Ce sont deux finales avant la lettre qui se dérouleront entre aujourd'hui et demain. Vues sous l'angle national tunisien, ces joutes viennent conforter un sentiment de fierté, puisque les chances tunisiennes pour remporter la coupe de la CAF sont trop grandes étant donné que sur les quatre demi-finalistes, trois sont des nôtres. Rarement une finale aura dépendu si franchement d'une seule rencontre. L'histoire du parcours des trois clubs tunisiens ne se ressemble pas. L'Etoile a dû céder trois points au début de la compétition sous la pression de contraintes extra-sportives. C'était précisément à Tizi Ouzou dont le représentant donnera aujourd'hui la réplique à l'Etoile. Le Club Africain a, quant à lui, payé trop cher ses déplacements et ses nuls inexplicables concédés chez lui. Le CS Sfaxien a choisi, à son corps défendant de payer un lourd tribut à la compétition nationale pour mieux se comporter dans cette coupe dont il est détenteur. Maintenant, tout le monde est au pied du mur. A peine si demain ce CS Sfaxien pourra se suffire d'un partage des points. Facile à dire quand on sait que le Club Africain jouera tous ses atouts dans cette rencontre. Ce sera donc un gros risque d'essayer de ne lui opposer qu'une défense solide. En parlant d'atouts quand on évoque le Club Africain actuel, c'est nous limiter à un ensemble qui ne dispose que d'un caractère de défi. Car sur le plan effectif il lui manquera notamment l'homme qui a toujours été une providence dans les moments critiques. Nous voulons parler de Mouihbi que la fatalité a éloigné des stades pour un long bout de temps. Cependant à la place des Clubistes sfaxiens on ne se méfiera pas assez de la bête blessée. Avant cette explication tuniso-tunisienne de dimanche, on aura droit, dès ce soir à un spectacle aussi grandiose qu'indécis. Une certaine rencontre naguère, dans la grande Kabylie a fait tressaillir l'Etoile dans sa certitude. Depuis, on n'a pensé qu'à prendre une revanche en bonne et due forme. Les Etoilés, en bonne logique, en sont bien capables. Leur riche effectif est en entier prêt à relever ce défi. Reste à savoir avec quels arguments les Algériens sont venus à Sousse, à part les deux mille supporters qui les ont accompagnés. On veut parler d'arguments techniques bien sûr. Car concernant la volonté et la manière de s'accrocher, on est sûr que la JSK n'a de leçon à prendre de nulle part.