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Confusions autour de l'hyperactivité des enfants
Famille
Publié dans Le Temps le 15 - 11 - 2008

Nombre de parents s'inquiètent et s'interrogent quant aux comportements et aux attitudes de leurs enfants. A certains d'entre eux, les parents trouvent un sens, une explication.
Mais quand cela frôle l'extrême, ces dépassements n'obéissent plus à aucune logique. Ils remarquent alors la difficulté qu'éprouve leur gosse à concentrer son attention et terminer une bricole commencée. Il devient également impulsif, difficile pour lui de réfléchir avant de parler ou d'agir. Et lorsqu'il joue avec d'autres enfants, les parents remarquent qu'il est plus actif qu'eux. En ce sens, qu'il s'agite sans pour autant se contrôler et fait des mouvements frivoles.
Et ce n'est pas tout. Des caractéristiques multiples et plus alarmantes les unes que les autres : il répète plusieurs fois ce qu'on lui a dit, il exprime une grande difficulté à obéir et commet souvent les mêmes erreurs. Il est toujours distrait et son attention est périphérique, etc.

Que de signes envoyés aux parents pour leur faire comprendre que leur enfant est hyperactif. Bien sûr, ils ne peuvent en avoir la certitude que s'ils ont l'avis d'un spécialiste (un pédiatre ou un psycho-pédiatre).
Beaucoup définissent aujourd'hui l'hyperactivité comme une maladie. Néanmoins le Dr.Akacha, Pédiatre, précise que c'est un symptôme plutôt qu'une maladie.
L'enfant hyperactif n'est pas seulement celui qui « ne tient pas sur un siège », mais souvent précoce. En fait, il a un pouvoir de perception plus rapide que celui d'autres enfants, une manœuvre qui fausse les limites entre l'enfant génie et l'enfant hyperactif. En effet, ce dernier, souvent éparpillé, entame une tâche quelconque sans jamais la finir. Or, l'enfant génie a de l'organisation dans ses pensées et ne délaisse jamais une activité sans l'avoir achevée. Il s'agit là d'un trouble psychique. L'école anglo-saxonne associe l'hyper kinésie à l'impulsivité. L'école française y ajoute le défaut d'attention. Ce sont des troubles mentaux et comportementaux, et aucune cause biologique n'a encore été trouvée.
L'hyperactivité, un appel au secours ?
Dr. Akacha précise que souvent, les facteurs déclencheurs sont soit une absence des parents, et dans ce cas l'enfant essaye par son hyperactivité d'attirer l'attention sur lui, soit une mère hyper-possessive et l'enfant essaye alors d'acquérir une marge d'indépendance. A l'avenant, une liberté excessive ainsi que le libre arbitre sont une cause principale de l'hyperactivité. Cela ne veut pas dire qu'il faut imposer aux enfants une autorité hostile mais plutôt aimante. Car une telle éducation donne à l'enfant un sentiment de rassurance et de protection et de surcroît une preuve d'intérêt à son égard. En somme, toute marque d'excès est nuisible et peut déboucher sur une forme d'hyperactivité selon un degrè précis.

Incompris ?
L'enfant hyperactif se sent en général incompris de la part de l'entourage, cela le pousse à l'isolement et il présente des signes d'anxiété.
Un enfant hyperactif est un enfant qui ne connaît pas les limites sociales. Il est asocial, exigeant envers l'entourage et souffrant d'un déficit d'attention. Le conflit s'installe ainsi que l'interaction dans un sens et dans un autre. L'enfant aggrave l'état de fatigue et d'angoisse chez les parents et ces derniers aggravent son état d'hyperactivité.
Il existe certaines sociétés qui essayent d'aider l'enfant hyperactif tandis que d'autres le rejettent. Aux Etats-Unis, assure le Dr. Akacha, des pancartes proclamant « No Pets, no children » (pas de bruit, pas d'enfants), celles-ci sont affichées à l'entrée et sur les façades de quelques immeubles.
L'enfant hyperactif agace certes l'assistance par ses comportements impulsifs et que les gens qualifient de « mal éduqué ». Toutefois, le problème est loin d'être une question d'éducation. Et c'est là qu'un sentiment de culpabilité gagne les parents et les pousse carrément à désespérer de voir, un jour, leur enfant faire preuve d'une conduite exemplaire.
Les idées reçues et les préjugés ne doivent donc, en aucun cas, atteindre et entamer la motivation des parents à prendre le contrôle de la situation.

