Nous avons reçu la lettre suivante du lecteur, Makki Rebaï dans laquelle il ne ménage guère notre collègue Mourad Ayari, au sujet de son article intitulé « Quand le CSS y va avec ses préjugés » « Je viens de lire l'article de votre collègue, Mourad Ayari, intitulé « Quand le CSS y va avec ses préjugés ». Je ne peux que m'élever contre tant de mensonges, contre tant de mauvaise foi et d'hypocrisie manifestés par le journaliste en question. Que M. Ayari soit clubiste, cela est son droit, mais qu'il ne se serve pas de vos colonnes pour lancer ses mensonges et mener une attaque en règle contre le CSS, dirigeants et joueurs compris. Je prie M. Ayari d'être plus neutre et plus juste ! « Justice » est un mot qui a toujours un sens que je sache ! Ainsi, selon le raisonnement pathétique et biaisé de M. Ayari, pas de penalty sur le tir de Ziadi, dévié de la main par un joueur du CA alors qu'il prenait le chemin des buts ! (qu'il se mette un instant à la place d'un joueur ou d'un supporter du CSS et se rappelle le penalty généreux, sifflé pour l'OK sur action moins flagrante que celle-ci !) ; pas de penalty non plus sur Jaber, alors que le défenseur du CA, Souissi, étant en retard, l'a nettement déséquilibré (peu importe du reste si le contact fut « léger » ou pas). « Contact léger », laissez-moi dire une chose sur cette expression, à la fois amusante et perfide si l'on suit le raisonnement tordu de M. Ayari, le contact entre Merdessi et Bidhoudhane serait, je crois, tout aussi « léger » et dans ce cas non plus il n y aurait pas faute, mais M. Ayari- atteignant ici le comble de la mauvaise foi la plus insolente - estime, avec une bonne conscience absolue, qu'il y a bel et bien faute et donc carton jaune pour le défenseur du CSS... Cherchez l'erreur ! Je passe sur l' « oubli » volontaire de maints autres épisodes déterminants du match : les deux agressions caractérisées - et je pèse mes mots - de Yahia et Bergougui sur Hammami et Kings ne sont même pas mentionnées (sans doute parce que les deux actions en question parlent d'elles-mêmes, et sont passibles automatiquement d'une exclusion) : Celle surtout de Bergougui, intervenant sur une action de jeu tout à fait anodine, par un tacle plongé par derrière, mérite d'ailleurs la plus grande sévérité, outre la réprobation. Mais force est de reconnaître que, quand il s'agit d'objectivité et de justice, votre cher collègue perd toute notion de mesure et de bon sens et se laissant aller à l'expression de sa « théorie » à lui, il n'a pas peur de contester les avis de spécialistes (comme ceux de M. Guirat) et de faire l'intéressant avec des propos à deux sous du genre « M. Guirat ne profère pas de paroles sacrées ». Je vous rappelle , qu'en tant qu'amateur de foot en général, je suis tout à fait choqué, dégoûté et atterré par les propos perfides, grotesques et les mensonges de M. Ayari ; j'ose espérer que ce soit là un cas isolé et que votre journal échappera dorénavant à de tels excès pathétiques qui ne peuvent que ternir son image pourtant si belle... Je vous rappelle aussi qu'au lieu de critiquer l'attitude de M. Zahaf, le même journaliste aurait dû critiquer d'abord la décision arbitraire, bornée et provocante de la Fédération qui, cette fois, nous a déniché un arbitre... jordanien ! Le ridicule ne tue pas, et avec tous mes respects pour le peuple jordanien, en matière de football et de sport en général, leur pays ne passe pas pour une référence. Bientôt, on aura droit à des arbitres du Kazakhstan ou du Pakistan. Le CSS a toujours subi les pires injustices de l'arbitrage, qu'il soit tunisien ou autre. C'est tout à fait normal que M. Zahaf ait réagi ainsi, c'est humain, nom de Dieu, et M. Ayari a tort de dire que ce n'est pas là l'affaire des joueurs (ce sont là des propos platoniques et simplistes) ! Il feint d'oublier que ce même arbitre les a lourdement lésés contre Ez- Zamalek en les privant alors de leur meilleur attaquant (Gmemdia). Ils sont donc directement concernés par ce choix grotesque, contrairement à M. Ayari dont la mémoire se révèle très courte quand il s'agit de rétablir les vérités les plus élémentaires, eux, les joueurs du CSS, comme leurs supporters et leurs dirigeants, n'ont pas oublié... » Avec tous mes respects ! M.R
N.D.L.R Ce que notre collègue Mourad Ayari a développé en vingt lignes, M. Makki Rebaï l'étire sur une soixantaine, à savoir la paranoïa récurrente qui prend forme dans les sphères du club concernant l'arbitrage, d'où qu'il vienne. Ne peut-il pas y avoir de bons arbitres en Jordanie ? Et pourquoi pas Kazakhstan, justement ? Le problème c'est nous : MM Zahaf et Makki Rebaï, ainsi que les joueurs du CSS, auxquels on fournit de bons prétextes, auraient de toutes les manières fustigé l'arbitrage. Qu'il vienne de Jordanie, d'Italie ou qu'il soit local... Auquel cas, notre aimable correspondant aurait utilisé la formule galvaudée « Arbitrage - maison » sachez, enfin, monsieur que lorsqu'on écrit au « Temps », on laisse ses sympathies à la porte d'entrée.