Après avoir donné la parole à Ghazi Guidara, nous avons approché Tarek Semmari, capitaine de l'Etoile, qui nous livre ses impressions sur cette Coupe arabe. Nous lui avons posé les mêmes questions ou presque. A travers ses réponses nous avons entrevu une certaine sérénité, celle-là même qui a permis à l'Etoile de remporter le doublé lors de l'exercice écoulé. •Le Temps : Vous avez perdu un titre en Egypte et gagné la Supercoupe face à l'EST. Que pouvez-vous dire sur la forme actuelle de l'Etoile ? -Tarek Semmari : La Coupe d'Afrique en Egypte nous a pénalisés sur le plan physique. D'ailleurs, à notre retour en Tunisie, nous avons perdu à trois reprises en championnat. Fort heureusement, la Supercoupe est venue au bon moment pour dissiper le doute. Nous avons récupéré et nous nous sentons prêts pour aller le plus loin possible dans ce tournoi arabe qui est plus relevé sur le plan technique que la Coupe d'Afrique. En dix jours, nous serons appelés à jouer neuf matches (si tout va bien), et il nous faut savoir partager notre effort. •Vos principaux adversaires pour ce championnat arabe ? -Je ne les connais pas tous. Il y aura certainement l'Espérance de Tunis, Al Ahly d'Arabie Saoudite et l'équipe du Qatar. Les autres formations pourraient également être redoutables d'autant plus qu'ils ont la possibilité de recruter de très grands joueurs ayant les moyens pour le faire... •Les absences des équipes égyptiennes et algériennes, peuvent-elles influer négativement sur le niveau de la compétition ? -Pas du tout. Ce sont des formations qui savent pertinemment que leurs chances de consécration sont minimes Comme je viens de le dire, le niveau du championnat arabe est plus élevé et dans leur esprit, ils partent perdants d'avance et c'est pour cela qu'ils déclarent à chaque fois forfait, quand une équipe tunisienne organise un tournoi. •Sur le plan humain, êtes-vous assez nantis pour tenir le coup du début jusqu'à la fin ? -Nous serons obligés de nous passer des services de Marouène Garci sans compter les légères blessures de Hmam et Ghézal. Nous avons recruté Belhassine et nous comptions faire autant avec Salah Ben Cheïkh, mais sans succès puisque son club ne l'a pas libéré. Franchement, côté qualité, il n'y a rien à dire là-dessus. •Un mot sur le système de ce tournoi ? -Si tout va bien, nous aurons à jouer neuf matches en dix jours. On pourrait éventuellement ne pas avoir un seul jour de repos. C'est fatiguant sur le double plan physique et mental et c'est à nous de récupérer à 100% après chaque rencontre. A noter que notre poule n'est pas facile... •Dans un tournoi pareil, on recrute... on peut s'assurer les services de tel ou tel joueur pendant seulement dix jours... Est-ce une bonne chose pour le volley-ball ? -En ce qui nous concerne, on ne voulait pas de renfort. On voulait compter sur nos propres moyens et si Bilel Belhassine l'est, c'est tout simplement parce qu'il a accepté d'avoir les mêmes avantages que les joueurs de l'Etoile et pas plus. Il a apprécié l'ambiance qui prévaut au sein du groupe et c'est pour cela, plus que toute autre chose, qu'il a accepté de disputer avec nous ce championnat arabe. •Une finale EST-ESS, vous y pensez ? -Inchallah. Ça serait un autre contexte et il faudrait oublier ce jour là, la Supercoupe et le match de championnat disputé à Sousse, mais nous n'en sommes pas encore là. Propos recueillis par