bons sont utilisés à d'autres fins, faites un tour du côté des caisses des grandes surfaces et vous serez sidérés par la masse impressionnante des trocs marchandises- bons sus cités. En définitive, on se prive en semaine d'une alimentation hygiénique histoire de collectionner le plus de tickets à dépenser dans des achats souvent superflus. Les finances n'étant souvent pas florissantes, tout ce beau monde de se rabattre sur les sandwiches, pizzas, plats tunisiens, lablabi notre plat devenu national, etc. au grand bonheur des gastro et des dermato.
Hygiène aux abonnés absents Des ingrédients exposés à l'air libre, thon et variantes noirâtres, salades au goût acre car on avait pris le soin de couper le courant la veille et d'isoler le réfrigérateur du secteur, économie d'énergie oblige. Il n'est pas rare que vous tombiez sur les ossements d'une aile de poulet dans votre bol de pois chiches. Le restaurateur ayant pris soin de jeter dans la grosse marmite les retours des volailles déjà consommées par d'autres clients histoire de donner un goût meilleur à sa pitance. Normalement un sommaire regard sur les ongles de ceux qui s'activent à servir en piochant directement dans les bols exposés aux étals suffirait grandement à ce que le consommateur prenne ses jambes à son cou sans demander son reste ! Des phanères hideux, démesurément longs, incurvés, noirs de crasses, agrémentant des doigts boudinés jaunis par la cigarette. Il est d'usage que tout en vous servant, quelques bouffées d'une cigarette se consumant à proximité au bout de la table de travail de parafer ce tableau déjà fort engageant. Il va sans dire que les affiches comportant le classique cercle rouge barrant une cigarette allumée sont bien en évidence sur pratiquement tous les murs de l'échoppe ; Mais ça c'est juste pour épater la galerie quoi.
Chats et gros rats de la fête Des fois où vous êtes contraints de faire un tour du côté des coins d'aisance, vous vous en sauvez en jurant de ne plus jamais refaire cette expérience. Un couloir sombre vous y amène avec des poubelles débordant de détritus au grand bonheur de quadripedes repus se prélassant béatement dans l'obscurité les fers en l'air et ne prêtant aucune attention à votre incursion. Passe pour les chats, mais tomber nez à nez avec de gros rats aux regards inquisiteurs a de quoi vous coller une constipation opiniâtre, une rétention urinaire chronique. Ne parlons pas de la saleté des lieux ni des chasses qui ne fonctionnent pas ou des robinets proprement arrachés s'ils ne sont pas en délicatesse et en rupture avec l'eau courante. Pour conclure, nous pensons que le consommateur participe de son propre chef et indirectement à la détérioration voire à la persistance de cette situation délétère en fermant les yeux sur les dépassements criards qu'il constate et endure en silence. Le jour où tout un chacun se résout à se rebiffer, à dire non à la saleté, à boycotter les échoppes où les conditions d'hygiène sont douteuses, ce jour là, les responsables de ces bicoques se mettront de sitôt à améliorer leurs prestations de service au grand dam des toubibs. Les services d'hygiène au niveau des mairies feraient mieux également de bouger davantage car les infections cutanées, gastro intestinales voire les hépatites constituent une menace perpétuelle. Et on l'a vu, il y a quelques mois avec l'hécatombe des gargotes insalubres de la Marsa.