La résidence de France à la Marsa a abrité hier un déjeuner « nucléaire » pour présenter le séminaire qui se tiendra les 26 et 27 novembre courant sur les perspectives de développement de la coopération nucléaire civile entre la France et la Tunisie. Son Excellence Serge Degallaix, l'Ambassadeur de France en Tunisie, a présenté le cadre global de ce séminaire qui vient renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. La STEG a été représentée à cette manifestation par M. Mustpha Fekih, chef du projet de la centrale électronucléaire qui a présenté de son côté le programme du séminaire qui comportera notamment une introduction par la STEG sur l'électronucléaire en Tunisie en axant sur l'état d'avancement de l'étude et le programme futur. De leur côté, les Français présenteront le bilan et les perspectives de la politique nucléaire française, l'organisation française en matière de sûreté nucléaire ainsi que l'évolution du parc nucléaire français. Il est à rappeler qu'à partir du choc pétrolier des années 70, que le nucléaire occupe une place importante dans le secteur énergétique français. La loi fixant les orientations de la politique énergétique française du 13 juillet 2005 confirme le maintien du nucléaire comme principale source d'électricité en France même si elle encourage la diversification des filières de production de l'électricité à partir des énergies renouvelables (éolien-biomasse) et la sécurité d'approvisionnement électrique à partir du pétrole, du gaz et du charbon. En France, en 2006, 78,4 % de l'électricité est d'origine nucléaire. Le parc nucléaire français compte 58 réacteurs à eau pressurisée qui ont produit 450 milliards de kWh en 20061, soit 78,4 % de la production totale d'électricité (qui s'élève à 574 milliards de kWh). La durée de vie d'un tiers des centrales actuellement en fonctionnement arrivera à échéance vers 2020 et en prévision du renouvellement du parc nucléaire, la France se prépare à déployer des réacteurs de nouvelles générations qui répondent à des exigences de compétitivité économique, de protection de l'environnement et de sûreté renforcées. La France a lancé, en avril 2007, la construction d'un réacteur de troisième génération EPR 2 à Flamanville dans la Manche qui verra le jour d'ici 2012 et consacre des programmes de recherches à la technologie des réacteurs de quatrième génération , en vue de leur déploiement à l'horizon 2040. Le choix du nucléaire est motivé par plusieurs raisons : il permet à la France d'assurer son indépendance énergétique (la France importe moins de 50 % de ses ressources énergétiques), la protection de l'environnement (la France est un des pays d'Europe qui émet le moins de gaz à effet de serre) et un prix compétitif et stable. Ainsi, le projet tunisien coïncide avec le renouvellement du parc nucléaire français et pourra bénéficier de l'expérience française en la matière.