Nous sommes à un mois de la fin de cette année, une année frénétique caractérisée par la flambée historique des cours de l'or noir avant de retrouver son rythme normal vers la fin du troisième trimestre de la même année et par la crise alimentaire pour terminer avec raz-de-marée financier sans précédent. Cette conjoncture internationale défavorable a remis relativement à plat les objectifs de croissance, de création d'emplois et de maîtrise des prix tant sur le plan international que national. Au niveau de l'évolution généralisée des prix, l'année 2008 a débuté sous le signe d'une inflation à la hausse maintenue à 5,8% pour s'établir à 5,1% au terme des 11 premiers mois de l'année. Un seuil qui tombe à pic avec les prévisions nationales, mais qui reste élevé en comparaison avec la même période de l'année précédente (3%). Ces jours ci on enregistré, en catimini, une hausse des prix du lait. Le niveau d'inflation a suivi une courbe descendante depuis le mois d'avril 2008 (5,8%) en enregistrant une baisse mensuelle de 0,1 point, clôturant ainsi les 11 premiers mois de l'année avec le seuil de 5,1%. Seulement et en comparaison avec la même période de l'année antérieure, le niveau d'inflation a augmenté d'environ 40%. La légère baisse du taux d'inflation après les 11 mois d'activité est loin d'être proportionnelle à la chute de 100 dollars des prix du brut enregistrée depuis le pic de juillet 2008. Le niveau d'inflation reste élevé et continue d'être soutenu par l'envolée des prix des biens alimentaires, lesquels enregistrent un accroissement de 6,5%. Les produits de l'habitation poursuivent leur ascension A noter que les produits alimentaires occupent la part du lion de la pondération retenue pour calculer le niveau général des prix à la consommation familiale ou encore pour apprécier l'évolution du pouvoir d'achat du consommateur. Un pouvoir d'achat altéré à cause du niveau des prix des produits alimentaires dont les produits laitiers qui sont relativement boursouflés. Cette hausse des prix des produits laitiers peut être dûe au déséquilibre entre l'offre et la demande du marché ou encore au rétrécissement du marché mondial du lait qui annonce une tendance haussière des prix à la consommation. La montée des prix de l'orge a entraîné une baisse des approvisionnements du côté des éleveurs impliquant une baisse de la production laitière et donc une hausse des prix à la consommation. Mise à part l'alimentation, les prix des biens de l'habitation et des produits d'entretien, d'hygiène et de soins poursuivent leur ascension en enregistrant des hausses respectives de 5,8% et de 4,5%. L'accroissement des prix des produits d'habitation est en corrélation avec l'évolution à la hausse des prix des matières premières et à la dynamisation de la demande nationale. Pour ce qui est des produits d'entretien et d'hygiène, la hausse des prix à la consommation est essentiellement due à l'accroissement du coût de production et d'importation des produits chimiques et biologiques.