Canaliser l'hyperactivité, c'est possible
Pour pouvoir contrôler l'hyperactivité, il faut savoir faire la différence entre l'enfant précoce et l'enfant surdoué. Voyant leur enfant intelligent et énergétique, les parents ont tendance à dépasser les limites avec lui concernant ce qu'il exige d'eux.
La canalisation est un travail de groupe et de collectivité. Elle associe le médicament - un psycho-stimulant à l'amphétamine - optimisant l'attention, la psychothérapie individuelle ou collective - pour que l'enfant se retrouve avec d'autres cas comme lui - se sente compris, et enfin, la psychothérapie familiale, conseillée pour aider les parents à comprendre, à « supporter » mais aussi à ne pas offenser l'enfant. Dans les 2/3 des cas, l'enfant est normal, le tiers restant peut vraiment sombrer dans la dépression, la sociopathie ou la toxicomanie.
En dehors des traitements médicamenteux ou cliniques, il en existe d'autres qui favorisent l'aspect social. Les parents peuvent opter pour une activité sportive qui exige de l'enfant, une certaine maîtrise de soi et qui l'aidera à se plier aux limites. Ainsi, le karaté, les arts martiaux de façon particulière et plus généralement les sports de groupe sont vivement conseillés. Dr. Akacha souligne, néanmoins, qu'il n'y a pas un consensus réel où tout le monde est d'accord, les médecins et spécialistes procèdent cas par cas. Une méthode qui assure, d'ailleurs, à plus d'un titre l'efficacité des résultats. Mais qu'en est-il de celle que les parents choisissent pour offrir la meilleure éducation à leurs gosses ?
Pour que la relation « parents - enfants » ne s'installe pas dans le conflit, il est conseillé de choisir la méthode éducative explicative avec un enfant hyperactif tout en définissant les limites et veiller à les imposent par la suite. Ainsi, il faudra également installer l'enfant dans le protocole thérapeutique et ne pas lui imposer ce qu'il a à faire car il cherchera le conflit et réagira pour son propre compte. Le tableau reste confus dans les relations parents - enfants hyperactifs. La thérapie agit sur le niveau comportemental et connectif. Ainsi parents, thérapeutes, pédiatre et enfant devraient-ils aller de l'avant en sachant déterminer les limites. Au-delà de l'hyperactivité, c'est le blocage que risque de développer l'enfant plus tard qu'il faudra éviter à tout prix. Possédant un potentiel important d'intelligence, l'enfant risque de le perdre si son entourage ne sache pas comment le canaliser. Souvent, de belles scolarités ont été interrompues et le potentiel vite consommé car l'enfant l'avait éparpillé ou alors avait sombré dans une dépression due à l'incompréhension de l'entourage.
Tout cela a des airs de bataille à laquelle doivent se livrer des parents dont l'enfant est hyperactif. Mais il faudrait cultiver une certaine patience quant au processus de guérison de l'enfant. Car ce genre de pathologie ne se traite pas grâce à une simple ordonnance de médicaments. C'est beaucoup plus de la compréhension, de la patience et de la réaction rapide et rationnelle dont les parents ont besoin pour y faire face. Et s'il faut se conformer à des conditions dures et pénibles ou à faire des concessions, les parents doivent s'y faire. Parce que leurs efforts permettront à leur enfant de jouir d'une vie sereine aujourd'hui et demain.


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