* Faire de la Tunisie un pôle arabo-africain. * La Tunisie dispose des structures susceptibles de la protéger contre la contre-façon. Un secteur en plein développement avec une recette de 700 millions de dinars, l'industrie pharmaceutique tunisienne vise à conquérir les marchés internationaux. D'ailleurs c'est l'objectif de la première édition du salon international de la pharmacie, parapharmacie et du bien-être (SAIDALYA) qui se tiendra les 27 et 28 du mois en cours à Yasmine Hammamet. Placée sous le haut patronage du Président de la République, cette manifestation a fait hier, l'objet d'une conférence de presse au siège de l'ATCE. Elle a été assurée par Mme Holya El Materi Khémiri, présidente du Comité d'organisation du salon, MM. Abdelkérim El Hamrouni président du Conseil de l'Ordre des Pharmaciens et Kamal Idir, Directeur Général de la Direction de la Pharmacie et du Médicament au ministère de la Santé publique. L'industrie pharmaceutique a connu un grand essor lors des dernières années. Son coût d'investissement est en croissance continue. Il a atteint les 403 millions de dinars en 2008. Le secteur assure en fait la couverture de 46 % de la consommation du marché national. Il emploie également 3700 personnes dont le un tiers de formation universitaire comme il couvre 50 % du chiffre d'affaires. Outre la couverture du marché local, les professionnels qui s'élèvent au nombre de 42, ont pour objectif de conquérir les marchés internationaux lors des prochaines années. Ils visent à mieux se placer dans la région du Maghreb arabe ; l'Algérie et la Libye ainsi que d'autres pays de l'Afrique francophone. C'est dans ce cadre d'ailleurs que s'inscrit le premier salon international de la pharmacie, parapharmacie et du bien-être, SAIDALYA. « Cette initiative se veut une contribution à la concrétisation de la volonté politique exprimée par le Chef de l'Etat visant l'amélioration de la visibilité du secteur de la santé et la consécration de la qualité et des normes et indicateurs internationaux dans ce domaine afin d'en faire un pôle d'exportation à l'horizon de l'an 2016 », a signalé Mme Khémiri. Pour ce faire, un ensemble de mesures ont été prises notamment, « la création d'une structure spécialisée dans la promotion des exportations et des investissements, dans le secteur de la santé, afin d'aider les promoteurs à concrétiser leurs projets et l'encouragement de l'investissement dans le secteur sanitaire privé, notamment la réalisation d'hôpitaux privés ». Parmi lesquelles figurent, « la création d'un organisme public indépendant ayant les prérogatives de l'évaluation, de la conformité et de l'octroi des attestations d'accréditation et de certification et l'élaboration d'un plan pour la création d'une Cité Médicale et de zones sanitaires qui accueillent des projets sanitaires et médicaux destinés à l'exportation ». « Notre première pensée est de faire de la Tunisie un pôle de production arabo-africain dans le domaine des médicaments », souligne la présidente du comité d'organisation. Et d'enchaîner ; « nous comptons également nouer des relations de partenariat entre les différents laboratoires des produits pharmaceutiques Sud-Sud ». Au total 50 exposants participeront à ce salon dont 15 firmes internationales de la France, l'Espagne, l'Italie la Belgique ainsi que des pays arabes, et 35 fabricants tunisiens de premier ordre. Un programme scientifique sera à l'ordre du jour. Il sera assuré par le Conseil de l'Ordre des Pharmaciens. Une pléiade de spécialistes arabes et européens débattront de la qualité des médicaments. « La Contrefaçon des médicaments, situation actuelle dans le Monde ainsi que dans le monde arabe » fera l'objet de deux communications. Les participants se pencheront sur ce sujet d'importance majeure et les problèmes qui se posent. Dans ce cadre, M.Hamrouni a signalé que « nous ne voulons pas faire de cette question un sujet tabou. Nous visons également à nous protéger contre ce problème qui risque de se poser dans le futur».
Importation des médicaments A cet effet, M. Idir a rappelé que la Tunisie dispose des structures susceptibles de la protéger contre les médicaments contre-façonnés. « L'importation des médicaments s'effectue uniquement par la pharmacie centrale et suite aux vérifications et analyses », précise-t-il. Le Directeur Général de la pharmacie et des médicaments a insisté sur le fait que « nous n'avons pas de marché parallèle et nous assurons un contrôle rigoureux des médicaments, au niveau de la production, du stockage, de la distribution... ». Il sera question en outre des incidences du mode alimentaire sur les maladies cardiovasculaires, les compléments alimentaires, leur importance à l'Officine. Les spécialistes dresseront le bilan du secteur en parlant de l'évolution pharmaceutique : opportunités ou défis ? Une table ronde ayant pour thème : génériques et substitution, sera à l'ordre du jour. « Thème d'actualité avec la réforme de l'assurance-maladie et le changement des méthodes de travail pour les pharmaciens d'officine », d'après M. El Hamrouni. Par ailleurs, M. Idir a précisé que ce salon permettra de faire l'état des lieux de l'industrie pharmaceutique et de réfléchir sur les futures orientations dans le domaine, essentiellement la biotechnologie. Il a rappelé les potentialités du secteur qui dispose de 42 industriels dont 26 exercent dans la médecine humaine, 5 dans la médecine vétérinaire et 6 dans les dispositifs médicaux.