La nuit du dimanche au lundi fut sans doute aucun la nuit la plus longue et la plus pénible pour cette dame atteinte d'une pathologie cardiaque. Son seul tort, au cas où on le considérerait ainsi, est d'habiter toute seule dans sa grande maison. Une bâtisse au bord de la mer, avec un jardin immense donc très en retrait par rapport à la route. Suffisant pour donner des idées machiavéliques à un groupe de malfaiteurs. Tard dans la nuit, cinq individus cagoulés, forcèrent la porte de la demeure en toute quiétude, mirent le grappin sur la pauvre dame terrorisée et paralysée par la peur, et s'en donnèrent à cœur joie en la tabassant à tour de rôle et à qui mieux mieux. Une seule question revenant comme leitmotiv : où sont les bijoux et l'argent. Et pendant que l'un malmenait la prisonnière, le reste des acolytes passait la maison au crible, au peigne fin. Le calvaire ne prit fin que vers l'aube. Ils consentirent alors à vider les lieux alourdis de tout ce qui avait de la valeur à leurs yeux. Un bilan lourd à déplorer pour la dame surtout volet santé avec des ecchymoses, des hématomes et des contusions multiples ; en plus bien évidemment de la mise à sac complète de son domicile. Elle put néanmoins fournir certaines indications précieuses (intonations, démarches, tics, aspects vestimentaires, etc.) aux fins limiers de la PJ locale qui ont pris rapidement l'affaire en main. Nous y reviendrons dès les premières arrestations qu'on nous dit imminentes. Terroriser et malmener une pauvre dame malade, seule et sans défense n'est surement pas un acte de bravoure. Pourvu que les châtiments soient à la hauteur du crime perpétré, condition sine qua none pour que les contrevenants réfléchissent désormais plutôt deux fois qu'une avant de commettre leurs forfaits à l'endroit des honnêtes gens !