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Pour que banquier et client ne se regardent plus en chiens de faïence Culture bancaire - 2ème Salon International des Services Bancaires et de la Monétique
La relation banque/client est le plus souvent taxée d'une amphibologie et d'une obscurité saillantes. Les principaux points de discordes entre l'institution bancaire et le client reviennent à l'absence d'une culture bancaire. Les canaux de communication entre les deux parties font parfois défaut. D'une part, le client n'est pas sensé connaître « l'orthodoxie » bancaire et d'autre part le banquier a la principale mission de commercialiser les produits et services de la Banque. D'où la nécessité de trouver un terrain d'entente entre le client et la banque de manière à ce que chacun trouve son compte. L'organisation de la deuxième édition du Salon International des services bancaires qui se tient du 30 octobre au 2 novembre au Centre des expositions la Charguia, s'inscrit dans le cadre de vulgarisation de la culture bancaire, de promotion des services bancaires et de la monétique et du développement des partenariats entre les professionnels du métier.
Le rapprochement entre les banques et les clients, la vulgarisation de la culture bancaire et la démystification du métier de banque, font partie des objectifs assignés au Salon, organisé à l'initiative de l'Association Professionnelle de Banques et des Etablissements Financiers (APTBEF) et la SOGEFOIRES. Le Salon comprend trois volets : le volet sensibilisation et communication, le volet monétique et le volet séminaires et workshops. 80 exposants participeront au Salon qui couvrira une superficie de 2500 m2. Plusieurs entreprises étrangères prendront part au Salon. Le premier volet du Salon concerne la promotion des produits bancaires et financiers et la propagation de la culture bancaire. Laquelle fait défaut dans le paysage bancaire tunisien et biaise ainsi la relation banque/client. « 70% des réclamations clientèles sont dus à l'ignorance de l'orthodoxie bancaire », affirme M.Férid Ben Tanfous, président de l'APTBEF lors d'une conférence de presse donnée hier à l'occasion de la présentation des objectifs, des spécificités et des perspectives du Salon. Pour atténuer les conflits d'intérêts qui existent entre les institutions bancaires et les clients, M.Ben Tanfous a réitéré l'obligation de vulgariser la culture bancaire. Autrement dit : pour établir un climat de confiance entre le banquier et son client, les transactions et l'information bancaires doivent passer en toute transparence. La confiance mutuelle et la transparence des opérations bancaires sont les seuls garants de l'amélioration de la qualité des prestations de services de manière à se mettre au diapason des standards internationaux. Outre l'objectif de diffusion de la culture bancaire, le Salon se veut comme un lieu de rencontre B (Business) to B (Business) et B (Business) to C (Constumer). Favoriser la concurrence inter-bancaire, promouvoir les produits et services bancaires et stimuler les opportunités de partenariat entre les professionnels, s'inscrivent dans le fin fond des objectifs assignés au Salon.
La Monétique entre progrès et limites Le deuxième volet du Salon sera consacré à la monétique, considérée comme l'un des piliers du programme de modernisation du système bancaire. Au juste titre, M.Férid Ben Tanfous a mis en exergue le rôle imparti à la monétique dans l'amélioration du système de paiement et dans le rapprochement entre clients et banques. Il a relevé le progrès enregistré dans ce domaine sur le plan technique au point de parvenir à exporter l'expertise tunisienne en la matière. A cet égard, M.Khaled Fradi, Directeur Général de la Société Monétique Tunisie a souligné les pas considérables franchis en ce sens par la Tunisie au niveau régional. « Nous exportons notre expertise technique vers la Libye qui accuse un retard considérable dans le domaine et ce en dépit de l'importance des ressources financières dont elle jouit », déclare le DG de la Société Monétique de Tunisie. « La Tunisie a été récemment primée à Singapour pour sa détention du meilleur programme national à puces dans la Zone Asie Pacifique, Moyen-Orient et Afrique du Nord (APMEA). Malgré les insuffisances et l'immaturité du secteur, les indicateurs de performance militent en faveur d'une tendance d'évolution ascendante. « Le secteur enregistre une croissance annuelle de 20% », affirme M.Khaled Fradi, Directeur Général de la Société Monétique Tunisie. Plus d'un million de cartes à puces sont en circulation. En 2007 le secteur de la monétique compte 8500 TPE et 1150 DAB. Par ailleurs, 25 millions de transactions ont été enregistré en 2007 sur un total de 2,5 millions de comptes bancaires, soit la moyenne de 7 transactions par compte bancaire. Des réalisations qui restent en deçà des espérances. Il est vrai que le développement de la monétique en Tunisie n'est qu'à ses débuts. Pour remédier aux limites rencontrées par le secteur, notamment en matière de coût et de sécurité, la Société Monétique de Tunisie envisage de lancer le service acquéreur unique auprès des commerçants dont le taux d'affiliation est insuffisant. Le Salon sera une occasion propice pour exposer les nouveautés en matière de monétique et de paiement électronique des services. Au programme de la manifestation est prévue, l'organisation d'un séminaire autour du thème : « la Tunisie place financière et de services régionale». Une rencontre qui mettra en évidence selon le président de l'APTBEF, les acquis en matière d'infrastructures, de compétences humaines et de système législatif. A travers les trois volets du Salon les organisateurs ambitionnent la promotion des mutations quantitatifs et qualitatives du système bancaire auprès du public tout en consolidant la relation du tandem Banque-client. « C'est à nous d'abolir l'image, ancrées dans les esprits de certains clients , de la banque symbole de « suceur de sangs », affirme M.Ben Tanfous. Quelques jours avant l'entrée en vigueur des normes de Bâle II, l'organisation du Salon est une occasion de présenter les évolutions quantitative et qualitative du secteur bancaire dont le programme de modernisation et de restructuration n'a pas encore touché à sa fin.