Tunis-le Temps - La Chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, a eu dernièrement à juger une affaire de falsification de chèques dont était impliquée une dame à l'âge de raison. Originaire de Kasserine , celle-ci fut invitée par un ami qui la reçut chez lui à bras ouverts. Elle passait malheureusement par une crise financière, mais n'osa pas le dire à son ami qui était très content ainsi que son épouse, de la recevoir . Elle remarqua qu'un carnet de chèque se trouvait sur un meuble de la maison où elle était reçue. Elle eut soudainement l'idée diabolique pour le subtiliser ou du moins y subtiliser quelques chèques. Attendant le moment propice pour le faire, elle fut perturbée un laps de temps par sa bonne conscience qui la mit en garde contre un tel acte, mais finit par y passer outre . Elle profita du moment où la maîtresse de céans était occupée avec son mari à lui servir le fromage et le dessert, pour subtiliser hâtivement, deux chèques qu'elle mit dans son sac à main. Plus tard elle remplit lesdits chèques en inscrivant sur l'un la somme de 8500 dinars, et sur l'autre la somme de 1500 dinars, afin de les donner en paiement à un tiers. Poursuivie pour vol et falsification de chèques , elle reconnut les faits incriminés en déclarant qu'elle fut elle-même l'objet de chantage par une tierce personne qui voulut profiter de la situation. Elle ajouta qu'elle regrettait amèrement son geste. L'avocat de la défense fit remarquer que l'infraction de falsification de chèques, ne pouvait être retenue, les chèques en question n'ayant pas été présentés à la banque. Il ajouta qu'elle ne pouvait être jugée que pour vol. Il fit observer par ailleurs que le propriétaire des chèques avait retiré sa plainte. Il sollicita de ce fait les circonstances atténuantes pour sa cliente. L'affaire est mise en délibéré.